Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 3469 du 25/8/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diplomatie

Affaire des 4 milliards saisis par la Douane : Alpha et le méga dilatoire
Publié le lundi 25 aout 2014   |  Le Quotidien


Alpha
© Autre presse par DR
Alpha Condé, président de la République de Guinée


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Embarrassées par la révélation de l’interception de leurs devises en route pour Dubaï, des autorités guinéennes ont cherché durant tout le week-end à démentir l’information livrée par le journal Le Quotidien. Mais elles n’ont pu expliquer pourquoi les douaniers de l’aéroport de Dakar, connus pour leur rigueur, ont cru bon de saisir des fonds d’origine licite et faisant l’objet de toutes les déclarations comme elles disent. Ni surtout, pourquoi il leur a fallu faire intervenir les ministres de tutelle de la Douane pour obtenir la levée desdits fonds.
Depuis la publication par Le Quotidien de l’information sur l’interception par les douaniers sénégalais de l’équivalent en dollars et en euros de 4 milliards de francs Cfa, en provenance de Conakry, et qui devaient aboutir à des banques de Dubaï, il semble qu’un essaim d’abeilles à piqué les autorités en place à Conakry. En plus d’avoir tenté de démentir l’information du Quotidien sur les ondes de la Rfm dakaroise, ces autorités, notamment celles de la Banque centrale de la République de Guinée (Bcrg), se sont épanchées sur les sites d’informations guinéens, qui avaient largement repris l’information du Quotidien, certains, comme des sites sénégalais, sans même se donner la peine d’en citer la source.
Des représentants de ce pouvoir, comme ceux de la compagnie qui avait assuré le transfert des fonds, ont également joint Le Quotidien, toujours dans l’idée d’obtenir un démenti du journal, et en meilleure place. L’ennui, c’est qu’aucun de tous ces protagonistes n’a apporté d’élément nouveau pouvant justifier un démenti ou un rectificatif.
Ce qui est constant dans l’affaire, c’est que le 8 août dernier, les douaniers sénégalais ont intercepté et saisi des valeurs monétaires débarquées d’un aéronef en provenance de Conakry, et qui devaient embarquer sur l’avion de la compagnie Emirates reliant Dakar à Dubaï. Cet argent a été bloqué parce qu’il ne remplissait pas les conditions d’entrée des devises, ni non plus forcément de sortie du territoire. Si donc, comme l’on dit du côté guinéen, les Douanes sénégalaises avaient été prévenues 48 heures à l’avance, avec tous les documents nécessaires de la Bcrg, comment se fait-il que nos douaniers zélés n’aient pas été sanctionnés pour avoir failli créer un incident diplomatique de grande ampleur ? Pourquoi a-t-il fallu que le ministre sénégalais de l’Economie et des finances en personne intervienne pour obtenir la libération de cet argent ? S’il y avait eu transparence dans l’opération, ce couac n’aurait pu se produire.
C’est sur ces questions que l’opinion publique attendait réellement les porte-paroles du pouvoir en Guinée. Le Quotidien, dans le corps de son article, n’a jamais déclaré que l’argent appartenait à une quelconque autorité guinéenne. En attribuer la propriété à Alpha Condé revient à tout attribuer à celui qui est la personne morale de l’Etat guinéen, comme on aurait pu le faire pour un cas similaire à Macky Sall au Sénégal. Et de toute manière, dans un Etat aussi centralisé que la Guinée, il serait difficile à un avion de décoller avec autant d’argent sans que le chef de l’Etat ne fut informé de sa destination.
Les «autorités de la Guinée» ont fait comprendre qu’elles exigeraient du journal Le Quotidien un démenti dès ce lundi. Souhaitons qu’elles apportent, pour que leur demande prospère, les justificatifs de douane qui rendaient leur opération licite et légale. Et que «le petit douanier zélé et impulsif», comme certains l’ont qualifié, qui les a bloqués pendant plus d’une demi-journée à l’aéroport, n’a pas su lire.

 Commentaires