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Sud Quotidien N° 6384 du 12/8/2014

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Gare routière des Baux maraîchers de Pikine: Des couacs et dysfonctionnements mis à nus par des transporteurs
Publié le mercredi 13 aout 2014   |  Sud Quotidien


Baux Maraîchers
© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.


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L’ouverture de la nouvelle gare routière de Pikine a créé un véritable désordre à cause du nouveau plan de circulation qui a surpris et les usagers et les acteurs du transport. Ces derniers avaient du mal à comprendre le nouveau fonctionnement et l’organisation des Baux Maraîchers.

Tôt le matin, les voyageurs ont pris d’assaut la nouvelle gare routière. Déjà à 07h du matin, ce tronçon grouille de monde. Un grand brouhaha règne dans la gare et aux alentours. Klaxons de voitures, grondements de moteurs et cris des rabatteurs s’entremêlent. La circulation devient difficile. Des départs sont donnés, les cars commencent à transporter les passagers dans les régions et pays limitrophes. Mais déjà, des couacs sont notés et dénoncés par les acteurs du transport, par la voix du syndicaliste Alassane Ndoye qui a lui aussi dénoncé les failles.

Il a aussi vivement déploré l’absence d’espace pour les acteurs du secteur informel pour le bon déroulement de leurs activités. «On a vu que la gare routière a des difficultés. Les femmes restauratrices qui nous vendaient des plats à notre bourse, ne sont pas admises dans la gare. Ce n’est pas normal. On ne peut pas acheter des plats à 1200 F.CFA. On veut nos gargotes dans la gare. On a constaté des failles et cela ne découle de rien d’autre que le fait que les enregistrements ne se passent pas normalement. Il ya trop de lenteur», dénonce Alassane Ndoye. Et de poursuivre: «Cette gare routière est publique et non privée. Je l’ai fait comprendre au gestionnaire pour qu’il développe le partenariat avec les professionnels du transport sans quoi, il aura des problèmes. La gare est gérée par le privé, mais elle est publique», fulmine le syndicaliste.

Devant ce cafouillage, certains chauffeurs dénoncent. «Le service est lent. On ne sait pas quoi faire. Je pars pour Touba, mais vraiment, ici c’est très mal organisé et il n’y a pas de sécurité», se désole Ibou Ndiaye, chauffeur en destination de Touba. Et Ibra Wade, le président du Conseil national des transports de renchérir: «C’est une mauvaise organisation. On avait refusé la forme d’ouverture de la gare routière, mais on nous avait diabolisés. Et aujourd’hui, on a eu raison. Car les clients sont fatigués aujourd’hui et en font les frais».

Kamour Dianté transporteur desservant l’axe Dakar-Diaobé d’exprimer sa déception: «l’ouverture s’est faite dans la précipitation. Ce qui fait que les tous les usagers du transport ne savent pas à quel saint se vouer. L’ouverture s’est faite à la hâte». La situation est décriée par Pape Abdou Diop, chauffeur en partance pour Tamba. «Depuis 06 heures du matin, je suis là. Il n’y a pas d’organisation. Or, le secteur du transport est sensible. Il fallait d’abord tester les destinations. Tout le monde est agité et le trafic est perturbé. Il y a des clients qui ont acheté leurs billets. Et les chauffeurs les ont embarqués à bord de véhicules mais la société ne veut pas payer aux chauffeurs leur argent.

Ce qui fait que ces chauffeurs les ont fait descendre de leurs véhicules. Au niveau des caisses, ces gens refusent de rembourser l’argent aux clients parce que le personnel a boudé le travail sous prétexte qu’il n’y a pas d’argent. Moi qui vous parle, je suis victime». Cependant le Directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Aliou Thiam, lors de l’ouverture officielle de la gare routière a reconnu les manquements pour ensuite promettre des correctifs. «Il y a des difficultés dans l’exploitation. Nous présentons nos excuses aux usagers. L’autre difficulté, c’est la communication. Mais nous allons corriger ces manquements. Nous allons régler ce programme d’organisation. Il faut comprendre aussi que les gens qui travaillent ici sont des novices. Donc tout début est difficile, il faut un temps d’adaptation», lance Aliou Thiam.

Le Directeur des Transports terrestres, El Hadji Seck Ndiaye Wade quant-à lui a invité les chauffeurs à redoubler de vigilance sur les routes face à la propagation du virus Ebola et de la pandémie du Vih/Sida. Pour rappel la gare routière est érigée sur 12 hectares et entièrement financé par l’Etat du Sénégal, d’un cout de 7,5 milliards inscrits dans un programme de modernisation interurbain au Sénégal.

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