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Une ONG propose une solution au non-remplacement des professeurs de rang magistral
Publié le mardi 26 aout 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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L’ONG Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (AHDIS) suggère la création du "statut du professeur émérite" dans l’enseignement supérieur sénégalais, dans le but de retenir dans les universités les professeurs de rang magistral, après qu'ils auront atteint l’âge de la retraite.

Dans un communiqué parvenu lundi à l’APS, cette organisation non gouvernementale a d’abord signalé que la retraite des professeurs de rang magistral engendrait une "situation (…) de plus en plus préoccupante" dans les universités publiques sénégalaises.

"En guise de solution, AHDIS préconise l’adoption, par le Sénégal, du statut du professeur émérite (...) pour les [enseignants] de rang magistral", indique le communiqué.

Avec cette mesure, "à l’instar des grandes universités du monde, celles du Sénégal vont admettre le principe de ne plus laisser partir à la retraite leurs professeurs titulaires", selon AHDIS.

Elle signale que "depuis trois ans, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar enregistre chaque année, en moyenne, 13 enseignants et chercheurs de rang magistral (professeurs titulaires et directeurs de recherche) admissibles à la retraite".

AHDIS juge ces départs massifs, "compte tenu du fait que le renouvellement de ce personnel d’encadrement et de recherche admis à la retraite n’est pas automatique".

Le président du conseil d’administration de cette ONG, Amacodou Diouf, tient, dans le communiqué, à "attirer l’attention du gouvernement, de la communauté universitaire, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, sur cette situation qui devient de plus en plus préoccupante".

Des professeurs de rang magistral partent à la retraite sans être remplacés, à cause de "l’absence d’une relève automatique après le départ de l’assistance technique française dans les années 1990".

Ces enseignants ne sont non plus remplacés à cause de "l’absence d’une bonne planification des programmes de recrutement" au sein des universités publiques sénégalaises, selon AHDIS.

D’autres causes sont également signalées, dont "le blocage de l’âge de la retraite des enseignants du supérieur à 60 ans, au moment où l’Etat du Sénégal décidait de faire passer celui des fonctionnaires de 55 à 60 ans".

Et pourtant, "la communauté universitaire mondiale reconnait que c’est au moment où ils sont admis à faire valoir leur droit à la retraite que la société a plus besoin de ces sommités qui, à un certain âge, affinent mieux leurs connaissances et disposent d’une expertise avérée, après plusieurs années d’expérience".

En créant "le statut du professeur émérite", le Sénégal permettra aux enseignants titulaires de ce grade de "contribuer au rayonnement intellectuel de notre pays, avec davantage de publications scientifiques, des participations à des colloques, conférences et symposiums scientifiques".

Amacodou Diouf et ses collègues suggèrent que "de larges concertations" soient menées pour "cerner tous les enjeux" liés à la création de ce statut.

Ils souhaitent que de ces concertations se dégage une "décision souveraine, qui ne compromettrait pas nos relations avec nos partenaires du CAMES", le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur, dont fait partie le Sénégal.

Pour arriver à l’"émergence" économique, le Sénégal doit "promouvoir un enseignement de qualité dispensé par un personnel d’encadrement et de recherche expérimenté", souligne l’ONG AHDIS.

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