Mis à part le virus de la fièvre Ebola, et le terrorisme la croissance de l’Afrique devrait atteindre plus de 5% dans la période 2015/2016. C’est l’analyse d’Afria’s Pulse, une publication semestrielle de la Banque mondiale, consacrée aux perspectives économiques de l’Afrique.
«Les économies africaines continuent de se développer à un rythme soutenu, malgré une croissance mondiale plus faible que prévue et une stagnation, voire une baisse du prix des matières premières». Cette analyse est de la Banque mondiale (Bm) d’Africa’s Pulse, une publication semestrielle de la banque mondiale consacrée aux perspectives économiques de l’Afrique. Selon le communiqué en date d’hier mardi 7 septembre 2014, il est attendu «une croissance de 5,2% du Produit intérieur brute (Pib) africain de la période 2015/2016, contre 4,6% de l’année en cours».
Au motif de cette croissance, «la forte hausse des investissements publics dans les infrastructures, l’augmentation de la production agricole ainsi que le développement des services dans les domaines du commerce, des télécommunications, des transports et de la financ e, qui devraient continuer à booster la croissance». Et ce, «en dépit d’une conjoncture marquée par la baisse du prix des matières premières et des investissements directs étrangers liée au ralentissement de l’économie mondiale», souligne la note.
Le rapport indique, malgré l’impact du prix des matières premières, sur «celles-ci (matières premières) représentent toujours les trois quart des exportations totales de biens de l’Afrique subsaharienne et la part des cinq premiers exportateurs de la région dans le volume total des exportations a atteint 60% en 2013 contre 41% en 1995».
Ce qui fera dire à Francisco Ferreira, économiste en chef pour la région Afrique de la Banque mondiale que: «L’Afrique devrait rester, selon nos prévisions, l’une des trois régions du monde à la croissance la plus rapide et devrait poursuivre sur la lancée de ces 20 dernières années, marquées par une croissance ininterrompue».
Toutefois, il relève entre autres écueils, «la hausse des déficits publics dans de nombreux pays, les répercussions économiques liées aux activités de groupes terroristes tels que BokoHaram et Al Shabab et de manière plus urgente l’épidémie Ebola qui s’est abattue sur Afrique de l’Ouest».
Pour rappel, en septembre dernier, dans un communiqué, la Banque mondiale avait publié une étude sur les conséquences économiques potentielles d’Ebola. En mentionnant que: «Si le virus continuait de se propager dans les trois pays les plus touchés, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, son impact économique pourrait s’en trouver quasiment décuplé, avec des répercussions catastrophiques pour ces États déjà fragilisés».
Nonobstant, le Bm annonce avoir «débloquer une enveloppe de 400 millions de dollars en faveur de ces pays».
