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Enquête Plus N° 951 du 16/8/2014

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Réactions... Réactions... Réactions: Le monde universitaire accuse les méthodes brutales de l’Etat
Publié le lundi 18 aout 2014   |  Enquête Plus


UCAD:
© Autre presse
UCAD: violents heurts opposent étudiants et forces de l`ordre
Dakar, le 21 Mai 2014- L`avenue Cheikh Anta Diop de Dakar a été le théâtre de violents heurts entre étudiants et policiers.


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Mamadou Ndiaye, médiateur de l’Ucad

«Il faut fermer l’université et repartir sur de nouvelles bases»

La situation est assez grave, et même trop grave. Présentement, l’ancien recteur est parti, l’autre n’est pas encore installé. Il y a une sorte de vide administratif. C’est pourquoi j’ai essayé d’être en contact avec les jeunes. J’ai fait le tour des commissariats pour voir si les interpellés sont bien traités. Je suis aussi allé au commissariat central pour dire ‘’massa’’ aux policiers, parce qu’il y a aussi des blessés parmi eux. Mais, j’ai surtout demandé au commissaire central de nous aider à calmer le jeu. Je lance un appel pour qu’on calme le jeu et qu’on discute.

La situation est grave, mais nous avons suffisamment de ressources pour rebondir. J’ai rencontré le nouveau recteur et les étudiants. Nous allons nous réunir lundi matin pour discuter. Le nouveau recteur va apprécier et se prononcer sur la situation. Il faut que toutes les parties discutent. Si les étudiants acceptent, j’amènerai même les forces de l’ordre à la table de discussions. Le problème, c’est qu’il y a de la provocation de part et d’autre. Les jeunes policiers sont à l’image des étudiants. Leur cohabitation peut dégénérer à tout moment.

A l’heure actuelle il n’y a qu’une seule solution. Il faut fermer l’université et repartir sur de nouvelles bases. Tu sais, parfois le peulh peut abattre sa vache la mort dans l’âme. C’est ce qu’il faut faire. Quant aux forces de l’ordre, elles doivent être ailleurs que dans le campus. Le problème, c’est le retard dans le paiement des bourses. Les autorités ont engagé des réformes lourdes et les ont appliquées brutalement. Les réformes ont été forcées à tout le monde. On n’a pas pris le temps de les appliquer sur un échantillon, un petit groupe pour d’abord voir les difficultés».

Khalifa Diagne, chef du département des œuvres sociales du Coud

« Il n’y a pas d’ordre à maintenir dans la chambre d’un étudiant »

Sur la situation au Coud : «on n’a pas fini de faire l’évaluation, on attend les rapports des chefs de pavillons et du service médical pour évaluer les pertes et les dégâts. Le Coud est une victime au même titre que les étudiants. Les policiers défoncent les portes et saccagent parfois le matériel sur place. Les activités de maintien de l’ordre ne doivent pas être étendues aux pavillons encore moins dans les chambres. Il n’y a pas d’ordre à maintenir dans la chambre d’un étudiant».

Serigne Amadou Ndiaye, doyen de la Faculté des Sciences et techniques

«Une police universitaire n’est pas une police militaire»

Nous avions trouvé une solution avec les étudiants. Nous avions retenu de poursuivre les enseignements jusqu’au 31 août pour faire une session unique. Tout se déroulait normalement jusqu’à ce que ces incidents malheureux surviennent. En tant que doyen de la faculté où était l’étudiant, et même de quelque faculté où puisse être l’étudiant, ça me fait mal. C’est extrêmement difficile et douloureux. Aussi bien les étudiants et les forces de l’ordre doivent se maîtriser pour que de tels débordements ne puissent arriver. Il y a d’autres méthodes à utiliser.

Il faut aussi payer les bourses à temps. Une bourse, c’est pour aider l’étudiant pendant que l’année se déroule. Rester jusqu’au 14 août sans payer est difficile à accepter. Les forces de l’ordre ne doivent pas continuellement être sur le campus. Elles peuvent maintenir de l’ordre, mais quand il n’y a plus de désordre, elles doivent quitter le campus. Leur présence fait que les étudiants sont toujours à bout de nerf. Il peut y avoir du grabuge. Les gens ont réclamé une police universitaire. Mais une police universitaire n’est pas une police militaire».

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