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Le Soleil N° 13275 du 26/8/2014

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Pistes de production : 50 milliards de FCfa pour désenclaver 187 communes rurales
Publié le mardi 26 aout 2014   |  Le Soleil


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© aDakar.com par DF
Lancement du Projet de Pistes Communautaires/Pndl
Dakar, le 25 Août 2014- En procédant au lancement du Projet de Pistes Communautaires/Pndl, le ministre de la Gouvernance locale, du Développent et de l’Aménagement du territoire a indiqué que ce projet va lutter inéluctablement contre le désenclavement des communautés de base dans notre pays.


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En procédant hier au lancement du Projet de Pistes Communautaires/Pndl, le ministre de la Gouvernance locale, du Développent et de l’Aménagement du territoire a indiqué que ce projet va lutter inéluctablement contre le désenclavement des communautés de base dans notre pays. «Et c’est une option qui concrétise la vision de nos plus hautes autorités».
La conception du projet a tenu compte des enseignements tirés de la première phase et des pratiques émergentes dans ce secteur. Programme structurant d’investissement et de réforme, le projet d’un montant de 50 milliards de FCfa va contribuer au désenclavement de 187 communes rurales à travers l’amélioration de 875 km de piste et l’entretien de 5.000 km de piste rurale, ainsi qu’à la mise en place d’un dispositif de financement original, adossé au Fonds d’entretien routier autonome (Fera) pour l’entretien durable des pistes par les collectivités locales. Il va aussi contribuer au renforcement des capacités institutionnelles et techniques des communes rurales à la maîtrise d’ouvrage des travaux de développement des infrastructures rurales à travers la formation de 935 élus locaux, de 2.700 jeunes et de 126 agents des Ard et des services techniques.
C’était en présence d’Aubin Jules Marcel Sagna, secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, du représentant résident du Bureau régional de la Bad au Sénégal, de Samba Guèye, secrétaire exécutif du Pndl, de Allé Lô, président de l’Uael, de Mourad Bouaouina, représentant du fonds de l’Opep pour le développement international, et autres acteurs impliqués dans le processus. Pour le porte-parole du gouvernement, la mise en œuvre des activités du Ppc est attendue par tous les acteurs. «Car sa démarche apparaît comme un moyen pertinent de réalisation de la plateforme d’infrastructures de base dans les collectivités locales. Et cela recoupe fortement les préoccupations du chef de l’Etat dans son invite à une territorialisation des actions publiques de développement».
Me Oumar Youm dit être réconforté par le partenariat signé, hier, entre le Ppc/Pndl et les projets similaires, notamment le Padaer et le Pasa, «à l’idée que seule la mutualisation des moyens et des approches peut favoriser, dans un court terme, la réalisation des foyers de développement». Il a aussi rappelé que le Ppc/Pndl se fixe comme credo de contribuer à l’émergence des collectivités locales par une meilleure polarisation des infrastructures socioéconomiques et une meilleure connectivité entre les zones de productions et les marchés. «Il demeure un puissant levier de génération d’emplois ruraux par les techniques du cantonnage», a-t-il souligné.

Amélioration de la mobilité en milieu rural
Pour Me Oumar Youm, l’amélioration du transport en milieu rural est considérée comme un des outils privilégiés de développement socioéconomique et de lutte contre la pauvreté, comme le confirme la Stratégie nationale du transport rural (Sntr) qui vise l’amélioration de la mobilité en milieu rural. En outre, l’approche du Ppc/Pndl consiste à faire de la piste rural un outil important de notre processus de décentralisation. Il dit également être convaincu que si la qualité des infrastructures de communication augmente, les collectivités locales deviendront invariablement des moteurs de développement. Pour le ministre, «cette approche audacieuse qui vise une jonction judicieuse entre les milieux ruraux et urbains promeut un développement endogène dans notre pays». Il a ajouté que nonobstant son rôle primordial dans la chaîne de transport des biens et services, la piste demeure le principal mode de la mobilité de 90% des Sénégalais et du transport des 3/4 des flux de marchandises en milieu rural. «Par conséquent, l’amélioration des infrastructures rurales, notamment les pistes rurales, constitue une préoccupation du gouvernement qui a eu à faire différentes interventions dans ce secteur».

