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Le Quotidien N° 3473 du 29/8/2014

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Idy, Baldé, Khalifa Sall et Karim : La guerre du chef de l’opposition
Publié le samedi 30 aout 2014   |  Le Quotidien


Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall à Thiès pour les besoins du Conseil des ministres décentralisé
Thiès, le 05 Juin 2014- Les populations de la ville de Thiès ont réservé mercredi un accueil triomphal au chef de l’Etat Macky Sall, venu dans la cité du rail pour présider un conseil de ministres décentralisé. Le chef de l`Etat a été reçu par le maire de Thiès, Idrissa Seck.


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Derrière l’entente supposée entre Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé et Khalifa Sall se joue une bataille pour le contrôle de l’opposition. Mais en même temps, une guerre pour reprendre le statut du «principal parti (ou leader) de l’opposition», jusqu’ici incarné par le Pds. Ils sont donc trois à menacer Macky Sall, en attendant Karim Wade dont le père mène le combat par procuration.
C’est la course pour le chef de l’opposition. Elle se joue à trois, peut-être à quatre. Au lendemain de la Présidentielle du 25 mars 2012, il n’y avait qu’une seule opposition : le Pds battu par Macky2012 et ses alliés de Benno ak Tanor et de Benno siggil senegaal. Après les Législatives du 1er juillet 2012, il y en a eu deux : le même Pds et sa progéniture dispersée par la guerre de la succession à Wade. Bokk gis gis de Pape Diop, Baldé et autres frondeurs libéraux a perdu son «référendum» contre Wade, et se place en 3ème position derrière Bby et le Pds. Puis à l’issue des Locales du 29 juin 2014, trois à quatre pôles de l’opposition se dessinent : deux hommes créent la surprise et imposent une nouvelle redistribution : Khalifa Sall du Ps devient maître de la capitale avec sa coalition Taxawu Dakar et Abdoulaye Baldé, rassuré par ses résultats à Ziguinchor, échappe à l’oubli et conforte son statut de présidentiable. La Capitale du rail reste capitale pour Idrissa Seck, et le Pds conserve sa sympathie à Diourbel. Toutefois, le rang et le qualificatif de «principal parti de l’opposition» attribués au Pds semble menacés.
Entre un Idrissa Seck candidat à un «5ème Président, un Pds- sans leader encore- qui compte revenir, et un opposant interne à Benno bokk yaakaar (Bby), Khalifa Sall, Macky Sall a du pain sur la planche. Avec Abdoulaye Baldé, c’est un quarté qui parie pour la course de 2017.
Un quarté sans cheval
Les alliances sont circonstancielles et Abdoulaye Baldé l’a suggéré en déclarant qu’il s’agit d’une «nouvelle génération de leaders politiques». Mais d’ici là, ce club des nouveaux (ré) élus locaux (Idy à Thiès, Baldé à Ziguinchor et Khalifa Sall à Dakar) va-t-il se poursuivre jusqu’en 2017 ? Que Baldé aille à Thiès pour assister à l’installation de Idy au Conseil départemental et de Talla Sylla à la mairie, que le leader de Rewmi lui rende la monnaie jusque dans ses déboires avec la Crei, que Khalifa Sall soit vainqueur contre Bby aux Locales à Dakar, mais encore sous le «maillot» du Ps, donc de la majorité, cela relève du politiquement correct. Lorsque Idrissa Seck se range derrière Khalifa Sall partout dans la capitale aux dernières Locales, il va sans dire que la realpolitik est passée par là, étant donné que le «label» Taxawu Dakar -qui a valu à nombre de maires sortants un nouveau mandat- était inéluctable. Les Rewmistes, comme d’autres perdants, diront que les Locales ne sont pas la Présidentielle. Soit. Mais de fait, le défi de Dakar relevé par le Socialiste lui donne une avance certaine sur le Thiessois pour 2017. Pour Baldé, «il est question également de ne pas aller seul à cette élection». C’est parce que se posera, après, l’épineuse question du chef de la coalition. Et pourtant, il devra bien y en avoir un à un moment donné.
La Ca 2000 et le Ca 2017, pas le même genre
Le Ca 2017 (Conseil d’administration) mis en place par Idrissa Seck ne peut être inspiré que par l’autre Ca (Coalition pour l’alternance 2000) qui avait envoyé Abdou Diouf et les Socialistes au second tour. Abdoulaye Bathily (Ld/Mpt à l’époque), Landing Savané (Aj/Pads), Amath Danso­kho (Pit), etc., s’étaient regroupés autour de Abdoulaye Wade (Pds, principal parti de l’opposition) pour faire face à vingt ans de régime de Diouf. La Ca 2000 deviendra au second tour Fal 2000 (Front pour l’alternance) avec Moustapha Niasse (Afp) qui a rejoint le candidat de l’opposition le mieux placé. Comme Macky 2012 qui a mis Wade en ballotage et qui devient Benno bokk yaakaar avec Idy4President, Benno ak Tanor et Bss. Idrissa Seck semble vouloir emprunter la même clé en sortant l’appellation Ca 2017. En même temps, de fait, il est dans la logique d’être le meneur d’une coalition anti-Macky devant Moubarack Lô et autres. Mais qu’en pensent Khalifa Sall et Baldé ? Maître Wade, de son côté, a compris le jeu de son ancien «élève». Libération révélait que le secrétaire général du Pds aurait confié à Mamadou Diop «De­croix», qui avait signé la Plate­forme de 2017 : «Idrissa Seck est plus futé que toi. Méfie-toi de lui ! … Si tu penses que tu peux le convaincre pour qu’il revienne au Pds, détrompe-toi, c’est impossible ! Sa seule ambition, c’est d’être 5ème Président du Sénégal.» Quelle évidence ! Seulement, Wade lui-même joue sa carte, celle de son fils, en prison pour enrichissement illicite présumé.
Karim, le quatrième «vieillard»
Après Idy, Khalifa Sall et Baldé, il y a un quatrième «vieillard» nommé Karim Wade. Lui n’est pas encore libre comme le vent, mais son père mène sa bataille par procuration. On aurait dit, comme dans le théâtre du groupe mythique de Daraay Kocc, que Karim pourrait être ce quatrième «vieillard» qui va rejoindre la «bande des trois» qui mène les débats pour le moment. Abdoulaye Wade ne cache pas, en effet, ses intentions de se faire succéder à la tête du Pds par son fils. Oumar Sarr était déjà averti quand Wade disait dans un entretien avec lemonde.fr, à la veille de son retour mouvementé d’avril dernier : «Le Pds est dispersé du fait de l’absence d’un leader capable de fédérer tout le monde.» Serait-ce Karim Wade, comme il soutenait sur Rfi, à qui, estime-t-il, «Macky donne de la popularité» ? Il est convaincu d’une chose : «(Karim) était peut-être un peu populaire, (mais) en le brimant, en le maintenant (dans les liens de la prévention), les Sénégalais, comme beaucoup de gens, n’aiment pas l’injustice.» Et le clou de la religion de Wade sur la «capacité» de son fils à faire face à Macky Sall est dans ses sondages qu’il a sortis d’on ne sait où et qui valent en même temps un sondage auprès des éventuels récalcitrants libéraux. Sur Rfi, il en déduit : «(…) Aujourd’hui, si Karim était populaire, disons à 40%, il (Macky) l’a propulsé à 80%. Vous avez ici des sondages qui disent que le deuxième tour (de la Présidentielle de 2017) se fera entre Karim et Macky.»

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