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Le Quotidien N° du 20/12/2013

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Décoration de la mosquée de Touba : La Cse traînée en justice pour 3 milliards
Publié le samedi 21 decembre 2013   |  Le Quotidien


Mosquée
© Autre presse par DR
Mosquée de Touba


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A la suite du lancement d’un marché pour la réfection et la rénovation de la grande mosquée de Touba, les sociétés International business trading limited et Athéna, contestant le mode de passation du marché, a servi une citation directe à Mamadou Gaye, directeur technique de la Cse, qu’elle accuse d’écartement frauduleux. Elles réclament à la Cse et à son directeur technique 3 milliards.

Le 23 janvier 2014, la Compa­gnie sahélienne d’entreprise (Cse) et son directeur technique, Mama­dou Gaye, seront devant la barre après une plainte des sociétés italiennes International business trading limited et Athéna. Tout est parti d’un projet de rénovation de la grande mosquée de Touba. La Compagnie sahélienne d’entreprise (Cse) avait élaboré à la date du 6 février 2013 une demande de cotation à laquelle la société Interna­tional business trading en partenariat avec la société Athéna a soumissionné pour la fourniture de matériaux relatifs aux colonnes et aux panneaux de marbre sculptés devant être posés dans le chantier de Touba.
A l’arrivée, la société Interna­tional business trading représentée par l’entrepreneur italien Luigi Lupo «parle d’écartement frauduleux à leur détriment». Dans la citation directe qu’il a servie au directeur technique de la Cse, il retrace les péripéties de l’attribution d’un marché où il s’estime lésé dans ses intérêts parce que le marché se chiffrait à 3 milliards.
Au début de l’année 2013, quatre candidats italiens ont été invités à présenter les échantillons de co­lonnes en marbre et revêtement décoratif auprès de la grande mosquée de Touba. Lors de cette procédure, le groupe représenté par Luigi Lupo serait écarté de la concurrence pour le marché, sans juste motivation par Mamadou Gaye, directeur technique de la Compagnie sahélienne d’entreprise (Cse). Pourtant, la sélection qui avait présidé au lancement de ces offres était d’une rigueur exemplaire, exprime la citation de la partie civile. Au moment de la demande de première offre, les deux sociétés ont fourni des échantillons sur demande de la Cse à la date du 7 mai 2013. Ces échantillons ont été acheminés à Touba. Après une réunion, lit-on dans la citation, à laquelle participait Mamadou Gaye représentant la Cse, il leur a été signifié que des précisions techniques complémentaires allaient être consignées dans un cahier des charges descriptif et envoyées par la canal de la Cse à tous les exposants pour leur permettre de réajuster leur offre finale, en fonction des nouveaux choix du maître d’ouvrage.
Le 31 juillet, le représentant de la Cse leur transmet une demande de cotation supplémentaire portant détermination sur le chantier avec essai sur le marbre. Pourtant, la veille, Lupo avait adressé un mail demandant à Mamadou Gaye de lui fournir les informations complémentaires. L’Italien accuse le représentant de la Cse de lui avoir envoyé un courriel «l’informant que l’offre des entreprises qu’il représente était excessivement chère par rapport aux autres concurrents et que de ce fait d’autres entreprises avaient été retenues». Il précise que Gaye lui avait demandé le matin même de réajuster son offre. La citation relate : «La plaignante n’a jamais pu reformuler une offre finale puis­que n’ayant pas reçu le cahier des charges descriptif comme convenu, ni la moindre information technique qui leur aurait permis de continuer à soumissionner.»
La plaignante soutient qu’elle n’a jamais reçu ce cahier des charges, ni la moindre information technique leur permettant de faire une offre finale et cela, malgré de multiples relances par courriels faites au représentant de la Cse. Pour l’Italien, les règles de la concurrence ont été faussées et si les autres entreprises ont été retenues, c’est parce qu’elles ont été mises dans les conditions de pouvoir formuler une offre finale. N’ayant pas été écartée pour juste motif, la plaignante déclare que Mamadou Gaye a soutenu que l’offre de la plaignante «était excessivement chère» alors que celle-ci «n’avait jamais formulé une offre finale». Elle soutient que la volonté de nuire est manifeste ici et que le représentant de la Cse a volontairement empêché «la plaignante de soumissionner en utilisant des manœuvres frauduleuses». Considérant que ces faits sont constitutifs du délit d’entrave à la liberté des enchères, délit puni par l’article 390 du Code pénal, elle évalue son préjudice à 13 millions de francs Cfa et déplore la perte d’un manque à gagner de 3 milliards Cfa. Interpellé, Mamadou Gaye «réfute» ces accusations.

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