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Qui veut encore de la lutte avec frappe?
Publié le jeudi 18 septembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Bombardier,
© aDakar.com par DF
Bombardier, nouveau Roi des arènes après sa victoire sur Balla Gaye 2
Dakar, le 9 Juin 2014- Serigne Dia Bombardier a battu le "roi des arènes" Balla Gaye 2, dimanche au terme d`un combat qui a opposé les deux lutteurs au stade Demba Diop de Dakar. Cette confrontation était très attendue par les amateurs de la lutte sénégalaise qui plébiscitaient ce combat comme l`un des plus importants de la saison de lutte.


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La lutte avec frappe, la discipline la plus médiatisée sur le plan national à défaut d’être celle qui compte le plus de licenciés, est devenue quasiment un paria ces derniers temps. Elle surfe entre les difficultés des promoteurs pour monter des combats et le refus systématique des techniciens qui mettent en garde les autorités contre l’ouverture des enceintes rénovées à sa pratique.

Avant le stade Demba Diop, ce mardi lors de la visite du ministre des Sports, Matar Ba, des techniciens s’étaient déjà prononcés pour qu’on ferme le stade Amadou Barry à cette discipline qui avait fini de s’imposer dans l’agenda sportif national.

Des techniciens sont allés jusqu’à dégager leurs responsabilités quant à la pérennisation de l’infrastructure sportive, si la lutte avec frappe élisait droit de cité dans ces enceintes dédiées au football.

Quelques mois plus tôt, au côté des mouvements de défense de l’environnement, ce sont des riverains du Technopole situé dans le quartier de Pikine, qui avaient opposé une fin de non recevoir à l’ancien ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye, pour l’érection d’une arène nationale à côté de leur cité.

Ils avaient expliqué par un manque de respect et de considération les décisions des politiques qui depuis le régime du président Abdoulaye Wade, avaient jeté leur dévolu sur ce lieu pour ériger l’arène nationale.

‘’Pourquoi, on ne construirait pas une université ou un lycée moderne comme si nous populations de la banlieue, nous ne devrions faire que ce sport?’’, avaient fustigé certains dans les médiats.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est dans ces deux grands quartiers de la banlieue que sont Pikine et Guédiawaye que se recrutent les plus grandes stars de la lutte avec frappe.

De Tyson à Boy Niang en passant par Balla Gaye 2 et Eumeu Sène sans oublier Ama Baldé, le lutteur qui monte, ils sont pourtant associés à tous les événements pour montrer la réussite de la banlieue.

Mais quand il a fallu ériger une arène nationale, ces mêmes populations ont répondu par un non bruyant.

Et comble de malheur, c’est au moment où les aires de jeu se ferment à la lutte avec frappe que les difficultés s’amoncellent sur la tête des promoteurs.

Ces Don King tropicaux ne mènent pas large entre les démêlées avec la justice de certains et le changement de cap par d’autres, on se demande quels seront les nouveaux businessmen qui vont mettre leurs économies dans la lutte avec frappe.

Trois anciens promoteurs de renom -- Alioune Petit Mbaye, Luc Nicolaï et Assane Ndiaye -- ont connu les affres d’un séjour carcéral, sans compter le jeune promoteur Aziz Ndiaye dont le nom a été cité dans une affaire qui a valu à son frère, un mandat de dépôt.

Dans un monde de la lutte où le mysticisme est érigé en valeur, il y a un énorme risque de voir les rangs des hommes d’affaires rêvant de se faire de l’argent dans la lutte, se clairsemer.

Déjà que l’un des plus connus, Gaston Mbengue, écartelé entre la direction du Ndiambour de Louga (ligue 2) et la gestion de la Commission communication et marketing de la Fédération sénégalaise de football (FSF), semble être revenu à ses premières amours, le football qu’il a décrit comme un milieu sain comparé à celui de la lutte.

Les années blanches ne se comptent plus pour les ténors de la lutte. Et la remise en question de plusieurs combats, la saison dernière, n’est pas de nature à apporter de la sérénité dans une discipline dont les licenciés se réservent le droit de choisir leurs adversaires.

En attendant, comme s’ils avaient senti le vent tourner, l’Association des lutteurs en activités dirigée par Boy Kaïré avait initié un séminaire de formation en TIC au profit des jeunes lutteurs pour leur donner une autre corde à leur arc.

Khadim Gadiaga, Secrétaire général de la dite association, avait interpellé les autorités dans le sens de leur remettre des hectares de terre pour jouer leur partition dans la politique d’autosuffisance en riz initiée par le gouvernement.

La saison de lutte étant clôturée pendant l’hivernage, les lutteurs auront ainsi le temps de se consacrer à une autre activité rémunératrice, avait expliqué précisé le pensionnaire de Rock Energie laissant entendre que la première activité pour ses amis et lui, demeurent la lutte avec frappe.

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