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Enquête Plus N° 972 du 10/9/2014

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ADS: Mbaye Ndiaye aurait laissé une dette de 9 milliards
Publié le jeudi 11 septembre 2014   |  Enquête Plus




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Entamé lundi, l’interrogatoire de Mbaye Ndiaye s’est poursuivi hier. Le débat a tourné autour d’une dette de 9 milliards que l’ex-directeur général de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS) aurait laissée.

9 milliards de francs. C’est l’ardoise que Mbaye Ndiaye aurait laissée à son départ, en juin 2012, de la direction de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS). Hier, les questions ont tourné autour de cette dette. Le parquet spécial et les conseils de l’Etat n’ont pas compris comment ADS a pu contracter cette dette, alors qu’elle versait mensuellement la somme de 125 000 euros soit 98 millions de francs à son partenaire Daport. Selon le substitut spécial, le déficit de trésorerie était tellement important que les ADS étaient obligés de recourir à des facilités de caisse pour faire face aux charges.

Mais Mbaye Ndiaye ‘’Asecna’’ a réfuté l’existence d’une quelconque dette à son départ. ‘’Je ne suis pas au courant d’une quelconque dette. J’en ai pas laissé en quittant les ADS’’, s’est défendu le prévenu. Selon ses explications, les problèmes majeurs des ADS étaient liés aux arriérés de redevances dus par certaines compagnies aériennes, comme Air Sénégal international (ASI). Cependant, a poursuivi Mbaye Ndiaye, ‘’cela ne m’a pas gêné de payer 98 millions, car il n’y avait pas de problèmes de trésorerie’’. ‘’Je l’affirme solennellement, il n’y a pas eu de problème de trésorerie’’, a-t-il insisté.

Au contraire, d’après la défense, c’était plutôt les compagnies aériennes qui devaient des redevances estimées à 12 milliards de francs CFA. Pourtant, ‘’cela n’a pas empêché les ADS de fonctionner’’, a ajouté Mbaye Ndiaye, selon qui, ‘’les ADS ont vu leur budget augmenter d’année en année et les salaires triplés au point que même des agents de l’ASECNA voulaient rejoindre les ADS’’. Sur sa lancée, il a laissé entendre que les ADS n’avaient pas pour vocation de chercher des bénéfices. ‘’Comme à l’Asecna, nous n’avons pas le droit d’avoir des bénéfices, mais d’assurer un équilibre pour rester dans la concurrence avec les autres aéroports’’, a-t-il précisé.

La convention liant les ADS et Daport, évoquée lundi, s’est encore invitée au débat. A ce propos, Antoine Diome, substitut du procureur spécial, a révélé que le document envoyé par Daport sur saisine de la CREI, ne compte pas de date, mais qu’il y avait un blanc à la place. Mbaye Ndiaye a pris le contre-pied, en affirmant que la convention avec Daport a été bel et bien signée et datée le 8 mai 2009. Toutefois, le prévenu a nié être à l’origine de cette signature, mais qu’il a reçu des instructions de son ministre de tutelle d’alors, Habib Sy. Lequel avait demandé que 56% des redevances d’atterrissage perçues soient reversés à l’Asecna.

Revenant sur le recrutement d’anciens agents de l’Anoci à l’ADS, le présumé complice de Karim Wade a dit les assumer. ‘’Cela rentre dans mes prérogatives. D’ailleurs, l’épouse de Mame Mbaye Niang fait partie des recrus, tout comme Cheikh Diallo, Madior Sylla et d’autres personnes. Ils m’ont été proposés par le directeur de Cabinet Racine Senghor et ils n’avaient pas de salaires plus élevés que ceux des agents des ADS, car leur salaire tournait autour de 850 000 1 000 000 francs Cfa’’. Et d’ajouter : ‘’moi, je suis fonctionnaire, si je reçois des instructions je les exécute. En plus, s’ils n’étaient pas compétents, ils seraient renvoyés par mon successeur’’.

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