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Enquête Plus N° 758 du 23/12/2013

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Wade veut remobiliser ses troupes: le PDS vers la radicalisation
Publié le lundi 23 decembre 2013   |  Enquête Plus


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© Autre presse par DR
Me Abdoulaye Wade, ancien chef d’Etat du Sénégal


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Principal parti d’opposition, à la tête de la coalition de l’opposition ''Boolo Taxawu Askanwi'', le Parti démocratique sénégalais (PDS) a décidé de se radicaliser et de porter un combat frontal contre la majorité. C'est "le discours d'Abidjan". L’idée était agitée depuis la deuxième mise en demeure adressée à Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), à la mi-octobre 2013, pour justifier l’origine de sa fortune supposée. Divisés en deux camps, - faucons et colombes -, les premiers semblent avoir gagné, car depuis les premiers mois qui ont suivi le début de la traque des biens mal acquis, ils avaient plaidé pour ''une opposition sans complaisance'' au régime du président Macky Sall. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le discours de plus en plus dur des députés PDS au Parlement et la recherche tous azimuts de nouveaux alliés. Alors, la faction la plus radicale des responsables du PDS a trouvé un soutien de taille dans le développement de cette stratégie avec Me Wade lui-même qui, depuis Abidjan, leur a adressé des signaux très clairs. Invité à donner une conférence par l’Association des jeunes juristes africains, l’ancien président a dénoncé les accusations portées contre son fils et assuré qu’elles ''ne mèneront à rien''. Mais il a surtout fait un clin d’œil aux responsables de son parti et aux derniers irréductibles du PDS. ''Il ne pense qu’a son fils !'' Depuis sa perte du pouvoir, c’est la première fois qu’il est aussi proche du Sénégal, après des séjours en Ouganda et à Dubaï, après une longue retraite française, à Versailles. Il a en profité pour inviter de hauts responsables libéraux qui lui sont restés fidèles et à qui, selon nos sources, il a demandé ''la remobilisation des troupes'' en attendant son retour.

Entre sa conférence, un déjeuner suivi d’un tête-à-tête avec le président Ouattara, une audience avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, il aura beaucoup discuté avec ses proches qui étaient venus le rejoindre, solliciter ses avis et recevoir des consignes.

En début de semaine, étaient donc présents à ses côtés Abdoulaye Faye, ancien (?) administrateur général du PDS ; Pape Samba Mboup, son chef de cabinet à la présidence de la République entre 2000 et 2012 ; l’ancien député Tafsir Thioye ; Serigne Mbacké Ndiaye, son ancien porte-parole ; son neveu Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire libéral ; Bara Gaye, patron des jeunesses libérales ; El Hadj Amadou Sall, ancien ministre et Farba Senghor.

D’autres ''faucons'' auraient dû venir, mais ils sont interdits de sortie du territoire national, à l’instar de l’ancien ministre d’État Samuel Sarr et de l’actuel coordonnateur du PDS, Oumar Sarr.

Paradoxalement, dans cette délégation, les moins radicaux sont ceux qui ont participé aux ''années de braise du Sopi'', entre les années 70 et 2000, à savoir Pape Samba Mboup et Abdoulaye Faye. L’âge sans doute…

Mais de sources concordantes, il a beaucoup été question de développer une stratégie offensive et sans répit contre l’actuel régime, car beaucoup parmi les membres de la délégation estiment que ''Macky Sall veut les mener à l’échafaud dans le cadre global d’une politique de décapitation du PDS''.

L’un des membres de la délégation, Bara Gaye, secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) vient d’ailleurs de bénéficier d’une liberté provisoire après six mois de prison pour offense au chef de l’État. Que dire des autres qui, tous sans exception, théorisent ''l’opposition sans répit'' depuis que s’allonge la liste des libéraux en détention préventive pour détournements présumés de biens publics.

Les ''faucons'' auraient été confortés dans cette position à Abidjan par Me Wade, jamais autant heureux que dans la confrontation. Toutefois, des voix s’élèvent pour souligner que l’ancien président de la République n’est motivé que par le sort de son fils. Parmi la bonne dizaine de détenus libéraux, il n’a en effet commenté que le dossier de l’ancien ''ministre du ciel et de la terre''.

ASSANE MBAYE

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