Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Enquête Plus N° 978 du 17/9/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Procès Karim Wade: Les ‘’pièces de trop’’ qui irritent la défense
Publié le jeudi 18 septembre 2014   |  Enquête Plus


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Si depuis l’ouverture du procès de Karim Wade les attaques sont régulièrement dirigées vers la Cour accusée de violations des droits de la défense, hier le parquet spécial n’a pas échappé aux tirs groupés de la défense de Karim Wade et co-prévenus.

L’ambiance d’hier dans le cadre du procès de Karim Wade a été très tendue entre le parquet spécial et la défense qui s’en est vigoureusement pris au substitut du procureur spécial. Elle l’a accusé de ‘’manque de loyauté’’. Les conseils des prévenus n’ont pas apprécié qu’Antoine Félix Diome ait brandi des pièces qui, selon eux, ne figurent pas dans le dossier. Dans le premier document en anglais, il est indiqué qu’Alioune Sambé Diassé est ‘’general manager’’ de ABS Corporate et non directeur commercial, comme l’a prétendu le prévenu.

Le second document relatif aux comptes de la société a été la goutte d’eau de trop pour les avocats. S’éjectant de son siège, Me Seydou Diagne s’est emparé du micro pour dénoncer l’attitude du substitut. ‘’C’est la troisième fois que le parquet nous sort des documents qui ne figurent pas dans le dossier, or il n’en a pas le droit’’, s’est-il écrié.

A son tour, Me Demba Ciré Bathily a renchéri en demandant à la Cour de recadrer le parquet spécial. ‘’Un procès, c’est un débat loyal (…) Ce que le parquet a fait est extrêmement grave, car il ne peut faire des investigations pendant l’enquête, l’instruction et le procès’’, a-t-il martelé. Mes Ousmane Sèye et Baboucar Cissé ont abondé dans le même sens en soutenant ‘’qu’une pièce qui n’est pas visée par l’arrêt de renvoi doit être écartée des débats, car on n’est pas en matière de citation directe’’. A défaut d’être écarté, Me Samba Ametti a demandé que les pièces leur soient communiquées et qu’un délai leur soit accordé pour examen.

La réponse de Diome

Devant ces attaques, le substitut a répliqué en évoquant l’alinéa 2 de l’article 414 du Code de procédure pénale qui, a-t-il relevé, est la solution au débat sur l’administration de la preuve. ’’Le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui ont été apportées au cours des débats et discutées devant lui’’, a-t-il cité. Mais l’argument n’a pas convaincu la défense. ‘’C’est inquiétant ! Cela veut dire que le PS avait les preuves et les avait cachées’’, a soutenu Me Corinne Dreyfus-Schmitd. Me El Hadj Amadou Sall a lui demandé que le parquet remette tous les éléments dont il dispose. ‘’Le parquet s’assoit sur tous les documents issus de la coopération judiciaire ; au fur et à mesure, il nous tend un guet-apens’’, a ajouté la robe noire.

La voix discordante de Me Abdou Dialy Kane

Contrairement à ses confrères de la défense, Me Abdou Dialy Kane, avocat de Pierre Agboba, ne s’est pas formalisé du fait que le Parquet brandisse des pièces ‘’tombées du ciel’’. ‘’Je ne suis pas un nihiliste, le Procureur Spécial peut brandir une pièce, même étrangère au dossier, à la seule condition que celle-ci fasse l’objet d’une communication et d’une discussion’’, a tranché l’avocat, tout en rappelant à ses confrères qu’ils ne sont pas devant le juge des référés.

N’empêche que Me Seydou Diagne a estimé que cette situation traduit un manque de preuves. Il a estimé que le procès doit être arrêté et les prévenus relaxés. ‘’Ils ont eu tous les moyens pour mener l’enquête. Je suis satisfait que le Ps ne puisse pas se suffire d’un dossier de 47 000 pages, après 25 commissions rogatoires, six mois d’instruction, deux ans d’interdiction de sortie du territoire…. Cela me soulage moi’’, s’est-il réjoui.

 Commentaires