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La formation des premiers administrateurs civils au menu d’un ouvrage de Famara Ibrahima Sagna
Publié le mardi 9 septembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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"Constitution initiale du corps des administrateurs civils du Sénégal indépendant (1958-1961)" est le titre de l’ouvrage de l’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna, paru en août 2014.

Ce livre de 272 pages est divisé en quatre parties. La première s’intitule : ‘’présentation sommaire de l’Ecole coloniale (1889-1934), de l’école nationale de la France d’outre mer (ENFOM 1934-1960), de l’Institut des hautes études d’outre mer (IHEOM, 1958-1962), de l’école fédérale d’administration du Mali (EFAM, et de l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENEAS)’’.

La deuxième partie porte sur ‘’Les Sénégalais formés à l’ENFOM à l’IHEOM et l’ENEAS’’, alors que la troisième aborde le ‘’déploiement et [l'] intégration des Sénégalais formés à l’ENFOM, à l’IHEOM et à l’ENEAS dans la nouvelle administration publique du Sénégal indépendant’’ et la quatrième ‘’Les rôles tenus par les administrateurs civils dans la gestion des affaires de l’Etat du Sénégal depuis 1960’’.

M. Sagna jette un regard rétrospectif sur l’Ecole coloniale (1889-1934), l’Ecole nationale de la France d’outre mer (ENFOM 1934-1960), l’Institut des hautes études d’outre-mer (IHEOM, 1958-1962), l’Ecole fédérale d’administration du Mali (EFAM), et l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENEAS), devenue Ecole nationale d’administration (ENA).

Selon lui, ce regard rétrospectif ‘’n’est pas une manifestation de nostalgie du passé, mais s’explique et se justifie au moins pour deux considérations’’. D’une part, il met en avant ‘’la nécessité d’intégrer l’histoire administrative dans la gestion des affaires publiques’’.

‘’L’ENFOM, l’IHEOM et l’ENEAS ainsi que les élèves qui en sont sortis constituent un pan important de l’histoire administrative que le gestionnaire des affaires publiques ne peut ignorer’’, estime l’ancien ministre et président du Conseil économique et social sous Abdou Diouf.

D’autre part, selon l’auteur, il y a ‘’l’actualité des leçons apprises du fonctionnement de ces écoles’’. ‘’A un moment où fusent de toutes parts des propositions de réorganisations, voire de restructuration des écoles de formation, deux leçons apprises à l’ENFOM, l’IHEOM et l’ENEAS peuvent être utiles’’, ajoute t-il.

Concernant la formation des élèves, Famara Ibrahima Sagna rappelle que les trois écoles ‘’attachaient une grande importance à la formation de leurs élèves’’. ‘’Les matières enseignées n’étaient pas une pâle duplication de celles des universités, mais spécifiquement choisies en fonction des missions qui allaient être confiées aux élèves à l’issue de leur scolarité’’, écrit-il.

‘’Les formateurs étaient choisis parmi les professeurs émérites et les hauts fonctionnaires occupant des fonctions clés dans l’administration. Les stagiaires étaient rigoureusement suivis et étroitement associés au traitement des dossiers des services dans lesquels ils étaient affectés’’, ajoute l’auteur, estimant que les écoles de formation ‘’devraient s’efforcer d’égaler ces standards, voire les dépasser’’.

Au sujet du ‘’monopole du recrutement pour l’accès aux fonctions publiques’’, M. Sagna, issu de la promotion de l’IHEOM (1959 1961), souligne que les trois écoles ‘’étaient le passage obligé pour toute personne désirant servir dans la haute administration publique’’.

Selon lui, ‘’ce monopole de recrutement présente entre autres avantages, ceux de créer une forte solidarité entre les fonctionnaires anciens élèves de ces établissements, de s’assurer qu’ils ont une compréhension commune des objectifs de service public qui leur sont assignés et, en définitive, de garantir une certaine unité de l’administration’’.

Pour l’ancien ministre, ‘’dans l’environnement institutionnel actuel, il faut donner la réponse à cette question de savoir si no écoles de formation, en particulier l’ENA actuelle, doit avoir le monopole de recrutement dans la fonction publique, et déterminer, pour une grande part, l’orientation à donner aux politiques publiques’’.

Selon lui, ‘’si l’objectif visé par les politiques consiste à circonscrire le périmètre de l’Etat, principalement aux missions de service public, tout monopole de recrutement doit être organisé, faute de quoi, il faut s’attendre aux dysfonctionnements des services publics’’.

‘’Des dysfonctionnements, souligne t-il, qui ne sont pas nécessairement dus comme, l’on a tendance à l’affirmer hâtivement, aux seules fautes des gestionnaires, mais aussi à l’absence de standards et de repères consacrant la sacralité du service public dont les bases s’acquièrent dans les grandes écoles de formation’’.

Famara Ibrahima Sagna rappelle que les administrateurs civils, ‘’corps d’élite, constituent le fer de lance du Sénégal indépendant’’. ‘’C’est sur eux que le gouvernement s’était appuyé pour construire l’administration et l’Etat. Mais il faut rappeler que si ce corps a joué, c’est parce qu’au moment de sa constitution initiale, la plupart des fonctionnaires qui le composaient étaient des Sénégalais formés dans les écoles françaises à savoir l’ENFOM et l’IHEOM’’, écrit-il.

M. Sagna est né le 26 novembre 1926 à Ziguinchor. Plusieurs fois ministres, il est issu de la promotion de l’IHEOM (1959 1961). Il fut chef de bureau de la police des associations, des secours, des débits de boissons et des jeux de hasard à la direction des Affaire de la police administratives (APA, Intérieur).

Il fut aussi chef de la division des affaires générale et de l’administration territoriale aux APA, premier Sénégalais directeur de la protection civile, PDG de la société nationale de garantie et d’assurance, DG de la BNDS, président du Conseil économique et social et président honoraire du Conseil économique, social et environnemental, etc.

Dans la préface du livre, Edmon Jouve, Pr émérite à l’université Paris Descartes Sorbonne, président honoraire de l’académie des sciences d’outre-mer, souligne que ‘’le livre de Sagna est un vrai livre d’histoire, car s’aidant de sa riche expérience et d’archives officielles, l’auteur, rappelant les premiers hommes qui ont été formés pour administrer le jeune Etat, fait à sa façon œuvre d’historien’’.

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