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Inscription à l’état civil : les imams de Tambacounda mis à contribution (responsable)
Publié le dimanche 14 septembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Les imams regroupés au sein de l’Association des imams et oulémas de la région de Tambacounda seront mis à contribution dans la sensibilisation en faveur de l’inscription à l’état-civil, a annoncé, samedi, son secrétaire général Issa Cissokho.

‘’On va écrire, on va responsabiliser tous les imams pour que le vendredi ils portent (ce message) dans leur khutba (sermons)’’, a dit Cissokho, ajoutant que les délégués de quartier et toutes les personnes qui peuvent faire quelque chose pour aider la mairie et la maison de justice dans la vulgarisation de l’inscription à l’état civil dans la commune de Tambacounda, seront aussi sollicités.

Issa Cissokho s’exprimait en marge d’une conférence sur les droits de l’enfant dans l’islam, qu’il animait conjointement avec l’imam Malick Wilane de la mosquée de Saré Guilel, à la salle de délibérations de la mairie.

Cette rencontre constitue la troisième activité de la campagne de sensibilisation sur l’état-civil que mène la Maison de justice de Tambacounda, dans le cadre du projet d’appui à la modernisation de l’état-civil, initié par le Centre national d’état civil.

Une caravane de sensibilisation a eu lieu en avril, suivie d’une mobilisation sociale au mois de juin, a rappelé le coordonnateur de la Maison de justice, Saloum Oualy.

‘’Si cet effort de sensibilisation n’est pas fait, le résultat se fera sentir dans le futur, une fois venu le moment venu pour les enfants de passer leurs examens’’, a relevé Issa Cissokho. Le rôle des imams sera de conscientiser les musulmans dans leurs mosquées respectives, afin de vulgariser la déclaration de naissance, a-t-il dit.

Toutes les occasions de rassemblement des fidèles, comme les cérémonies familiales et autres seront saisies pour lancer un message de sensibilisation en faveur de l’état civil, en vue de développer une conscience de l’importance de la déclaration à l’état civil sur toute l’étendue du territoire régional.

‘’Nous sommes des imams, mais nous sommes des parents aussi, ça nous concerne aussi’’, a-t-il poursuivi, tout en assurant : ‘’Nous sommes prêts lors des cérémonies de baptême, de deuil, ou autres, à aider la municipalité et la maison de justice’’ à faire passer l’information.

‘’Nous sommes responsables devant le bon Dieu et devant les hommes’’, a-t-il ajouté, notant que de ce fait, ils doivent œuvrer à tout ce qui va dans l’intérêt de la communauté.

Selon Issa Cissokho, l’assemblée générale de l’Association des imams et oulémas, prévue sous peu, sera une tribune pour vulgariser l’importance de la déclaration à la naissance.

‘’Tout imam qui sera présent se verra remettre des notes, afin de sensibiliser ses fidèles, une fois de retour dans sa communauté’’, a dit Cissokho, estimant que la non déclaration à la naissance est plus accentuée en zone rurale.

Il a souligné l’urgence de la situation, avec l’approche de l’ouverture des classes, une occasion où l’obtention de ce document est nécessaire pour inscrire son enfant à l’école.

Comme argument islamique pouvant plaider pour un engagement dans la déclaration de naissance, le responsable religieux relève que l’état civil atteste des filiations de l’enfant et de son droit à l’héritage. Dès lors, chercher un extrait de naissance à son enfant est un devoir pour le parent, et ne pas le faire constitue un tort qu’il lui fait.

La négligence et le manque d’informations des parents, sont les principales causes de la non déclaration des enfants à la naissance, a relevé M. Oualy, selon qui cette conférence ciblait surtout les leaders religieux et les délégués de quartier.

La prochaine activité, prévue d’ici la fin du mois de septembre, concernera les ‘’daaras’’ (écoles coraniques), avant la dernière qui consistera en un forum au mois d’octobre. Un bilan global de ces cinq manifestations sera tiré, a-t-il annoncé.

Quelque 9.800 élèves ne détenant pas de pièce d’état civil ont été recensés à travers la région, a indiqué Mamadou Sané, coordonnateur de la Coalition nationale des ONG en faveur de l’enfance (CONAFE).

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