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Sud Quotidien N° 6395 du 26/8/2014

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Booster la formation professionnelle et technique: L’urgence de renforcer les mécanismes de contrôle des établissements
Publié le dimanche 31 aout 2014   |  Sud Quotidien


Préparation
© aDakar.com par DF
Préparation de la 5ème conférence des ministres de la Formation professionnelle et de l’Emploi de la zone UEMOA
Mercredi 09 Avril 2014- Mamadou Talla a présidé la première réunion des experts préparatoire à la 5ème conférence des ministres de la Formation professionnelle et de l’Emploi de la zone Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). La rencontre est axée sur le thème : ‘’Formation axée sur l’emploi : la mobilité professionnelle dans l’espace UEMOA’`.


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La question de la Formation professionnelle et Technique a été un des aspects phares des discussions soulevées dans les Assises nationales de l’Education et de la Formation. Pour stopper cette floraison anarchique et promouvoir l’excellence dans l’offre de formation, il est impératif de renforcer les mécanismes de contrôle et de suivi des moyens didactiques, du personnel enseignant, d’encadrement technique et administratif des établissements d’enseignement public et privé.

Le rapport général des Assises de l’Education et la Formation a indiqué que l’absence de cadre juridique constitue l’un des obstacles majeurs au fonctionnement des établissements de la Formation professionnel et Technique (Fpt). Par conséquent, une véritable anarchie dans la gestion des établissements s’installe. Des dénominations non formalisées, une organisation de la formation peu structurée.

Le dispositif juridique relatif à la certification et à l’homologation des titres et diplômes est incomplet et inadapté. Bref, un cocktail de dysfonctionnements qui font que la majorité des établissements de formation professionnelle technique, tels que les Centres d’enseignement technique féminin (CETF), les Centres départementaux de formation professionnelle (Cdfp), n’ont pas de textes de création. Pour venir à bout de ce problème, les organisations patronales, syndicales, les partenaires sociaux ont de façon consensuelle définie les principes, les règles et les modalités de pilotage et de gestion de la Fpt.

« Malgré cette profusion d’écoles, il faut regretter l’absence de mécanismes de régulation et de contrôle. C’est dans cette dimension que doivent porter toutes les mesures d’une bonne évaluation, un contrôle et suivi des activités de ces écoles qui poussent comme des champignons », a souligné le président de la Commission formation emploi de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). Pour Mbaye Sarr, « pour peu que ces normes existent, ne pas les respecter deviendrait un délit. Les standards internationaux porteurs de croissance économique et d’émergence voudraient 2% de la population d’un pays fréquente une formation d’enseignement supérieur ».

Mbaye Sarr considère néanmoins que l’émergence de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’Enseignement supérieur (Anaq-sup) a permis de mettre sur pied un dispositif d’évaluation, de contrôle et de suivi de l’activité des établissements d’enseignement supérieur public et privé. Toutefois, l’organe de contrôle qualité n’a pas les moyens qu’il faut pour conduire les actions de suivi et d’évaluation de contrôle, a t-il souligné.

« Les autorités doivent revenir au bout de 6 mois vers ces établissements pour faire une évaluation des moyens didactiques, du personnel enseignant, d’encadrement technique et administratif », a relevé le président du Comité de sélection et d’agrément du Fonds pour le développement de l’Enseignement technique et professionnelle. Et de poursuivre : «du point de vue réglementaire et technique, il faut dégager les moyens de contrôle de l’application de ces textes sur le terrain».

ASSISES DE L’EDUCATION - L’EQUITE ET LA QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT REVUES PAR LES ACTEURS

Le deuxième jour des assises de l’Education et de la Formation a été l’occasion pour les acteurs du monde éducatif de se pencher sur un certain nombre de questions. Hier, vendredi 29 août 2014, il a été question dans les travaux de revenir sur l’éthique et la qualité de l’Education et de la Formation.

L’éthique et la qualité de l’enseignement au Sénégal ont fait l’objet de réflexions entre acteurs du monde éducatif à l’occasion du deuxième jour des Assises de l’Education, hier, vendredi 29 août 2014. Plusieurs acteurs de l’éducation se sont penchés durant des heures sur cette problématique afin de trouver des solutions définitives à ce mal qui gangrène notre enseignement.

