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Incarcération de Kémi Séba en France: Son épouse et la RADDHO dénoncent une ‘’arrestation arbitraire’’
Publié le mardi 30 septembre 2014   |  Enquête Plus


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La RADDHO s’est jointe à Etuma Seba pour dénoncer l’arrestation de Kemi Seba en France, pour révocation de sursis. Sa femme et l’organisation la jugent arbitraire et attentatoire aux droits humains.
Parti en France promouvoir son dernier livre « BLACK NIHILISM », Kemi Seba, chroniqueur dans l’émission « Grand rendez-vous » sur la 2Stv a été arrêté pour une affaire de violence qui s’est passée en 2009 et qu’il a toujours niée. En conférence de presse samedi dernier au siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO), son épouse Etuma Seba a saisi cette tribune pour dénoncer l’arrestation de son mari et condamner fermement les conditions dans lesquelles il est détenu.

Incarcéré depuis le 13 septembre dernier, pour révocation de sursis, Kemi Seba n’a pu voir son avocat que le vendredi 26 septembre et avant cela, il a mis trois jours pour avoir ses vêtements. Suffisant pour qu’Etuma Seba considère que son mari est en isolement, alors que l’affaire qui lui vaut cette arrestation n’a rien à voir avec la politique.

En outre, elle interpelle la France par rapport à la loi qui est en train d’être votée à l’Assemblée nationale française et qui empêche l’emprisonnement d’un individu qui encourt une peine de 2 à 6 mois. Madame Seba se pose des questions sur les raisons de son incarcération. Elle se demande si le prochain sommet de la francophonie en novembre à Dakar n’y est pas pour quelque chose. Elle pense que les organisateurs ‘’craignent son opiniâtreté sur la scène médiatique sénégalaise qui pourrait peut-être mettre en mal tous les représentants de la francophonie qui viendront au Sénégal’’.

Etuma Seba rappelle que jusqu’ici, tous les procès contre son mari se sont soldés par des non-lieux. Des procès en diffamation dont ‘’les dossiers étaient totalement vides sans motif’’. Ce qui lui fait dire que son arrestation est due à sa montée politique et médiatique. « On ne peut pas comprendre qu’un pays comme la France qui se présente comme un pays des droits de l’Homme puisse agir de la sorte. C’est parce qu’il est africain que la France se permet d’agir ainsi », dit-elle.

« Kemi Seba dérange »

A la suite d’Etuma Seba, le secrétaire général de la RADDHO Aboubacry MBodji a invité la France à respecter ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale, en termes de respect des droits civils et politiques. Il qualifie cette arrestation d’arbitraire et pense que Kemi Seba dérange. « Il a épousé les idées des grands défenseurs du continent africain comme Thomas Sankara, Kadhafi, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral qui ont toujours refusé la domination et ont lutté pour la libération ». Pour lui, le seul tort de M. Seba, c’est d’avoir porter ses idées par la plume à travers des ouvrages, des conférences, des manifestations pacifiques. « Personne ne l’a vu utiliser la force pour exprimer ce qu’il pense librement».

Sa femme craint que cette condamnation puisse en cacher une autre

Selon M. Mbodj, au-delà du combat mené au Sénégal, la RADDHO a saisi la fédération internationale des ligues des droits de l’Homme à laquelle elle est affiliée. La RADDHO compte également lui apporter une assistance judicaire, en mettant en place un collectif d’avocats qui sera composé d’avocats sénégalais et du barreau de France. « Des milliers de Français soutiennent le combat et au-delà de la France, il y a la diaspora américaine. Nous allons multiplier les rencontres pour exercer la pression sur le gouvernement français, afin que M. Seba retrouve immédiatement la liberté ». Le secrétaire général de la Raddho de dire qu’on peut tuer un homme, mais non une idée, une plume, et ‘’sa plume continuera toujours à raisonner dans la mémoire des générations’’.

Toutefois, sa femme informe depuis sa page facebook, que Kemi a envoyé un message d’anti-victimisation, refusant ainsi un aménagement de peine. Il dit ainsi qu’il effectuera sa peine de 2 mois de prison. « Cette affaire étant politique, nous espérons que cette condamnation n’en cache pas un autre », a-t-elle conclu.

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