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Le Quotidien N° 3496 du 26/9/2014

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Audition du témoin Victor Tendeng : Le chauffeur conduit Karim vers la confusion
Publié le samedi 27 septembre 2014   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Le procès de Karim Wade est entré hier dans une phase décisive, avec l’audition des témoins. Le chauffeur de l’ancien ministre d’Etat, Victor Tendeng, a été prolixe devant la Cour avec des détails croustillants, mais qui pourraient gêner la défense.
«Vous êtes venu pour combattre ? J’ai fait l’Armée comme vous»
On connaissait moins bien le chauffeur de Karim Wade, qui a désormais la parole à la barre. Hier, face à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le gendarme Victor Tendeng, détaché à la Présidence au début de l’alternance, s’est mué en adversaire de la Cour en affichant un air guerrier. «Vous ne verrez pas une unité aller au combat en dévoilant toutes ses munitions», a dit le chauffeur au parquet spécial. Au prétoire, l’homme de confiance des Wade a avoué avoir «caché (sa) stratégie de combat» pour le déroulement du procès. Mais, il est averti. «Vous êtes venu pour combattre ? Je vous informe que j’ai fait l’Armée comme vous», rétorque le procureur spécial. Le ton est donné et le gendarme fait fi des règles de discipline apprises en formation. Il est par moment rappelé à l’ordre. «C’est quoi cette manière de s’adresser à la Cour ? Parlez correctement. Sinon, on vous poursuit pour outrage à magistrat», lui signifie Henri Grégoire Diop, qui lui rappelle son statut de «simple témoin».
«J’avoue que j’ai eu à verser des fonds dans des comptes en banque»
Prenant la parole, le procureur spécial, Alioune Ndao est parvenu à le prendre à défaut, le cours du procès pourrait être totalement bouleversé. Le magistrat s’est adonné à une passe d’armes, bousculant le premier des 92 témoins cités. L’homme, qui a 20 ans de carrière dans la gendarmerie, est le premier témoin à être entendu dans ce procès de Karim Meïssa Wade. Le pandore a été gêné par des détails contradictoires au fil des dépositions. M. Tendeng a laissé des témoignages qui risquent d’enfoncer Karim Meïssa Wade. «J’avoue que j’ai eu à verser des fonds dans des comptes en banque. Et c’est Karim Wade personnellement qui me donnait l’argent. J’ai plusieurs fois assisté à des remises de fonds où le Président Wade donnait de l’argent à Karim», a-t-il soutenu. En donnant cette version, le chauffeur de Karim Wade a donné le bâton au procureur spécial pour se faire battre et a semé le doute chez la défense de son ex-patron. Sur le visage des avocats, se lit une grosse surprise. On tourne la tête.
«48 millions, ce n’est pas beaucoup d’argent»
Poursuivant ses déclarations, le gendarme a fait mention d’un versement d’une somme de 10 millions, dans le compte de la notaire Me Patricia Lake Diop. Le substitut du procureur spécial a demandé pourquoi ces «aveux» n’ont pas été mentionnés à l’enquête prélimi­nai­re. «C’est ma stratégie», a répondu le chauffeur de Karim Wade. Victor Tendeng a également indiqué qu’il lui est arrivé une fois de prendre d’un coup 48 millions de francs Cfa dans le placard de son patron pour les dépenses de la maison, ainsi que le payement des factures d’eau, d’électricité et de téléphone. Mais, le témoin récuse le terme «puiser» pour le mot «prendre». «Si vous dites ‘’puiser’’, c’est comme un puits sans fond alors qu’il n’y avait pas beaucoup d’argent pour puiser», a-t-il expliqué à Antoine Diome. «48 millions, c’est peu pour vous ?», lui demande le procureur spécial. Victor Tendeng de répondre : «Ce n’est pas beaucoup d’argent.» Cette réponse déclenche quelques chuchotis du côté de l’assistance.
La défense, qui a cherché à pointer les contradictions de certains des témoins entendus à l’enquête préliminaire, ne devrait pas manquer de poursuivre dans cette voie. L’audition des témoins s’annonce comme une étape redoutable pour Me Ciré Clédor Ly et Cie, qui ont d’ailleurs cherché à retarder la confrontation, avec des demandes de renvoi, rejetées par le président de la Crei, Henri Grégoire Diop.

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