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Enquête Plus N° 985 du 25/9/2014

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Procès de Karim Wade: La présence de Bibo Bourgi divise les parties
Publié le vendredi 26 septembre 2014   |  Enquête Plus


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Vu l’échec de la tentative d’interroger Bibo Bourgi sur son lit d’hôpital le 12 septembre dernier, les avocats de celui et ceux de Karim Wade ont sollicité hier le renvoi du procès. La Cour rend son verdict aujourd’hui.

Le procès de Karim Wade ouvert le 31 juillet dernier va-t-il se poursuivre sans Ibrahim Abou khalil dit Bibo Bourgi ? Où sera-t-il renvoyé jusqu’à ce que dernier soit rétabli pour pouvoir comparaître ? La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) donnera sa réponse ce matin. Mais en attendant, le président de la Cour a proposé aux conseils du prévenu, l’application de l’alinéa 1 de l’article 398 du Code de procédure pénale sénégalais. Ledit article stipule que ‘’Le prévenu cité à comparaître pour une infraction passible à une peine d’amende ou à une peine inférieure peut, par lettre adressée au président qui sera jointe dans le dossier de la procédure, demander à être jugé en son absence. Dans ce cas, son défenseur est entendu’’.

Le juge Henry Grégoire Diop a appuyé sa proposition par la détention préventive dont font l’objet Karim Wade et Pape Mamadou Pouye. Le juge a aussi invoqué l’état de santé d’Alioune Samba Diassé et Mbaye Ndiaye, sans compter les nombreux témoins établis à l’étranger. Mais unis comme un seul homme, les conseils du prévenu et ses coïnculpés ont rejeté cette proposition du juge. ‘’Bibo Bourgi se trouve dans l’impossibilité d’assurer sa défense, donc l’urgence, ce n’est pas de continuer le procès, mais de le renvoyer pour lui permettre de se soigner’’, a réagi Me Papa Laïty Ndiaye. Me Baboucar Cissé a abondé dans le même sens pour dire que ‘’l’incapacité de comparaître a été constatée’’. L’avocat a ajouté que leur client n’a jamais sollicité de dispense.

‘’Il n’a pas été entendu, mais il a fait une déclaration pour dire : ‘’je suis innocent et je tiens à comparaître pour prouver mon innocence, mais de grâce, permettez-moi d’aller me soigner’’. Cette déclaration a été faite le 12 septembre dernier, lorsque le président de la CREI et son assesseur Magatte Diop se sont rendus à la clinique pour l’auditionner. Par contre, le substitut du procureur spécial, Antoine Diome et Me Pape Moussa Félix Sow, conseil de l’Etat, se sont opposés à la énième demande de renvoi des conseils du prévenu.

‘’Si Bibo meurt, l’action publique sera éteinte’’

Toujours est-il que, pour les conseils de Karim Wade, il n’est pas question que le procès se poursuive sans Bibo Bourgi. ‘’Je me demande ce que veut la Cour : toute la vérité ou une partie, car Bibo est un prévenu dont la comparution est capitale’’, a martelé Me Souleymane Ndéné Ndiaye. Me El Hadj Amadou Sall a lui pris le contre-pied du substitut spécial qui considère que ‘’entendre ne signifie pas poser des questions, dans la mesure où le prévenu peut ne pas répondre’’. Pour lui, l’échange qu’il y a eu entre la CREI et Bibo Bourgi ne peut pas être considéré, comme un interrogatoire d’audience. ‘’C’est un dialogue entre la Cour et les médecins. On a l’impression qu’il s’agit plutôt d’interrogatoire de médecins’’, a-t-il ajouté.

‘’S’il y a un renvoi jusqu’en septembre 2015, Karim Wade va subir les rigueurs carcérales’’

Mes Madické Niang et Ciré Clédor Ly ont dénoncé la démarche de la Cour ayant consisté à entendre Bibo sans avoir été informés. ‘’Comment Karim pourrait répondre à des questions posées à Bibo et qu’ils ignorent’’, s’est interrogé Me Ly, tout en soutenant ‘’qu’on ne peut pas interroger les personnes séparément, lorsqu’elles ont le même destin’’.

A son avis, l’article 398 n’est pas applicable à Bibo Bourgi. Et d’ajouter : ‘’le droit à la vie prime sur la justice. Si Bibo meurt l’action publique est éteinte et ses biens ne seront pas saisis’’. Ainsi, de l’avis de Me Madické Niang, ‘’la seule chose qui s’impose, c’est le renvoi’’. ‘’Même devant la Cour pénale internationale où l’on juge les plus grands criminels, on renvoie les procès’’, a renchéri Me Demba Ciré Bathily, avant de lancer ironiquement à la Cour : ‘’ici, même pour une coupure d’électricité, vous renvoyez’’. Me Seydou Diagne de conclure : ‘’si cette affaire doit être renvoyée jusqu’en septembre 2015, nous aurons à subir les rigueurs de la détention’’.

A CAUSE DE LEUR SANTE PRECAIRE

Alioune Samba Diassé et Mbaye Ndiaye dispensés de comparaître jusqu’à lundi

L’interrogatoire d’audience d’Alioune Samba Diassé est entré hier dans sa 6ème journée. Toutefois, celui-ci n’a duré que quelques minutes du fait de l’état de santé défaillant du prévenu. Au bout de 30 mn d’interrogatoire, Me Alioune Badara Cissé a interpellé la Cour de répression de l’enrichissement (CREI) sur le fait que son client qui souffre d’hernie discale ne se sentait pas bien et qu’il serait mieux de renvoyer l’interrogatoire, voire le procès jusqu’à lundi prochain.

Ce pour permettre au directeur général d’Airport bus services de se reposer et d’assister aux débats. Sensible à cette demande, la Cour a délibéré et dispensé de comparution Alioune Samba Diassé, jusqu’à lundi prochain. Toutefois, la Cour a ordonné la poursuite de l’audience. L’ex-directeur général de l’Agence des aéroports du Sénégal, Mbaye Ndiaye, a également bénéficié de la même mesure.

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