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Enquête Plus N° 974 du 12/9/2014

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Allégeance du président de Rewmi au Khalife des Mourides: Idy, le nouveau talibé de Serigne Touba
Publié le samedi 13 septembre 2014   |  Enquête Plus


Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Idrissa Seck, leader du "Rewmi" visitant la Foire aux problèmes


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Connu comme un fervent disciple Tidiane, le président de Rewmi est devenu un talibé Mouride après avoir fait son «diébelou» (acte d’allégeance) ce week-end chez le Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Moukhtar Mbacké. Derrière cet «acte de foi personnel», certains ne manquent pas de s’interroger sur d’éventuelles motivations qui en seraient le fondement. Ce que conteste Déthié Fall, le vice-président de Rewmi.

Hier fervent disciple de Cheikh Ahmad Tidiane Chérif, le président de Rewmi Idrissa Seck est devenu depuis la semaine dernière un talibé de Serigne Touba après son allégeance remarquée au Khalife général des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké. Un acte qui est l’objet de multiples interprétations.

Pour le président du Cercle des intellectuels soufis, Serigne Fallou Dieng, cet acte d’allégeance «n’est nullement sérieux et relève d’une stratégie de manipulation qui va de pair avec l’opportunisme politique», fulmine Serigne Fallou Dieng.

Pour ce bouillant intellectuel soufi, il y a «un complot» ourdi par le Parti démocratique sénégalais (PDS) pour organiser «les retrouvailles de la grande famille libérale», un projet longtemps annoncé mais jamais concrétisé. «Abdoulaye Wade, ancien chef de l’Etat, est un disciple du Khalife Serigne Sidy Moukhtar Mbacké, de même que le président de la République, Macky Sall. Maintenant qu’Idrissa Seck est venu se joindre à eux, ils peuvent se réveiller un beau jour pour sceller leur unité et dire que c’est le khalife qui leur a demandé de s’unir», suspecte ce petit-fils de Serigne Touba.

Apparemment hors de lui, il ajoute : «ce qui est déraisonnable dans cette affaire, c’est qu’Idrissa Seck attende d’avoir 56 ans pour faire son acte d’allégeance’’. En clair, Serigne Fallou Dieng condamne «une vile tentative» du président de Rewmi de se servir de la tarikha Mouride pour espérer être élu président de la République en 2017. Toutefois, lance-t-il en guise de rappel et d’avertissement, «Cheikh Ahmad Tidiane Chérif a dit que quiconque trahit la tarikha Tidiane, le sort s’acharnera sur lui et il sera maudit.»

Dans un contexte politique sénégalais où le spirituel est encore assez influent auprès des populations, une bonne frange des politiciens considère Touba comme un raccourci pour accéder au pouvoir. Ou au moins un levier important pour atteindre cet objectif. Mais selon le sociologue et politologue Ibou Sané, tel n’est pas toujours le cas. «La plupart des hommes politiques pensent que pour accéder au pouvoir, il faut être mouride, cela n’a pas toujours été le cas.

Bon nombre d’entre eux l’ont essayé et ont échoué», soutient l’enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Contrecoup plausible, ajoute Sané, «en changeant de confrérie de cette façon là, Idrissa Seck risque de se mettre à dos Tivaouane et risque de le payer très cher». En plus, «Tivaouane pourrait le bannir à jamais et lui tourner le dos lors de prochaines échéances électorales.»

Au sein même de Rewmi, l’on dégage en touche face à toutes ces «suspicions» au tour de cet acte d’allégeance. «Je ne vois pas pourquoi les gens veulent en faire une interprétation politique», déplore Déthié Fall, le tout nouveau vice-président du parti, joint hier au téléphone par EnQuête. Condamnant les «analyses tendancieuses» des uns et des autres au tour de cet acte, il soutient qu’Idrissa Seck a fait «une option, un choix d’affirmation de sa foi et d’appartenance assumée envers une tarikha sous le guide d’un chef religieux». Et cela, «tout le monde peut le faire sans pour autant en expliquer les motivations en ce sens que c’est à la fois personnel et privé.»

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