Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Enquête Plus N° 973 du 11/9/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Suite interrogatoire Pière Agboba: L’ex-PCA de AHS persiste dans ses dénégations et déballe
Publié le vendredi 12 septembre 2014   |  Enquête Plus


Justice
© Autre presse
Justice


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a poursuivi hier l’interrogatoire d’audience de Pierre Goudjo Agboba. Cette fois-ci, l’ex-PCA de AHS ne s’est pas limité à des dénégations, il a aussi versé dans le déballage.

La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) cherche toujours à démêler l’écheveau que constituent les sociétés AHS, ABS, Mendzie Afrique, Mendzie middle east and Africa… Des sociétés identifiées par l’accusation comme faisant partie du patrimoine de Karim Wade. Mais la Cour continue de buter sur les dénégations des prévenus. Hier, deuxième jour de son interrogatoire d’audience, Pierre Goudjo Agboba n’a pas failli à sa ligne de défense instaurée depuis le premier jour.

L’ex-PCA de AHS a persisté à dire qu’il n’est pas le prête-nom de Karim Wade dans ladite société. ‘’Je ne sais pas comment j’ai caché l’identité d’un propriétaire. On m’a donné les noms des actionnaires et c’est conforme aux actes légaux qu’on m’a remis’’, s’est-il défendu. Avant d’ajouter que ‘’quand il s’agit d’une grande société anonyme, le PCA ne connaît même pas les actionnaires’’.

Revenant sur ses propos de la veille, M. Agboba a déclaré avoir accepté d’apporter son expertise, en tant qu’ingénieur aéronautique ‘’pour surtout aider le personnel d’Air Afrique qui avait été réquisitionné sans contrat’’. ‘’Ce n’est pas dans le but de gagner de l’argent, car je ne pourrais jamais me faire payer par AHS, mais j’ai souffert de la disparition de Air Afrique, alors quand j’ai vu qu’il y avait une société prête à créer 300 emplois, j’ai accepté’’, a soutenu l’ex-cadre de la défunte compagnie aérienne. Qui a avancé comme second motif ‘’la volonté de travailler’’ dont Bibo et Pouye ont fait montre.

Noms de code

Alors interpellé sur les noms de code utilisés par les deux actionnaires de AHS, Pierre Agboba a répondu qu’il ne peut donner aucune explication sur le fait que Pouye et Bibo, qui se sont fait appeler respectivement HQ1 et HQ2, n’aient pas voulu être identifiés. Toutefois, il a ajouté que c’est une pratique courante dans le milieu de l’aviation et que lui-même avait comme entre autres pseudos, ABG0Z, AGBET. A la suite de cette réponse, le substitut spécial Antoine Félix Diome lui a demandé s’il confirmait les propos selon lesquels ‘’si les actionnaires Pouye et Bibo peuvent utiliser des noms de code, c’est qu’ils avaient des activités qui allaient au-delà de celle d’un actionnaire, puisqu’ils géraient la société’’. Le prévenu a répondu par l’affirmative.

Le parquetier est revenu à la charge, car dans sa déposition à la barre, l’ex-chef d’escale à Air Afrique a fait comprendre que les codes servent à identifier les fonctions, notamment ceux qui sont dans le Top management. ‘’Pourquoi alors Pouye et Bibo en ont, alors qu’ils ne sont qu’actionnaires ?’’ lui a fait remarquer le président. Toujours à propos de ces codes, Pierre Agboba a soutenu que c’est à travers la presse que Pouye et Bibo se faisaient aussi surnommer Abraham Rosandal et Albert Paye. Le prévenu a aussi balayé d’un revers de main les témoignages des agents de AHS selon lesquels il leur était interdit de prononcer les noms HQ1 et HQ2. ‘’Aucun agent n’est venu me demander qui est HQ1 et HQ2 et, en tant que PCA, je n’ai pas senti ce climat de peur chez les agents’’, a-t-il déclaré.

Le renouvellement de l’agrément de AHS avant même la date d’expiration a semblé curieux aux juges, d’autant que SHS n’en a pas bénéficié. ‘’Je pense savoir que c’est dû au projet de transfert de l’aéroport à Diass’’, a répondu le prévenu au président de la Cour. En ce qui concerne le matériel Handling d’Air Afrique, M. Agboba a pris le contre-pied de l’accusation. ‘’Le matériel a été partagé de façon équitable. S’il doit y avoir une société à qui on a fait la part belle, c’est SHS’’, a-t-il confié. La preuve, a-t-il ajouté : ‘’AHS était obligé d’acheter d’autres matériels : car après l’offre d’appel lancé par le syndic, AHS a acquis pour une valeur de 199 millions et SHS un peu plus de 400 millions’’.

Pierre Agboba déballe sur Eli Manel Diop

Les déballages continuent dans le procès de Karim Wade. Après Mbaye Ndiaye, ex-directeur général des Aéroports du Sénégal (ADS), qui a chargé l’ex-ministre des Transports Mor Ngom, hier c’était au tour de Pierre Agboba de verser dans le même registre.

Le présumé complice de Karim Wade a rapporté une conversation survenue entre Eli Manel Diop, ex-directeur général de AHS et lui. A l’en croire, après son audition à la gendarmerie, Eli Manel Diop l’a trouvé à l’hôtel pour lui demander en quelque sorte de charger Karim Wade, vu que devant les gendarmes, il a refusé de dire que Karim était présent lors de la première rencontre chez Bibo Bourgi.

‘’Lors de notre rendez-vous, il (Eli Manel Diop) m’a dit : ‘’Mes amis disent que tu es trop rigide, car tu ne suis jamais leurs conseils. J’ai des amis, si tu veux, tu leur dis tout et je vais leur demander de te laisser partir’’, a confié le prévenu. Il dit avoir répondu à son hôte : ‘’va voir tes amis pour leur dire que la déclaration que tu as faite sur moi est truffée de contrevérités’’. Selon lui, le témoin a accepté, mais il ne l’a plus revu et ses appels sont restés vains.

Profitant de cette brèche ouverte par le prévenu, Me Moïse Ndior lui a demandé qui étaient les amis dont Eli Manel Diop parlait. ‘’Je ne connais pas ses amis. Il m’a juste demandé d’aller voir les amis’’, a répondu Pierre Agboba. Lorsque l’avocat a insisté, il lui a rétorqué : ‘’moi, on m’a appelé pour mon expertise. Je ne voulais pas connaître ses amis. Je suis suffisamment clair’’.

 Commentaires