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Sud Quotidien N° 6395 du 26/8/2014

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De 50 mille tonnes débarquées par an en 2005 à 34 mille tonnes en 2014: Les conséquences de la surexploitation des ressources halieutiques à Kayar
Publié le mercredi 1 octobre 2014   |  Sud Quotidien


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Les débarquements des poissons au quai de pêche de Kayar ont chuté de 50.000 tonnes par an en 2005 à 34.000 tonnes par an aujourd’hui. L’information est de l’Inspecteur départemental des pêches et de la surveillance maritime de Thiès, basé à Kayar. Moussa Mbengue qui s’entretenait avec des journalistes, en marge d’une visite à Kayar, dans le cadre du projet Gowamer, a indiqué que cette baisse est liée à la forte pression sur la ressource.

La mal gestion des ressources halieutiques commencent à porter préjudice aux acteurs de la pêche au Sénégal. La baisse des ressources halieutiques, au de-là même des discours et autres théories souvent sources de débats stériles entre professionnels de la pêche et défenseurs du concept de pêche durable, est plus qu’une réalité. La plupart des centres de pêche sont de nos jours déficitaires. Considéré comme le troisième centre de pêche, le plus important au Sénégal après ceux de Joal et Mbour, Kayar n’a pas échappé au phénomène.

Le week-end dernier, l’Inspecteur départemental des pêches et de la surveillance maritime de Thiès, basé à Kayar, a évalué à 16.000 tonnes, la baisse des débarquements au niveau de ce quai de pêche de 2005 à nos jours. Cette baisse des captures (débarquées) au niveau de cette localité est liée, selon lui, à la forte pression exercée sur la ressource. Evaluant à plus de 1800 pirogues le nombre d’embarcations dont 1200 opérationnelles, 324 détentrices de permis de pêche pour une façade maritime de plus 3 km d’extension sur plus d’un km, Moussa Mbengue a souligné l’urgence de la régularisation du secteur par un système de marquage électronique des pirogues.

La valeur marchande des prises est passée de 8 à 13 milliards de F Cfa

Cependant, le chef du service des pêches a aussi noté un contraste entre la chute du tonnage et la hausse de la valeur marchande des débarquements qui sont passés de 50.000 tonnes par an vers 2005 à 34.000 tonnes aujourd’hui. Au même moment, la valeur marchande des prises est passée de 8 milliards à 13 milliards de F Cfa pour la même période.
L’inspecteur départemental des pêches et de la surveillance maritime de Thiès s’entretenait avec les responsables du projet Gouvernance, politiques de gestion des ressources marines et réduction de la pauvreté dans l’écorégion marine en Afrique de l’Ouest (Gowamer). Ces derniers effectuaient une visite de travail auprès des bénéficiaires du projet Gowamer, financé par l’Union européenne et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) pour un montant de 10 millions d’euros, soit environ plus de 65,5 milliards de F Cfa.

Plus de 65 milliards pour accompagner les acteurs locaux

A Kayar, le projet Gowamer mis en œuvre par le Wwf, accompagne les activités de la radio communautaire «Kayar Fm», financée à hauteur de 40 millions et celle de la direction des Aires marines protégées (Amp). Radio inaugurée en décembre dernier et dédiée aux acteurs de la pêche, «Kayar Fm» est présentée par les acteurs de la pêche locale comme un dispositif incontournable dans la bonne marche du secteur au niveau local. A en croire l’Inspecteur départemental des pêches et de la surveillance maritime de Thiès, cette station radio assure un rôle avant-gardiste dans la prévention des accidents en mer à travers la diffusion des informations météorologiques à l’endroit des pêcheurs. Néanmoins, Moussa Mbengue a par ailleurs déploré l’ampleur de l’effort de pêche dans ce site.

Outre «Kayar Fm», le projet Gowamer apporte également un soutien à l’antenne locale de la Direction des Aires marines protégées, notamment dans les activités de surveillances de la zone protégée. De l’avis du conservateur, le capitaine Mamadou Diop, ce projet a permis non seulement d’instaurer un système de surveillance régulière de l’Aire marine protégée, mais aussi d’assurer un suivi écologique de certaines espèces d’oiseaux. La direction de surveillance des Amp reçoit de ce projet, chaque année, un appui de 13 millions de F Cfa dans le cadre de ses activités.

Ngaparou expose ses doléances

L’autre étape de la visite de presse des responsables du projet Gowamer, c’est Ngaparou. Ici également, le projet Gowamer accompagne les femmes de la localité s’activant dans la transformation des ressources halieutiques. Lors des entretiens avec la délégation conduite par Taïbou Diouf, coordonnateur du projet Gowamer au niveau du Wwf, les femmes de cette localité, saluant le soutien que leur apporte ce projet, n’ont pas manqué de poser d’autres doléances à la délégation du Wwf. Elles ont fait part des difficultés qu’elles rencontrent dans le cadre de leur travail à cause de l’absence de fabrique de glace dans la zone. Ce qui les oblige, chaque matin, à parcourir des kilomètres jusqu’à Saly Portudal ou Diamniadio pour se ravitailler en glace. Elles ont ainsi invité le coordonnateur du projet à plaider leur cause auprès des partenaires du Wwf.
En plus de ces deux localités, le projet Gowamer accompagne aussi les femmes de Popenguine. Dans cette localité, le projet a financé à hauteur de 24 millions de nos francs la construction d’une mutuelle d’épargne et de crédit.

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