Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Sud Quotidien N° 6392 du 22/8/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Droit de Karim Wade à un procès équitable: La défense étale encore ... ses griefs
Publié le samedi 23 aout 2014   |  Sud Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite. Me Madické Niang, ancien ministre des affaires étrangères


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les avocats conseils de Karim Wade persistent et signent. Encore une fois, ils ont vivement dénoncé dans un communiqué en date d’hier, jeudi 21août, ce qu’ils qualifient manifestement de « violation des règles du procès équitable et des droits de la défense», depuis le début de la procédure ouverte à l’encontre de leur client, en l’occurrence l’ancien ministre libéral Karim Wade, emprisonné dans le cadre de la traque des biens mal acquis.

Selon les avocats de Karim Wade, il a été ainsi constaté une double atteinte à la présomption d’innocence par la Commission d’Instruction de la Crei, la juridiction chargée de la traque des biens supposés mal acquis. En guise d’argumentaire, ils renvoient au texte de loi prévoyant que le délit est constitué lorsque la personne mise en cause se trouve dans l’impossibilité de justifier de l’origine licite de son patrimoine, lequel doit être incontestablement rattaché à cette personne avant toute inculpation.

Contre tout paradoxe, relèvent les conseils de Karim Wade, le Procureur Spécial et la Commission d’instruction de la Crei ont poursuivi leur client sur « le fondement d’un patrimoine dont ils n’avaient pas démontré préalablement qu’il lui appartenait ». La défense de l’ancien ministre libéral établit qu’au contraire, le dossier démontre que « la quasi totalité du patrimoine imputé à Karim Wade appartient à ses co-prévenus ».

Un gap dont la Commission d’Instruction aurait pris conscience, selon ces avocats qui font remarquer qu’elle a ordonné le renvoi de Karim Wade devant la juridiction de jugement pour un prétendu enrichissement illicite à hauteur de 117 milliards de francs Cfa. « Toute chose qui ne correspond toujours en rien à son véritable patrimoine tandis que le Procureur Spécial l’avait mis en demeure de justifier d’un patrimoine d’environ 800 milliards de francs Cfa ».

Un autre facteur de violation manifeste des droits de la défense est lié, d’après le texte des avocats de Karim, au non-respect par la Commission d’Instruction et la formation de jugement de la Crei du délai de détention de six mois. Selon le collectif de la défense, au terme de ce délai impératif et non renouvelable de 06 mois, Karim Wade devait être remis en liberté d’office. Et de préciser que leur client s’y trouve toujours après 16 mois de « détention éminemment arbitraire » malgré de très nombreuses demandes de mises en liberté.

Allant toujours plus loin dans son appréciation de la violation de ses règles dans le feuilleton Karim Wade-Crei, le pool de la défense indexera tour à tour le non-respect par la Commission d’instruction de la CREI du délai, impératif et non renouvelable, de 6 mois dans lequel elle devait statuer, l’absence de recours possible, pour la défense, à l’encontre des décisions rendues par cette même commission d’Instruction, voire l’enquête sur des faits non visés dans la mise en demeure et le réquisitoire introductif.

Dans la même dynamique, la défense de Karim Wade pointera un doigt accusateur sur l’enquête préliminaire qui a été menée par une section de Recherches de la Gendarmerie Nationale qui ne remplissait pas les conditions légales, sur la désignation par le Parquet Spécial d’administrateurs de sociétés non inscrits sur la liste des experts judiciaires, et « sans aucune expérience ni référence en la matière ».

Ces divers griefs qui démontrent à suffisance de la gravité des violations de règles de droit tout au long de la procédure d’instruction justifient amplement, d’après le collectif des avocats de Karim Wade, qualifié de « prisonnier politique », l’annulation de la procédure telle que plaidée au cours des deux derniers jours d’audience, lors du procès qui se tient depuis le 30 juillet dernier.

 Commentaires