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Matam : l’ANCS veut mettre les guérisseurs au service de la lutte contre le sida
Publié le mercredi 24 septembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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L’Alliance nationale de lutte contre le sida (ANCS), en collaboration avec l’ONG "Gestu", a organisé mardi un atelier de deux jours à l’intention des tradipraticiens de la région de Matam, dans l'optique de les sensibiliser et de communiquer avec eux sur la lutte contre cette pandémie, a constaté l’APS.

Marième Sané, point focal de (l’ANCS) à Matam, souligne que ''les tradipraticiens constituent une couche importante'' de la population.

Elle rappelle qu'''ils sont en contact direct avec les populations'', du fait de la persistance de certaines croyances liées à la religion et à la tradition.

Compte tenu de la place qu'ils occupent, il leur est demandé, dit-elle, de ''sensibiliser les populations pour qu’elles puissent aller se faire dépister le sida et surtout les femmes enceintes''.

Elle a expliqué que ''le dépistage pourra ainsi éviter la transmission de la maladie de la mère à l’enfant''.

Les guérisseurs devront, selon elle, garder à l'esprit qu’ils ne peuvent pas guérir le sida, parce qu’ils ne peuvent pas faire des analyses pour déterminer si quelqu'un est porteur du virus ou pas. Seule la médecine moderne a les moyens scientifiques d’''identifier le virus à travers des analyses sur le patient''.

''Nous avons organisé cet atelier dans l’objectif de freiner la route aux guérisseurs traditionnels qui se déclarent capables de soigner le sida. On est conscient que la maladie du sida ne se guérit pas. La solution pour lutter contre le sida est d’essayer de sensibiliser la mère enceinte à ne pas contaminer son enfant, en subissant un dépistage au niveau des structures de santé, pour voir si elle a le virus'', a expliqué Mamadou Bâ, le président de l’Ong ''Gëstu''.

Il a lancé ''un appel solennel à l’Association des tradipraticiens de la région de Matam'', afin qu'elle redouble de vigilance pour barrer la route à ceux qui prétendent avoir le pouvoir de ''soigner toutes sortes de maladies''.

Il les exhorte à ''collaborer et communiquer avec les autorités de la médecine moderne''. ''Cette collaboration sincère est le seul moyen de permettre aux populations de se soigner correctement et aussi de ne pas se laisser tromper par les charlatans.''

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