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Le Quotidien N° 3467 du 22/8/2014

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EBOLA - Présence d’une unité de MSF à Dakar : La téranga refusée aux médecins
Publié le vendredi 22 aout 2014   |  Le Quotidien


Les
© AFP par MSF
Les Médecins Sans Frontières mettent ​​en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola


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Pour prémunir sa population du risque de contrac­ter le virus Ebola, le Sénégal vient d’interdire l’entrée sur son sol d’avions en provenance de Guinée Conakry, de Sierra Leone et du Liberia. Cette mesure s’étend même aux avions de Médecins sans frontières qui doivent transporter du personnel médical dans les zones affectées. Mais pour ne pas être accusé de refuser de participer à l’effort d’éradication de la maladie, les autorités sénégalaises ont trouvé une solution qui sonne comme un pis-aller.
Comme la Peste de Jean de La Fontaine, Ebola sème littéralement la terreur. Dans nos contrées, un pays comme le Sénégal, bien connu pour son esprit d’ouverture et de respect de la circulation des biens et des personnes, n’a pas hésité à opposer un niet catégorique à la demande d’une organisation comme Médecins sans frontières (Msf), qui demandait l’autorisation de positionner à l’aéroport de Dakar un aéronef qui devait assurer des rotations entre la capitale sénégalaise et la Guinée Conakry, la Sierra Leone et le Liberia.
Les autorités aéroportuaires sénégalaises ont invoqué pour refuser, «un niveau de risque élevé». C’est ainsi qu’un avion de l’organisation médicale arrivé hier en provenance de France, a été pendant longtemps cloué au sol à Dakar. Les pilotes demandaient l’autorisation de se rendre à Conakry et à Freetown, d’où ils devaient ramener du personnel médical, après avoir déposé une nouvelle équipe.
Les autorités sénégalaises, aussi bien médicales qu’aéronautiques, ont préféré prévenir plutôt que guérir, et n’ont pas voulu entendre cela. Dans la psychose et la phobie que soulève actuellement cette épidémie, dont on craint à tous les niveaux qu’elle ne trouve une brèche dans notre système de défense, il a été signifié à l’avion que s’il se rendait dans ces pays, il ne pouvait être question pour lui de revenir ici.
Bien entendu, cette décision n’a pas été facile à faire accepter, et depuis trois jours environ, il y a eu des tractations à tous les niveaux pour adoucir la position sénégalaise. Les autorités de ce pays, surtout médicales, sont dans le plus grand embarras. Personne ne veut s’entendre dire qu’il ne veut pas se porter au secours d’un voisin et d’un parent. Si en plus, le Sénégal donne l’impression de vouloir empêcher à d’autres, qui viennent de beaucoup plus loin, de se porter au secours desdits voisins, c’est l’image même du pays qui risque d’en pâtir encore plus.
Pour montrer leur bonne volonté, les autorités aéroportuaires ont trouvé un compromis avec l’équipe de Médecins sans frontières. Le Sénégal, même s’il a décidé de fermer ses frontières terrestres avec la Guinée Conakry, ainsi que son espace aérien avec ce pays et les autres pays touchés par la fièvre Ebola, ne veut pas ne pas participer à l’effort nécessaire pour endiguer et en finir avec cette épidémie.
La solution de compromis proposée à Médecins sans frontières a été de dire qu’au lieu de positionner à Dakar un avion qui ferait des navettes entre la capitale du Sénégal et les équipes de Msf sur le terrain, il sera accordé à l’organisation de regrouper en cas de besoin, à chaque fois, toutes les équipes médicales devant se rendre sur les lieux de secours et de traitement. Ainsi, au lieu de prendre des gens à Dakar, les déposer à Conakry et en ramener d’autres, l’avion prendra tout le personnel médical de tous les sites d’un seul coup, et le déposera au fur et à mesure, sans avoir à revenir à chaque fois à Dakar.
Les autorités sénégalaises expliquent que si elles n’ont pas hésité à interdire aux compagnies Emirates et Sn Brussels de faire respectivement escale à Conakry et à Freetown, alors que les passagers de ces avions ne venaient pas nécessairement des zones où sévit la maladie, ce n’est pas pour autoriser l’entrée sur le territoire national, des personnels médicaux dont on sait qu’ils ont été en contact avec des personnes infectées. Même si la pilule passe mal, la priorité doit être donnée aux questions de santé publique, selon ces autorités.

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