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Patrimoine documentaire: Pr Iba Der Thiam préconise des curricula de formation
Publié le vendredi 5 septembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Le
© aDakar.com par DF
Le Sénégal s`engage à l`élaboration de son Histoire générale
Samedi 29 mars 2014- Séminaire de planification et de programmation du projet d`élaboration d`une "histoire générale du Sénégal des origines à nos jours". Photo: Iba Der Thiam, professeur d`histoire, député


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L’historien Iba Der Thiam a préconisé jeudi à Dakar l’insertion de la préservation du patrimoine documentaire dans les curricula de formation pour faire face à toute forme de détérioration de ces documents d’archives par les violences physiques et les risques de guerre.

’‘La protection des biens matériels est tellement importante qu’elle devrait figurer dans les curricula des centres de formation de tous les pays africains notamment et bénéficier d’un corps spécialisé de police initié aux questions de l’art documentaire’ a-t-il dit.

Le Pr Thiam s’exprimait au cours d’un colloque international sur le thème : ‘’Patrimoine documentaire en danger : quelles stratégies de préservation dans les zones en situation de conflits’’, initié par la Commission nationale pour l’UNESCO et le Comité sénégalais Mémoire du Monde.

Selon le député, ‘’les biens culturels et le patrimoine documentaire constituent dans la civilisation d’un peuple des témoignages irremplaçables’’ et doivent bénéficier ‘’dune protection sûre et garantie contre toute forme de détérioration à l’intérieur du pays’’.

‘’On doit pour cela leur aménager des sites spéciaux et des équipements adéquats (…) pour les protéger contres les violences physiques les intempéries mais aussi les risques de guerre quelqu’en soit la nature’’, a suggéré Iba Der Thiam.

Il s’agit aussi, a-t-il ajouté, de ‘’les prémunir contre les actions des prédateurs (…) contre ces touristes et spéculateurs culturels qui vident notre continent de ses bien culturels pour leurs collections ou pour leurs universités, leurs musées ou centre de recherche’’.

Le Pr Thiam estime également que les pays ‘’doivent se doter dune législation nationale réprimant le trafic la spoliation, le transfert illégal du patrimoine documentaire de sorte (afin de) garantir leur préservation au service de tous’’.

‘’La mémoire du monde, souligne t-il, est une propriété appartenant à l’humanité toute entière et présente une richesse inestimable (…) dans laquelle sont inscrites les archives nationales, les musées, les bibliothèques les centre de dépôt de dissémination et de multiplication et de regroupement du patrimoine documentaire’’.

Y figurent aussi ‘’les collections privées de manière à les soustraire aux catastrophes naturelles, aux incendies, aux inondations, aux pillages, au fin de préserver ces sources documentaires irremplaçables et indispensables pour aider les peuples à retrouver leur passé’’.

‘’Pour réussir une telle mesure il faut entreprendre une véritable éducation à la mémoire du monde qui commence dès l’école. Il faut développer une culture d’identification de ces biens, créer un réflex de leur respect et de leur protection, et promouvoir la capacité et la volonté ferme de les sauvegarder’’ a-t-il relevé.

Iba Der Thiam a également évoqué l’importance ‘’d’une bonne action de sensibilisation, de vigilance et de mobilisation constante des opinions publiques avec le concours de tous les médias sans exception’’.

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