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Le Soleil N° 13067 du 17/12/2013

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Le Sénégal s’engage dans la croissance, l’émergence et la transparence
Publié le mardi 17 decembre 2013   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Le Sénégal s’engage dans la croissance, l`émergence et la transparence


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Bâtir un développement solidaire et inclusif, telle est l’ambition du président de la République. Macky Sall, qui présidait, hier, le dernier Conseil présidentiel de l’année sur le suivi des politiques économiques et sociales, est formel : un autre Sénégal est possible. Un Sénégal émergent, qui ne laisse personne au bord du chemin. Disant vouloir « arracher les racines de la pauvreté », il a dessiné les grandes lignes d’une croissance plus forte, dont le chemin passe, pour le court terme, à Paris où se tiendra, les 24 et 25 février prochains, la réunion du Groupe Consultatif. « Arracher les racines de la pauvreté en accélérant la croissance ». Convaincu qu’un autre Sénégal est possible, un Sénégal émergent, Macky Sall a martelé qu’il veut « arracher les racines de cette pauvreté en accélérant la croissance porteuse d’une richesse à partager ». Mais d’ores et déjà, le président de la République a annoncé que le dispositif pilote de suivi mis en œuvre avec l’accompagnement de la Banque mondiale sera élargi à l’ensemble des partenaires au développement et devra couvrir tous les secteurs de la vie économique et sociale afin d’accroître l’efficacité du pilotage des politiques publiques et assurer la rationalisation de l’action administrative.
Une croissance plus forte est d’autant plus une urgence que le rythme actuel de progression du produit intérieur brut (Pib), d’environ 4 %, est non seulement jugé faible par le président de la République mais le Sénégal « croule sous le poids d’une démographie croissante et soutenue ». Si cette tendance est maintenue, Macky Sall avertit que le Sénégal restera un « pays aux ressources limitées n’ayant que la pauvreté à se partager ».

Bâtir un développement solidaire et inclusif
« En attendant de cueillir les fruits de la croissance à partager, nous devons tendre la main aux couches de la population les plus vulnérables car nous devons en finir avec la grande pauvreté au Sénégal et bâtir un développement solidaire et inclusif », a déclaré le chef de l’Etat. C’est cette lecture qu’il faut donner, d’après lui, à la Couverture maladie universelle et au programme des bourses de sécurité familiale. « Nous avons stabilisé les fondamentaux de notre économie, nous allons bientôt achever la réforme de nos principaux instruments de collecte de recettes publiques afin de les adapter aux exigences d’une économie moderne », a-t-il assuré. Malgré un contexte mondial marqué encore par des convulsions, le chef de l’Etat reste convaincu que le projet de développement qu’il a tracé pour le Sénégal permettra une transformation positive et radicale de la configuration de notre économie. Ainsi, la réunion du Groupe consultatif de Paris, prévue les 24 et 25 février 2014, constituera, aux yeux du chef de l’Etat, « une importante étape dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement économique et social assortie d’une couronne de projets structurants pour un Sénégal émergent ».

Le Fmi a classé le Sénégal comme un pays à haute capacité financière en matière de gestion publique
Par ailleurs, l’amélioration de la gestion des finances publiques, qui s’est faite dans la transparence a valu, au Sénégal, une revalorisation de son classement par le Fmi, selon le chef de l’Etat. Ainsi, le Sénégal est passé de la catégorie de pays à faible revenu avec une faible capacité, à celle de pays à faible revenu mais à haute capacité financière en gestion macroéconomique et en finances publiques. Sans oublier que des progrès ont été réalisés dans la distribution de l’énergie électrique. Ces quelques actions concrètes, à en croire le chef de l’Etat, « en disent long sur notre ambition pour le Sénégal et sur notre volonté de bâtir les fondamentaux d’une croissance plus forte ».

« L’entreprise sera le moteur de notre dispositif d’émergence »
Au cours des assises de l’entreprise du Conseil national du patronat (Cnp), un appel avait été lancé en faveur d’une croissance économique plus forte. Pour Macky Sall, il est heureux que l’Etat et le secteur privé parlent d’une même voix. Il a rappelé que l’ambition de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) est de porter et de maintenir le taux de croissance économique à 7 % au moins sur une période de 10 ans. Devant les défis internes non négligeables auxquels les entreprises sont confrontées, Macky Sall a assuré que l’Etat a déjà pris d’importantes mesures pour les appuyer. « L’entreprise sera le moteur de notre dispositif d’émergence. Nous avons assez souffert de l’indigence dans ce pays. J’invite donc nos partenaires à être les accompagnateurs de cette politique d’émergence », a-t-il soutenu.
L’Anej, le Fnpj, l’Anama et l’Ajeb supprimés, l’emploi des jeunes confié à une grande agence
Au cours de la rencontre portant sur la Revue trimestrielle du cadre de suivi des résultats sectoriels, le chef de l’Etat a annoncé la suppression d’un certain nombre d’agences et leur regroupement dans une grande structure. Cette mesure concerne, pour le moment, les agences qui s’activaient dans le pôle emploi et jeunesse. Il s’agit notamment de l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej), le Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj), l’Agence pour l’emploi des jeunes de la banlieue (Ajeb) et l’Agence nationale des marchands ambulants (Anama). « Ces agences vont être supprimées et en lieu et place, on va mettre en place une grande agence nationale pour l’emploi des jeunes », a annoncé Macky Sall. Cette décision est motivée, selon lui, par un souci de mettre en cohérence la politique du gouvernement et de réduire le train de vie de l’Etat. Il a déclaré qu’une liste d’autres agences à supprimer ou à fusionner sera publiée dans les jours à venir.

Un budget de 500 millions de FCfa pour démarrer les activités de l’Ofnac
En marge du Conseil présidentiel, Macky Sall a annoncé la levée des contraintes pour le démarrage de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), ouvrant la voie aux dernières nominations des membres de cette structure. Celui-ci sera doté d’un budget de 500 millions de FCfa. Concernant le retard des activités de cette structure, le chef de l’Etat n’a pas du tout apprécié une certaine version des faits. «S’il y a eu un retard, j’ai été surpris, en tant que chef de l’Etat qui ait décidé de la création d’un organe pour renforcer notre gouvernance, de me retrouver d’être accusé de ne pas vouloir développer une politique de transparence », a-t-il déclaré, visiblement irrité. « J’avais décidé d’ici à la fin de l’année de ne pas bouger pour que tout le monde comprenne que la meilleure démarche, c’est par le dialogue interne », a-t-il ajouté. Il a, du même coup, annoncé que l’Ofnac allait réceptionner les dépôts des déclarations de patrimoine de toutes les autorités publiques assujetties à cette obligation de transparence dans les affaires publiques.

Compte rendu de Seydou KA et Elhadji Ibrahima THIAM

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