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Tambacounda : pas de cours faute d’élèves dans l’essentiel des écoles
Publié le jeudi 9 octobre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Les cours n’ont pas effectivement démarré ce mercredi, jour de la rentrée des classes, dans la quasi-totalité des six établissements scolaires de la commune de Tambacounda, faute d’élèves, alors que les enseignants ont répondu massivement à l’appel.

Une délégation composée des autorités académiques, administratives et locales dirigée par l’adjoint au gouverneur Moustapha Diaw a visité six structures scolaires de la commune, représentant tous les ordres d’enseignement pour se rendre compte de l’effectivité du démarrage des cours.

Cette tournée traditionnelle coïncide avec le slogan ‘’oubi tey, diang tey’’, lancé par le ministère de l’Education nationale, pour un démarrage des enseignements au premier jour de la rentrée.

Elle a mené la délégation à l’école privée catholique Saint-Joseph, à la maternelle municipale, à l’école primaire Saré Guilél 1, au collège Thierno Souleymane Agne, au Lycée Mame Cheikh Mbaye et au CRETEF de Tambacounda.

Hormis l’école Saint-Joseph où les enseignements ont démarré, les élèves et les enseignants étant tous sur place, tous les autres n’ont pas encore débuté les cours, en raison surtout de l’absence des élèves.

Au Collège Thierno Souleymane Agne, malgré une forte présence des élèves et des enseignants, les enseignements n’ont pas démarré. Une note de la direction annonce d’ailleurs le démarrage des cours samedi pour les classes de 3-ème, et lundi pour les classes de 6-ème, 5-ème et 4-ème. Les inscriptions se poursuivent.

‘’Si ce concept n’est pas effectif à Tambacounda, ce n’est pas la faute ni des enseignants ni des autorités académiques, ni du personnel enseignant’’, a dit Moustapha Diaw, pour qui ‘’l’absence notable des élèves a empêché l’effectivité du démarrage des cours’’.

Il a préconisé la sensibilisation pour que les parents d’élèves laissent leurs enfants aller à l’école et qu’ils comprennent que le versement des frais d’inscription ‘’n’est pas un préalable indispensable à l’accès aux salles de classe’’.

‘’Partout où nous nous sommes rendus, nous avons trouvé le personnel enseignant sur place, les emplois du temps ont été distribués, le matériel didactique est sur place, et on attend que les enseignements’’, a dans le même sillage indiqué l’inspecteur d’académie Alassane Niane. Il a également déploré la présence ‘’très timide’’ des élèves dans les établissements autres que Thierno Souleymane Agne et Saint-Joseph.

Dans les quatre autres structures scolaires, les élèves ont ‘’brillé par leur absence’’, a-t-il fait constater.

‘’C’est un appel que nous lançons à l’endroit des élèves, des parents et de toute la communauté pour que les élèves répondent présents, parce que les toutes les conditions sont réunies pour un démarrage effectif des cours’’, a souligné l’autorité académique.

Au Lycée Mame Cheikh Mbaye, où le proviseur Mbaye Ndiaye disait attendre d’atteindre un effectif ‘’consistant’’ pour ordonner le démarrage des apprentissages, l’inspecteur d’académie lui a sommé de s’y mettre ‘’très rapidement’’, quel que soit le nombre d’élèves présents.

M. Ndiaye a annoncé qu'il passera un communiqué à la radio, comme il l'avait fait l'année dernière, pour inviter les élèves à se présenter au lycée.

'‘L’inscription n’est pas un blocage, les élèves peuvent venir faire cours et régulariser après leur situation’’, a assuré Alassane Niane. Il lui a demandé de combiner le déroulement des cours avec le reste du nettoyage et l’opération de désinsectisation qu’il a prévue avec le service d’hygiène.

L’inspecteur a en outre indiqué avoir demandé l’aide du président de l’Union régionale des associations de parents d’élèves (URAPE) dans la sensibilisation.

‘’Des habitudes très fortes ont été installées qu’il faut bannir progressivement’’, a pour sa part dit à l’APS, le président de l’URAPE Daha Bâ. ‘’Ce n’est pas du tic au tac que ça va arriver, mais le déclic est là, le réflexe est lancé, c’est juste une question de temps ‘’, a-t-il soutenu.

Il s’est engagé à mobiliser les structures de base de l’URAPE, pour développer la sensibilisation, ‘’pour que progressivement ça entre dans l’habitude des écoles publiques’’. ‘’Ce qui est possible dans les écoles privées peut l’être dans les écoles publiques’’, a-t-il soutenu.

Cette tournée a été une occasion pour rappeler le dispositif de lutte contre le virus Ebola dans les écoles. Une note sera adressée à tous les chefs d’établissement pour que des dispositions soient prises dans ce sens, a annoncé M. Niane.

Certains chefs d’établissement en ont aussi profité pour présenter leurs doléances aux autorités en termes d’équipement ou d’autres formes d’appui.

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