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Sud Quotidien N° 6395 du 26/8/2014

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"Blocage" des projets de la mairie de Dakar, fonds de dotations, exigence des élus locaux, acte III: Macky solde les comptes
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  Sud Quotidien


Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall a participé à l’ouverture d’une concertation nationale avec les exécutifs locaux
Dakar, le 16 Septembre 2014- Le président Macky Sall a participé à l’ouverture d’une concertation nationale avec les exécutifs locaux du Sénégal, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation.


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La concertation nationale avec les exécutifs locaux du Sénégal organisée hier, lundi 15 septembre, par le gouvernement n’a pas été seulement l’occasion pour Macky Sall d’expliciter les grands contours de l’Acte III de la Décentralisation. La rencontre a permis également au chef de l’Etat de « solder les comptes » avec les élus locaux qui ont fait part de leurs préoccupations concernant la mise en œuvre de la réforme, notamment le retard des fonds de dotation qui est source de blocage des projets de certaines municipalités dont Dakar, la capitale dirigée par Khalifa Sall. Recadrant le débat, le président de la République a invité à ne pas lui «faire de «mauvais procès pour la ville de Dakar». Avant de préciser que « ce qui est en jeu est beaucoup plus important ».

Le transfert de compétences aux élus, via l’Acte III de la Décentralisation, continue de susciter polémiques et réactions de part et d’autre de la classe politique. Hier encore, 15 septembre au Grand Théâtre de Dakar, lors de la concertation avec les exécutifs locaux du Sénégal, initié par le gouvernement, la mise en œuvre de cette réforme s’y est invitée.

Selon Abdoulaye Baldé, Président de l’Association des maires du Sénégal, «s’il est vrai que sur le papier, notre politique de décentralisation parait réelle, sur le terrain, le transfert des compétences demeure un transfert de problèmes parfois insolubles, faute de moyens financiers et logistiques». Poursuivant son intervention, le maire de Ziguinchor a estimé que les élus locaux attendent «que l’Acte III réponde à nos attentes et celle des populations, sa mise en œuvre se heurte à ses difficultés concernant les communes d’arrondissement».

Faisant allusion à la récente sortie de Khalifa Sall, sur les dégâts collatéraux de l’Acte III à la ville de Dakar, il a indiqué que «les débuts de l’application ne sont guère fameux, plusieurs projets sont bloqués et les populations sont les premières à en souffrir».

Toujours dans une logique de vouloir égratigner l’Acte III, le patron de l’Ams a informé que, suite à des ateliers de partage sur ces reformes engagées, «nos réflexions nous ont permis de constater que la territorialisation des politiques sectorielles requiert le renforcement des élus, dans le cadre d’un dialogue fécond». Et de poursuivre que «l’Etat gagnerait à accorder une plus grande importance aux principes fondateurs du développement local que sont l’inclusion, la participation, l’interaction, la solidarité».

Enfonçant le clou, Abdoulaye Baldé a rappelé «qu’en matière de collectivités locale, l’Etat ne délègue pas, il se dessaisit. Il doit se dessaisir au niveau des programmes locaux, des compétences mais aussi des moyens». Il a souhaité en outre qu’une part plus importante de la TVA soit allouée aux collectivités locales ainsi qu’une réflexion sur la réévaluation de la plus-value foncière et immobilière. Pour lui «le pourcentage alloué tourne autour de 7,8%. Nous estimons qu’il doit être porté à 10 ou 15%».

«Mauvais procès»

Répondant à certaines préoccupations des élus locaux, notamment celles de la mairie de Dakar, le Président Macky Sall s’est voulu catégorique et à invité les gens à «éviter de nous faire un mauvais procès pour la ville de Dakar». Visiblement agacé par cette question qui a fait les choux gras de la presse, durant le week-end, le chef de l’Etat a indiqué «qu’il ne faut pas dire que l’on combat le maire de Dakar ou celui de Guédiawaye, les communes sont autonomes et il faut redéfinir le cadre de la répartition; il ne faut pas prendre des commentaires valables dans des schémas antérieurs et vouloir les appliquer à cette réforme, ce n’est pas conforme à la réalité».

Réfutant dès lors toute velléité de manœuvre, Macky Sall a dit que les réformes relevant de l’acte II de la décentralisation correspondaient à un enjeu « beaucoup plus important » qui ne peut être ramené à des logiques politiciennes. « Je ne peux pas engager cette grande réforme de la décentralisation sous l’angle politicien. Ce qui est en jeu est beaucoup plus important », a-t-il déclaré à l’ouverture de la concertation nationale avec les exécutifs locaux du Sénégal.

Macky recadre le débat sur l’acte III

Par ailleurs, en réponse à Abdoulaye Baldé, le président de la République a tenu à préciser qu’il n’est pas question de dessaisissement de l’Etat, mais plutôt d’une délégation de pouvoir. Selon lui, «l’Etat ne peut pas se dessaisir, cela n’a pas de sens. Vous noterez qu’il ne saurait être question d’un dessaisissement, mais bien d’un transfert de compétences dans la plénitude de l’autonomie des collectivités locales». Promettant d’accompagner les mairies, Macky Sall a soutenu «qu’il s’agira de renforcer la part d’investissement public au niveau central et au niveau décentralisé». Répondant sur un autre point à l’édile de Ziguinchor, le Président a estimé que «quand vous dites qu’il n’y a que 5,5 % de TVA qui sont alloués aux collectivités locales, il faut que l’on revoie les bases du calcul».

En outre, s’adressant aux exécutifs locaux du pays, Macky Sall a déclaré : «je suis avec vous pour plus de transfert vers les collectivités, mais plus d’exigence vis-à-vis des exigences locales». Aussi, a-t-il souligné que la dernière préoccupation qui sera tenue en compte concerne «le ratio qu’il faut fixer sur le recrutement du personnel local». Dans la même logique, il a promis que le gouvernement va veiller au redéploiement intégral des agents des collectivités locales, au paiement de leurs salaires et à leurs avancements statutaires réguliers, dans le cadre de l’application de la loi en la matière. Plus, le chef de l’Etat a assuré de veiller personnellement à la mobilisation des moyens humains, matériels et financiers appropriés, afin d’assurer le fonctionnement adéquat des nouveaux organes.

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