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Le Quotidien N° 3507 du 10/10/2014

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Wade, parrain annoncé de l’AIBD : Les retrouvailles libérales atterrisent à Diass
Publié le samedi 11 octobre 2014   |  Le Quotidien


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© Autre presse
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aéroport international Blaise Diagne


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La République a souvent besoin de s’abreuver de ces coups d’éclat, de se gaver de ces gestes de classe qui ferrent davantage ses bases, redorent son blason, décorent sa vitrine. Même si l’image vendue par le Sénégal sur la scène internationale vante une fable démocratique puissante, la volonté de Macky Sall de donner le nom de son prédécesseur Abdoulaye Wade à l’aéroport de Diass, rajoute aux dorures d’un Sénégal majeur, d’un bon élève dans une Afrique de l’Ouest souvent mise à mal. A coup sûr, l’acte prend à revers tous les observateurs politiques, déjoue leurs certitudes.
Délibérément, on l’expurge de tout vice politicien et sournois qui ferait de ce geste, un calcul rondement mené, au dessein volontairement tu. Délibérément, on le résume à une générosité de bon aloi de la part de Macky Sall. Mais également à un ordre naturel des choses. Quels que soient les défauts qu’on a pu reprocher à l’ancien Président, on ne peut lui retirer cette audace dans les ambitions. Ce cran d’oser rêver, de croire à l’impossible et de se donner les moyens pour y satisfaire. Quand l’idée de l’aéroport de Diass avait été agitée à ses débuts, beaucoup y avaient vu, un doux rêve, une lubie d’un vieillard presque sénile aux appétits gargantuesques et fantasques. Peu de temps après, nous avons dû déchanter allégrement : le rôle sortait de terre. Point besoin d’être psychologue pour jauger l’impact d’un tel geste sur l’égo de Wade. On se rappelle le sourire béat, le contentement évident, l’irrépressible bonheur affiché par le pape du Sopi au moment de son atterrissage à Diass.
Après ça, difficile d’occulter les possibles implications d’un tel geste. Ouvre-t-il la voie à une opération séduction de Macky Sall envers son ex-famille ? Est-il l’exorde d’un probable dialogue avec l’opposition libérale ardemment souhaité par certains de ses anciens barons ? Sommes-nous devant l’ébauche d’une future étreinte Abdoulaye Wade-Macky Sall ? Les éternels insatisfaits peuvent toujours gloser et objecter : «Mais l’aéroport a un nom ! Il s’appelait déjà Blaise Diagne !» Rien ne s’oppose à ce qu’on trouve à Blaise Diagne un autre édifice, monument, université pour honorer sa mémoire.
Abdou Diouf avait donné à l’aéroport de Dakar Yoff le nom de son prédécesseur. Mais pas seulement puisque Léopold Sédar Senghor était pour lui un père politique et spirituel qui l’a «fait» et fait Président. Naturel donc qu’il rende la monnaie à celui qui a parrainé et couronné sa carrière : Premier ministre puis président de la République. On peut dire que c’est la même «filiation» politique entre Macky Sall et Abdoulaye Wade. Un «fils» et un «père», il est vrai, que la course au fauteuil a séparés. Et dans la douleur. Qui osait parier que l’emprisonnement de Karim Wade pouvait laisser un brin de «sympathie» à la hauteur d’un aéroport nommé Abdoulaye Wade ? On souligne pour l’approuver cet incroyable détachement envers les honneurs, cette grandeur d’âme du Président Macky Sall. Qui vient, en décidant de donner le nom de son prédécesseur à cet aéroport, de rendre à Wade ce qui appartient à Wade…

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