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Sud Quotidien N° 6427 du 3/10/2014

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Lendemain de la Tabaski: Dakar "inondé" de moutons invendus
Publié le mercredi 8 octobre 2014   |  Sud Quotidien


Aminata
© aDakar.com par DF
Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l`élevage


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Plus de 26.000 moutons invendus ! C’est la situation à laquelle, les vendeurs se sont confrontés cette année lors de la célébration de la fête de Tabaski le week-end dernier. Pour expliquer ce surplus de moutons, le département de l’élevage parle d’une offre qui a été supérieure à la demande. Une thèse que réfutent les vendeurs soutenant que les services de Aminata Mbengue Ndiaye ont pêché dans la communication à annonçant qu’il y aurait une pénurie.

Lendemain de la Tabaski. Mais les moutons continuent à envahir les artères dakaroises. Une situation presque inédite. Surtout comparée à celle de l’année dernière où une pénurie s’était invitée à la fête de l’Aïd El Kébir contraignant certains pères de famille à se rabattre sur des chèvres et autres viandes chez les bouchers.

Mais, cette année, le décor est autre ! Les points de vente des moutons restent plus denses. Un petit tour dans quelques points de vente, a permis de s’en rendre compte.
L’événement est certes terminé, mais les moutons envahissent toujours Dakar comme si on n’était à quelques jours de la célébration de l’Aïd El Kébir.

Notamment au Rond-point Liberté 6 qui reste toujours noir de moutons à rechercher d’acheteurs. Laquelle localité montre que cette année, le bétail demeure «invendu» chez une grande partie des commerçants, qui peinent à s’en débarrasser.

Une situation s’expliquant diversement selon les vendeurs trouvés sur place, à l’image de Ketigui Koné, un ressortissant du Mali.

Selon M. Koné arrivé à Dakar à une semaine de la fête de la Tabaski, la vente n’est pas rentable comme les années passées.

«A cette heure de l’année dernière, j’avais écoulé tous mes moutons et je m’apprêtais à retourner dans mon pays. Ce qui est tout à fait différent cette année car, les moutons sont très chers là où on les a achetés».

«Avec un tel un prix d’achat, sans compter la nourriture, l’eau, le lavage, le transport, si l’on veut faire un petit bénéfice, on est obligé de revendre à un prix plus élevé. Mais, les clients ne le comprennent pas ainsi et estiment que c’est inaccessible pour eux avec la conjoncture actuelle», ajoute le vendeur.

D’autre part, il explique que cette année, beaucoup de gens qui ne travaillaient même pas dans le secteur se sont lancés dans l’opération Tabaski.
Le bonhomme garde toutefois l’espoir qu’avec le retour des pèlerins de La Mecque, ils pourront encore écouler un grand nombre.

Ce Malien n’est toutefois pas le seul à penser ainsi. Demba Sow un habitant de Linguère, qui est dans la même situation, embouche la même trompette et accuse le département de l’élevage.

M. Sow pense que si cette année les moutons restent entre leur main, c’est par la faute du ministre Aminata Mbengue Ndiaye.

«Elle a tout fait pour saboter notre travail en faisant des communications non fondées et on lui en veut terriblement !», martèle-t-il.
Des propos renforcés par son voisin qui estime que le ministre a joué un grand rôle sur l’excédent de moutons.

«Elle ne nous a pas appuyé comme elle devait le faire (sic)», dit-il.
Mbaye Thioubou dira la même chose. Mais, pour sa part, les moutons restent en grande quantité, du fait que cette année, en ce qui le concerne, il est venu tardivement pour commercialiser.

«Je suis arrivé seulement à 5 jours de la Tabaski. Et vu ce que j’ai dépensé sur mon bétail, je ne pouvais pas les bazarder. Voilà pourquoi, je me retrouve avec ce grand nombre immobilisé».

Cependant la situation s’explique en à croire au chef du service départemental de l’élevage faisant état d’un reste estimé à environ 26000 bêtes non encore vendues. Ousseynou Niang Diallo soutient que contrairement à l’année dernière, cette année, l’offre a été supérieure à la demande au niveau de Dakar.

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