Selon Fatoumata Ba Diallo, présidente de la commission qualité et équité de l’éducation, « toutes les propositions vont dans le sens de l’amélioration de la qualité de notre dispositif de formation et d’éducation en prenant en compte tous les secteurs, tous les paramètres de la qualité en termes de renforcement de la capacité des enseignants».
A ce titre, elle indique que des réflexions sur la formation des enseignants sur les infrastructures scolaires, sur les matériels didactiques et scolaires, ainsi que sur les questions liées à l’évaluation ont été faites.

Par ailleurs, elle souligne que la qualité de l’éducation est un domaine très englobant qui prend en compte la question de l’équité pour que tous les enfants du Sénégal puissent chacun aller à l’école et réussir.
«Les langues nationales peuvent être un support à l’apprentissage et permettent de faciliter l’enseignement », a-t-elle ajouté.

Prenant part aux travaux, Mame Fatou Ndoye Paye soutient : «on peut dire qu’on nous enseigne mais on ne nous éduque plus à l’école. L’école doit être un lieu dans lequel le savoir et la discipline règne en maitre. Mais c’est le contraire qu’on voit à l’école. Les élèves ne respectent plus les enseignants et certains professeurs ne sont pas bien formés».

Pour la représentante des élèves de la région de Dakar aux assises, il faut régler tous ces problèmes pour qu’on puisse avoir une éducation de qualité.

Au-delà de la nécessité de régler la crise scolaire qui secoue le système éducatif sénégalais avec les grèves récurrentes des enseignants et autres élèves, elle propose d’explorer les autres domaines comme les programmes scolaires, le problème des syndicats.

«Je pense qu’il faut essayer d’unifier ces syndicats enseignants pour que autour de la table de négociations qu’il ait un consensus. Nous voulons au sortir de ces assises que toutes les recommandations élaborées par consensus avec tous les acteurs de l’école soient appliquées par l’Etat dès l’année 2015 », a-t-elle conclut.

DAME MBODJ, SECRAIRE GENERAL DU CUSEMS - «PROMOUVOIR LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE»

Pour réussir les assises de l’éducation et de la formation, Dame Mbodj, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats enseignants moyens secondaires (Cusems) pense qu’il faut impérativement passer par la professionnalisation de l’enseignement au Sénégal. Selon lui, les filières littéraires seulement ne peuvent pas développer le pays. Il prenait part hier, vendredi 29 Août, aux travaux des commissions thématiques des assises de l’éducation.

Venu participer aux travaux des commissions thématiques des assises de l’éducation et de la formation qui seront clôturés aujourd’hui samedi, le secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants moyens secondaires (Cusems) a estimé que ces assises vont permettre aux sénégalais de comprendre qu’un pays ne peut pas se développer avec des filières littéraires seulement. D’où la nécessité, indique Dame Mbodji, de promouvoir la formation technique et professionnelle.

« La plus grande rupture attendue de ces assises est de renverser la tendance. 70 % des effectifs sont dans les filières littéraires alors qu’aujourd’hui le système éducatif doit accorder une importance à la formation technique et professionnelle. Les pays développés ont misé sur les filières techniques », soutient-il.
A ce titre, il suggère d’opérer des changements et des ruptures pour être prêts à renverser la tendance. « Les gens sont réfractaires aux changements, mais sur ce plan le Sénégal n’a pas une autre alternatif. Si on ne le fait pas nous allons vraiment échouer ces assises », indique M Mbodj.

Avant d’ajouter : « l’enseignement technique a toujours été le parent pauvre du système éducatif sénégalais. Professionnaliser et rendre les filières plus techniques est donc une nécessité pour notre pays. Nous pensons qu’il faut faire des recommandations fortes dans ce sens ».

Ainsi, souligné-t-il, que ce secteur de la formation technique n’intéresse pas les élèves du fait de sa marginalisation.
« On a tellement marginalisé le secteur de l’enseignement technique et professionnel au Sénégal que les élèves ne veulent plus embrasser ces filières. Il y a à faire une articulation correcte entre les besoins qui sont sur le marché de l’emploi et les formations dispensée », recommande-t-il.

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