Les engagements respectés
Le ministre a appelé tous les acteurs de la société à adhérer au développement du milieu rural qui constitue un impératif pour bien des raisons, notamment d’aménagement équilibré du territoire, de renforcement de la cohésion par la réduction des disparités régionales, d’amélioration de l’environnement socioéconomique de la population par la promotion de l’emploi et la réduction de la pauvreté, entre autres. Concernant les pistes rurales, Me Oumar Youm a révélé que l’étude menée par la première phase du Ppc/Pndl a montré que leur amélioration a produit des impacts positifs substantiels sur les transports, avec la réduction de leurs coûts sur l’agriculture, une augmentation des récoltes et une adoption de cultures de base à haute valeur, sans compter les secteurs de la santé, de l’éducation et de la parité.
Me Oumar Youm a rassuré ses partenaires. «Au vu de tous ces impacts générés par l’avènement des pistes, je tiens à apporter aux partenaires techniques et financiers toutes les assurances que les engagements du gouvernement seront particulièrement respectés et suivis par son département pour une exécution correcte du projet». Par contre, indique-t-il, la contrepartie des collectivités locales bénéficiaires du projet, «qui constitue une préoccupation majeure», fera l’objet d’un traitement particulier, avec une généralisation des fonds de concours spéciaux à des niveaux qui seront étudiés par ses services.
Le ministre a ajouté que la démarche d’efficacité qui caractérise l’équipe du projet se concrétise aujourd’hui par la signature diligente de convention de financement de plus de 7 milliards de Fcfa au profit de 12 commues. «C’est dire que toutes les conditions sont réunies pour une pleine réussite du projet». Le Ppc/Pndl constitue un instrument dans l’accompagnement des collectivités locales et s’adosse à un programme qui couvre les 4/5e des dites collectivités et avec un potentiel d’intervention qui s’amplifie de jour en jour, offrant aux acteurs de développement local des raisons de se mobiliser au service du développement local.

Les collectivités locales les plus enclavées, principales cibles

Le projet cible les collectivités locales les plus enclavées réparties entre 11 des 14 régions du pays. Il améliorera le désenclavement des zones de production et l’accès des populations rurales aux marchés des intrants et des produits. Il permettra aussi la réduction des pertes après récoltes et d’avoir des gains de temps pour le transport. Auparavant, Mamadou Lamine Ndongo, le représentant résident de la Bad, avait fait savoir que le fonds de l’Opep a contribué pour 5 milliards de FCfa, tandis que l’assistance financière du groupe de la Bad à ce projet s’élève à 11,5 milliards de FCfa. «Il est important de souligner que ce projet s’inscrit, à la fois, dans le cadre des priorités du Plan Sénégal Emergent (Pse) et de la stratégie d’intervention de la banque au Sénégal», ajoute Mamadou lamine Ndongo.
Selon lui, à l’issue de cette première phase, 1.200 km de piste ont été réalisés. Cela a permis d’améliorer les conditions de vie de plus de 1.500.000 personnes dans 84 communautés rurales à travers la dynamisation des zones agricoles, la facilitation de l’écoulement des produits et l’amélioration de l’accès aux soins et à l’éducation. Pour lui, ce projet contribue à surmonter les défis qui ont toujours entravé la mise en œuvre des politiques de décentralisation et se positionne comme un levier essentiel de l’Acte 3 de la décentralisation. «Sur le plan quantitatif, il est attendu du projet (continuation de la première phase achevée en 2009) un accroissement de 20% des revenus des populations, la création de 2.000 emplois ruraux dont 40% de femmes et le désenclavement de près de 2 millions de personnes», a indiqué Mamadou Lamine Ndongo. Pour Alé Lô, président de l’Association nationale des élus locaux, ce programme vient apporter une réponse aux préoccupations des élus qui ne savaient plus comment assister leurs populations dans l’écoulement de leurs produits, au regard des pistes en mauvais état. Cependant, «il faudrait qu’il y ait des comités de suivi et de maintenance des pistes afin qu’elles ne se dégradent pas et notre entité est prête à accompagner le projet», a-t-il souligné.

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