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Le Quotidien N° 3469 du 25/8/2014

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Critiques acerbes contre l’ancien Président : Me Babou ne défend plus Wade
Publié le mardi 26 aout 2014   |  Le Quotidien


Ucad:
© Agence de Presse Africaine par EAG
Ucad: Abdoulaye Wade a reçu des étudiants
Dakar, le 19 Août 2014- L`ancien président de la République Abdoulaye Wade a reçu à son domicile de Fann Résidence des étudiants qui réclamaient le paiement de leur bourse. Il leur a signifié tout son soutien.


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Me Abdoulaye Babou tire sur le prédécesseur de Macky Sall. L’ancien responsable du Pds estime que Abdoulaye Wade a «l’intention de déstabiliser le pays». Il approuve, en conséquence, l’interdiction de la manifestation du Pds et de ses alliés qui devait se tenir samedi dernier.
Me Abdoulaye Babou n’est plus l’avocat qui défend la cause de Abdou­laye Wade. Invité de l’émission Opinion de Walf Tv et Fm hier, l’ancien responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds) dit ne plus reconnaître l’homme. Sur la manifestation de l’opposition réunie autour du Pds, l’ancien député libéral jusqu’à la chute du régime en mars 2012 estime que si «tout le monde a le droit de manifester», l’autorité admi­nistrative peut, elle, «sans donner de raisons», interdire une manifestation. Mieux, souligne-t-il, il y a bien «risques de trouble à l’ordre public» dans ce contexte. Me Babou rappelle et regrette : «Je n’ai plus reconnu l’homme avec qui j’étais. Un ancien président de la République qui a contribué à l’émergence de la démocratie dans notre pays, qui va dans un autre pays (Paris) et qui dit : «il me suffit d’un petit mot pour renverser le pouvoir en place», cela m’a fait peur. Quand il vient ici, il tient un autre discours : «Avec les Locales, ga­gnons. Et après, nous allons impo­ser une élection présidentielle antici­pée.» Je dis que ce n’est plus Wade.»
Le leader de l’Alliance pour l’Alter­nance (Alal) considère d’ailleurs que «les mots sont la traduction d’une intention» et trouve qu’il y a donc une «intention de déstabiliser le pays». Il trouve ces déclarations de Wade «scandaleuses», qui «remettent en cause le choix des Sénégalais». «Il a appelé à l’insurrection et c’est puni par le Code pénal», dit-il.
Me Babou plonge dans le passé et dément le leitmotiv de l’ancien Président : «Je ne marcherai jamais sur des cadavres pour arriver au pouvoir.» Il dit : «Il a marché sur des cadavres. Il y a les événements du 16 février 1994. Est-ce qu’il ne doit pas les avoir dans la conscience ? Il y a aussi Balla Gaye et tant d’autres affaires qui se sont passées sous son magistère.» Abdoulaye Babou d’ajouter : «Je ne sais pas si c’est le père qui est traumatisé par l’emprisonnement de son fils, mais il a perdu les pédales.»

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