Ebola : un contrôle systématique des avions et bateaux décrété #aDakar

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Ebola : un contrôle systématique des avions et bateaux décrété

Publié le lundi 11 aout 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Ouverture de la 6e édition du SISDAK
Dakar, le 26 Juin 2014- Le 6ème Salon internationale de la santé et du matériel médical de Dakar (SISDAK) qui s`est ouvert jeudi sur le thème: ``La santé, facteur d`émergence économique et sociale`` se poursuit jusqu’à dimanche. Photo: Pr Awa Marie Coll Seck, ministre de la santé et de l`action sociale

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Des mesures ont été prises pour un contrôle systématique des avions et bateaux à destination de Dakar, sans qu’il soit pour le moment envisagé de fermer l’espace aérien sénégalais aux vols en provenance de pays affectés par le virus Ebola, a indiqué, lundi à Dakar, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck.

"Au niveau des aéroports, il y a des contrôles avant même que l’avion n’atterrisse à Dakar. Le commandant de bord est tenu de dire aux services aéroportuaires sénégalais s’il a un malade (à bord) ou s’il n’en a pas avant de s’envoler", a notamment dit le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Awa Marie Coll Seck s’entretenait avec des journalistes, au sortir d’une réunion sur la fièvre hémorragique Ebola, présidée par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, en présence de plusieurs ministres, dont Augustin Tine (Forces armées) et Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur).

Abdoulaye Diouf Sarr (Tourisme et Transports aériens) et Mbagnick Ndiaye (Communication) ont également participé à la réunion, en même temps que le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Selon Mme Seck, il est arrivé que des cas soient signalés à bord de certains avions, mais "soit l’avion a retourné le malade, soit le malade a continué, mais il n’y a pas de malade déposé au Sénégal".

D’autres mesures concernent les bateaux arrivant au Sénégal. Ils "sont arraisonnés de très loin pour être inspectés", a expliqué Mme Seck.

"S’il y a des cas suspects ou un malade, c’est en ce moment que les équipes médicales partent en vedette jusqu’au bateau. Donc, il n’y a personne qui arrive au Sénégal dans des conditions (suspectes)", a assuré le ministre de la santé et de l’Action sociale.

Il reste toutefois que les frontières sont poreuses, a rappelé Awa Marie Coll Seck. "Il n’y a pas 100% de personnes qui passent par les frontières. Il y a des défis à relever et nous avons tout identifié", a-t-elle encore assuré.

"L’approche multisectorielle sera de mise avec tous les ministères qui sont impliqués dans la lutte pour que notre pays dispose d’un bon plan de riposte", mais la fermeture des frontières n’est pas encore envisageable, a souligné Mme Seck.

"Ce n’est pas encore dans nos prévisions dans la mesure où le cas de Matam est édifiant. Si on ferme les frontières avec la Guinée, le suspect comme le cas de Matam peut quitter la Guinée et nous venir par le Mali ou même la Mauritanie", a expliqué le ministre.

"Fermer les frontières était une bonne chose au début de l’apparition de la maladie en Guinée forestière. Il fallait fermer les frontières et faire le point. Mais actuellement, la fermeture des frontières n’est pas encore une stratégie que nous allons mettre en œuvre", a-t-elle encore dit.

"Cela ne veut pas dire que nous n’allons jamais fermer les frontières. Toutes les options sont sur la table, mais aujourd’hui, notre stratégie n’intègre pas une fermeture de frontière", a relativisé Mme Seck, faisant aux médiats l’économie de la rencontre interministérielle.

Vendredi dernier, l’Organisation mondiale de la santé annonçait qu’il fallait considérer l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola comme "une urgence de santé publique de portée mondiale".

L’épidémie d’Ebola, concentrée sur la Guinée la Sierra Leone et le Liberia, continue de se propager en Afrique de l’Ouest. Le dernier bilan de l’OMS fait état de 932 morts au total, dont deux à Lagos (Nigeria), la plus grande métropole d’Afrique subsaharienne.

Le virus Ebola, apparu sur le territoire guinéen en février dernier, se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ainsi que par animaux infectés. Il n’existe pas encore de traitement efficace, ni de vaccin contre cette maladie.

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