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Sud Quotidien N° 6391 du 21/8/2014

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Marché hebdomadaire de Diaobé: Quand ébola ralentit les activités
Publié le jeudi 21 aout 2014   |  Sud Quotidien


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© Autre presse
Les marchés hebdomadaires du sud du Sénégal sous haute surveillance
Pour prévenir la propagation du virus ébola qui sévit en Guinée, Les marchés hebdomadaires du sud du Sénégal sont sous haute surveillance


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La fièvre hémorragique à virus Ebola hante le sommeil des sénégalais, surtout ceux des régions périphériques non loin de la Guinée où l’épidémie continue de faire des victimes. Si aucune personne atteinte du virus n’a été signalée, Ebola a tout de même ralentit les activités du marché hebdomadaire de Diaobé (région de Kolda) que fréquentent des milliers de personnes venues des quatre coins du Sénégal ainsi que des pays voisins, notamment la Guinée. Reportage.

Marché hebdomadaire de Diaobé. Il est midi en ce période d’hivernage où le ciel s’installe aux lendemains des pluies dégageant de loin cette chaleur suffocante et insupportable des mois de mai, juin et juillet. L’activité bat son plein en ce mercredi matin. C’est l’effervescence après quelques jours de répits marqués par la fièvre hémorragique à virus Ebola, obligeant un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture des zones de passage au niveau de la frontière avec la Guinée jusqu’à nouvel ordre. Des produits alimentaires, des vêtements et autres ports vestimentaires, des chaussures sont exposés sur le long de la route pendant que les produits de la nature, le bétail et la volaille se trouvent à l’intérieur du marché.

Tout y est pour accueillir les visiteurs venus faire des affaires. Ici, c’est le business à fond. Le marchandage à outrage. Aucun prix n’est fixé d’avance. Il faut savoir négocier. Commerçants pressés de liquider leurs marchandises et acheteurs négocient les prix. Pendant ce temps-là, les apprentis des bus, cars “Ndiaga Ndiaye“ et autres voitures de transport en commun aidés en cela par les rabatteurs «coxeurs» criant à tue-tête pour attirer les quelques passagers à destination diverses qui font déjà le pied de grue.

Sans oublier, les gargotes de fortunes installées pour les besoins du marché communément appelé «louma». Malgré ce tohu-bohu où charretiers, transporteurs, commerçants et marchands ambulants se côtoient, des milliers de personnes gardent à l’esprit cette maladie qui fait ravage en Guinée, notamment Forestière et dans les autres pays. Ebola dépasse les frontières guinéennes eu égard des dégâts en vie humain. Ils en ont entendu parler. Il continue de hanter le sommeil des différentes nationalités qui fréquentent ce marché malgré les mesures d’urgence adoptées pour contrer l’épidémie de fièvre. Depuis l’annonce de l’épidémie, les activités sont au ralentit dans ce marché.
«Les gens viennent de moins en moins acheter. Les clients se font rares à cause d’Ebola», explique cette vendeuse, installée dans sa gargote.

Non loin d’elle, une autre vendeuse répondant du nom d’Aminatou abonde dans le même sens en précisant que «les gens préfèrent du riz aux poissons à la viande. Nos clients sont très regardant ».

Le président de la gare routière de Diaobé n’a pas manqué de souligner qu’en un « certain moment quand nous avions entendu parler du virus hémorragique en Guinée, le Préfet avait pris un arrêté d’interdiction de 45 jours pour parer à toute éventualité».
Pour Aliou Sanokho, «cette mesure salutaire des autorités a eu un impact sur l’économie. Les recettes étaient en chute. Le Médecin chef a joué un grand rôle, vu le nombre de personnes qui fréquentent le marché».

Pour parer à cette épidémie qui provoque des fièvres hémorragiques, les autorités sénégalaises ont déployé les gros moyens dans les frontières pour éviter l’entrée d’une personne infectée. La quarantaine bien sonnée, Ibrahima Fallou Baldé, chauffeur de son état, explique les méthodes des contrôles au niveau des frontières. «Je vais la navette entre Diaobé, Labé et Conakry. Les autorités font ce qu’ils peuvent. Les agents de santé sont dans les frontières pour contrôler et prendre des mesures sanitaires », a t-il confié. Seydou Sow, lui aussi chauffeur, va plus loin en déclarant que « tous les passagers ne sont pas épargnés par les mesures d’hygiène. Les gens se lavent les mains, sans exception».

Pour le président Syndicat des commerçants Guinée-Diaobé, « les gens sont très vigilants ici. L’angoisse gagne les commerçants et autres vendeurs. Tout le monde a peur. Illiasse Diallo d’ajouter : nous n’avons jamais entendu de personnes atteintes du virus malgré une douzaine de préfecture d’ici à la frontière de Guinée, Mali. Le contrôle est renforcé dans les frontières avec la présence des agents de santé. Toute personne qui doit venir au Sénégal est appelée à se laver les mains ».

L’angoisse et le stress des braquages

Si l’angoisse et le stress de la fièvre hémorragique à virus Ebola se lisent sur les visages des commerçants et autres passagers, les chauffeurs, ont, quant à eux, un double souci. En plus de l’épidémie, ils sont victimes de braquages sur la route. Sur l’axe Dialadian, Missira, les bandits dictent leur loi.

« En plus des routes cahoteuses, les attaques des bandits à main armée sont très fréquentes, surtout sur l’axe Dialadian-Diaobé», a relevé Aliou Sanokho. Illiasse Diallo, président Syndicat des commerçants Guinée-Diaobé, a estimé que les « braquages sont devenues monnaie courante sur la route de Guinée. Les bandits constituent un problème pour les commerçants. Ils attaquent et emportent nos marchandises».

Soulignant que c’est un problème qui perdure dont les autorités peinent à régler, Aliou Sanokho soutient mordicus que c’est une urgence d’assurer la sécurité des routes pour le bénéfice de tout le monde» Le chauffeur, Seydou Sow pense que « la présence de la Gendarmerie doit être renforcée sur la route entre les deux pays pour éviter les braquages (Dialadian et Missira) ».

MARCHE DIAOBE, 40 ANS DE DESORDRE

Diaobé, du nom de la famille «Diao» ayant fondé le village, est sorti de l’anonymat grâce à son marché hebdomadaire qui existe depuis 1974. Voilà 40 ans que ce marché toujours dans l’informel est fréquenté par des milliers de personnes venues des quatre coins du Sénégal ainsi que des pays voisins. Pourtant, il y règne un véritable désordre. Les gargotes qui jonchent la route nationale N°4, les charretiers et autres pousse-pousse dictent leur loi.

« Nous avons aussi un problème de garage où les bus et autres véhicules en communs puissent stationner et nous faciliter notre travail, tranche net Aliou Sanokho, tout en invitant la nouvelle équipe municipale dont il fait partie de s’atteler à la modernisation du marché».

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