La cherté des taux d’intérêt débiteur freine la compétitivité (économiste) #aDakar

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La cherté des taux d’intérêt débiteur freine la compétitivité (économiste)

Publié le mercredi 3 septembre 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Atelier d’échange des acteurs du secteur privé et du secteur financier en général
Dakar, le 02 Septembre 2014- Un atelier d`échange des acteurs du privé et du secteur financier en général s`est tenu à Dakar. Au cours de cette rencontre, les difficultés des petites et moyennes entreprises ont été discutées.

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Le Sénégal n’est pas compétitif au niveau de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) en matière de taux d’intérêt débiteur à court terme pour les Petites et moyennes et entreprises (PME), a relevé mardi à Dakar, l’économiste financier Ousmane Biram Sané.

‘’Si nous regardons les taux d’intérêt sur les crédits de trésorerie au Sénégal, le taux d’intérêt débiteur nominal moyen pour les Petites et moyennes entreprises (PME) est de 11, 28 % selon des études de 2012 contre 6,89% pour la Côte-d’Ivoire, et 8% pour l’ensemble de l’UEMOA’’ a t-il dit.

Il faisait une communication sur les contraintes liées au financement des besoins de trésorerie des PME au cours d’un atelier d’échanges les acteurs du secteur privé et du secteur financier en général pour trouver des pistes de solution notamment au développement des PME.

‘’C’est cher, c’est énorme, donc le Sénégal n’est pas compétitif au niveau de l’UEMOA, en matière de taux d’intérêt débiteur à court terme que les systèmes bancaires répercutent aux entreprises’’, a souligné M. Sané par ailleurs ancien directeur nationale de la Bourses régionale des valeurs mobilières (BRVM).

Selon lui, en 2007, 87% des dirigeants disaient plus préoccupés par le coût du crédit que l’accès aux ressources.

‘’Quand on regarde le rapport de la Banque central sur les conditions de banque on se rend compte que le taux débiteur selon la durée du crédit et pour les échéances comprises entre 6 mois et un an c’est-à-dire les crédits de trésorerie sont de 9 %’’, a t-il indiqué.

Concernant la marge brut d’intermédiation, l’on se rend compte ‘’qu’il y a un gros écart entre le taux d’intérêt débiteur appliqué aux PME qui est de 9% et le taux d’intérêt créditeur qui tourne autour de 5% selon toujours la même étude de la BCEAO’’, selon l’économiste.

‘’ (…) ce qui veut dire que la marge d’intermédiation brut que les systèmes banquiers prennent sur les PME est 4,5 point contrairement à la France qui est elle de 1,5 point. (…) Cette marge pose problème donc problème car la ressource PME est rémunérée à 5 point alors qu’en moyenne le crédit qui est octroyée est à 9 point’’ a soutenu l’expert.

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