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Sud Quotidien N° 6395 du 26/8/2014

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Un mois après l’ouverture de la gare Baux maraichers: Les garages des "horaires" continuent leurs activités
Publié le lundi 22 septembre 2014   |  Sud Quotidien


Baux Maraîchers
© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.


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L’ouverture de la gare routière Baux maraichers de Pikine, depuis le mois passé, ne semble pas être du goût des responsables des garages des horaires. Ces derniers refusent de rejoindre la gare routière Baux maraichers, au motif que toutes les conditions ne sont pas remplies. Ils menacent de passer à la vitesse supérieure au cas où les autorités étatiques tenteraient de leur forcer la main.

La gare baux maraichers ouverte depuis le mois passé, a été mis en place pour permettre, entre autres, aux transports en commun appelés Horaires (bus qui font la navette entre Dakar et l’intérieur du pays) de se regrouper sur un même lieu. Mais depuis l’ouverture de la gare routière Baux maraîchers, les responsables des garages Horaires et les chauffeurs de ces bus continuent leurs activités, en maintenant leur point de départ dans les quartiers de Dakar et de sa banlieue.

Et certains ne veulent même pas entendre parler de cette gare routière Baux maraîchers. Pour eux, toutes les conditions ne sont pas remplies pour la délocalisation de ces garages des Horaires. « Je ne sais pas ce qui va se passer, mais je ne bougerai pas d’ici. Parce que je sais que je défends une bonne cause et alléger la souffrance de nos passagers », a déclaré Kadialy SAGNA, gérant de l’Horaire de la Casamance. Et de poursuivre : «nous n’avons jamais reçu la visite d’un agent de l’Etat ne demandant de quitter les lieux».

Et un chauffeur du nom de Boubacar Balla Maïssa Seydi ajoute que «c’est une bonne de regrouper les gens, mais dans de bonnes conditions. Plusieurs personnes vivent de ce travail. Dans cette nouvelle gare routière il y a agents de l’Etat. Ce qui veut dire que beaucoup de personnes qui travaillaient dans ces garages des Horaires vont se retrouver sans boulot. Cela est inacceptable »

Les chauffeurs des Horaires de Grand YOFF regroupant plus de 15 garages où travaillent plus de 50 personnes, soutiennent que l’idée de délocaliser ces garages à la gare routière Baux maraîchers est source de chômage pour de nombreux chefs de famille. «A la gare Baux maraichers de Pikine, l’Etat ne peut qu’embaucher que 5 personnes sur 50 de nos employés, parce qu’il a déjà des gens sur place. Et ceux qui ne sont pas recrutés, qu’est-ce qu’ils vont devenir ? », s’interroge Djibril Goudiaby, chauffeur de son état. Même son de cloche chez Diané Sagna, gérant de l’Horaire de Dakar-Oussouye-Mlomp-Elinkine et Dakar-Zingunchor et Dakar-Gambie.

« Avant de nous délocaliser ou de faire déplacer un tel nombre de personnes, il faut savoir toutes les conditions. Nous ne sommes pas contre, mais faudrait-il trouver du travail pour tout ce beau monde qui travaille dans les garages des Horaires», fulmine-t-il.

Et d’ajouter : « La fois passée, le sang a failli couler à Diamniadio, parce qu’on avait retiré à nos chauffeurs leur permis. Mais finalement, ils se sont rendus compte que nous avons raison sur tous les plans ».

Quant aux passagers, ils sont sur la même longueur d’onde que les responsables des garages des Horaires : «La gare de Pikine ne nous arrange pas. On est mieux là où on est. Il y a trop de difficultés en allant rejoindre la nouvelle gare pour se rendre chez nous. Aucune tolérance, et moi je ne vais pas m’y rendre, tant que j’ai la possibilité de prendre départ ici », a soutenu une femme d’une cinquantaine d’années.

Entourée des passagers qui s’apprêtent à monter dans le bus, cette jeune fille d’une vingtaine d’années du nom Joana Sambou souligne : « cette gare ne fait que compliquer les choses nous faire souffrir d’avance. C’est plus de souffrance et de dépenses». Et de renchérir : «Quand je pars à la Gare Beaux maraichers de Pikine, je descends à 2 km de chez, alors qu’avec les horaires je descends juste devant la porte de ma maison. En tout moi je ne suis pas prête à me rendre à cette nouvelle gare routière »

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