La présence d’un cas Ebola ’’ne signifie pas la faillite’’ du système de surveillance’’ (spécialiste) #aDakar

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La présence d’un cas Ebola ’’ne signifie pas la faillite’’ du système de surveillance’’ (spécialiste)

Publié le mercredi 3 septembre 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© AFP par SEYLLOU
Le Sénégal teste son dispositif de lutte contre Ebola
Mardi 8 Avril 2014. Aéroport de Dakar. Au cours d`une visite du ministre de la Santé du Sénégal pour vérifier les mesures de sécurité mises en place pour combattre à nouveau, un hygiéniste sénégalais montre comment se protéger contre le virus Ebola.

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La présence d’un seul cas suspect de virus à fièvre hémorragique Ebola au Sénégal ne signifie pas ''la faillite du système de surveillance sanitaire’’, a estimé mardi à Ziguinchor (Sud), le médecin spécialiste des maladies infectieuses, Dr Noël Magloire Manga.

‘’Nous avons un système de surveillance des maladies à potentiel épidémique qui est efficace et qui a fait la preuve de son efficacité’’ s’est il félicité en marge d’un Comité régional de développement (CRD) consacré à la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola.

Pour illustrer ses propos, le médecin-spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital la paix de Ziguinchor a évoqué l’épidémie de choléra qui selon lui a été très tôt détectée par les responsables du système de santé sénégalais.

Parlant du premier cas d’Ebola qui a été diagnostiqué au Sénégal sur un étudiant guinéen, Dr Manga a souligné que le système de surveillance mis en place par les autorités sanitaires du pays a très vite réagi lors du contact avec le malade.

‘’Des questions précises lui ont été posées à savoir s’il a eu une notion de contact. On recherchait à le classer cas suspect ou non. Mais, malheureusement, il n’a pas collaboré comme on l’espérait. Ce n’est pas la faute du système, mais il n’ya pas eu de communication’’ a fait valoir le spécialiste des maladies infectieuses.

D’après Dr Manga,’’ le système n’a pas du tout failli. Le Sénégal est frontalier avec un pays (la Guinée-Conakry) où sévit depuis plusieurs mois une épidémie et qui n’arrive pas à l’éradiquer. Il fallait s’attendre à avoir un cas’’.

‘’L e fait d’avoir un seul cas n’est pas un échec du système de surveillance sanitaire’’ a insisté Dr Manga, aussi Maître de conférence agrégé à l’Université Assane Seck de Ziguinchor.

‘’Maintenant, l’efficacité du système sera évaluée à sa capacité à pouvoir contenir l’épidémie, sa capacité à pouvoir rechercher les sujets contacts, à pouvoir les mettre en observation et à pouvoir les isoler à temps pour qu’ils ne propagent la maladie’’ a-t-il dit.

Sur les enseignements à tirer du premier cas d’Ebola diagnostiqué au Sénégal, Dr Noël Magloire Manga a souligné que ‘’cette maladie (virale) engendre la peur’’.

‘’Les gens ont peur de dire qu’ils ont été en contact dans l’intime espoir de ne développer les singes de la maladie. Il faut les rassurer en leur faisant savoir que s’ils se font consulter précocement, ils peuvent améliorer leur pronostic avec une chance de guérison considérable’’ a-t-il estimé.

‘’Dans le cas contraire, vous allez mettre en danger votre entourage’’ a soutenu Dr Manga, en relevant que c’est la communication qu’il faudra adopter pour donner plus de courage aux personnes en contact avec les malades à se rendre dans les structures sanitaires.

Dans le cadre de la riposte contre le virus à fièvre hémorragique Ebola, le spécialiste des maladies infectieuses a préconisé la mise en place de sites d’isolement bien équipés pour traiter les cas suspects et bien formés le personnel soignant sur les mesures à respecter les règles d’hygiène.

‘’Nous allons nous acheminer vers cela au niveau national et local. Déjà les choses sont lancées à Dakar et dans les régions. En allant vers cela, ou pourra contenir l’épidémie. Je suis sûr que le Sénégal est capable de contenir cette épidémie’’ a-t-il assuré.

Dr Noël Magloire Manga a signalé que le Sénégal est en situation d’alerte, invitant les autorités à se préparer à recevoir d’autres cas. Pour cela, a-t-il fait valoir, ‘’il faut mettre en place un dispositif d’accueil éventuel des cas suspects comme c’est le cas dans toutes les épidémies’’.

‘’Donc, on a effectivement dépassé le contexte d’alerte tout court. Il faut donc se préparer réellement à la prise en charge des cas suspects’’ a-t-il recommandé.

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