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Enquête Plus N° 946 du 9/8/2014

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Annulation de 690 admissions à la formation: Les élèves-maîtres invitent Macky à corriger Serigne Mbaye Thiam
Publié le dimanche 10 aout 2014   |  Enquête Plus


Serigne
© Autre presse par DR
Serigne Mbaye Thiam, Ministre de l`Education nationale


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Les 690 élèves-maîtres ont adressé une note au président de la République. Ils veulent que ce dernier revoie la copie de son ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam qui a pris la décision de les révoquer.
«Nous venons par voie épistolaire vous tenir informé de la situation actuelle qui prévaut au niveau des Centres régionaux de formation des personnels de l’Education (CRFPE), suite á une décision injuste et illégale qui a été prise par M. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale du Sénégal». Cet extrait est la phrase introductive de la lettre que les élèves-maîtres ont envoyée au président de la République. Les 690 personnes concernées estiment que le ministre, en sortant un décret d’annulation de leur admission et de leur formation, porte atteinte aux lois et règlements du pays.

Considérant le Sénégal comme un Etat de droit, ils sollicitent l’arbitrage de Macky Sall pour le rétablissement ‘’d’honnêtes citoyens dans leurs droits’’. Ils veulent, de la part du Président, l’annulation pure et simple de la décision du ministre. Au-delà de l’arbitrage du chef de l’Etat, il y a aussi une autre voie à explorer. ‘’Nous faisons également confiance á la justice de notre pays et entendons utiliser toutes les voies de recours que nous offre la loi pour exiger le respect de nos droits’’, précisent-ils.

Les adversaires de Serigne Mbaye Thiam n’arrivent pas à comprendre comment ils peuvent suivre les règles et procédures administratives requises et, presque un an après, se retrouver sans emploi et sans occupation. Ceci, d’autant plus, ajoutent-ils, qu’ils ont tous renoncé á leurs études dans les instituts et universités du pays pour suivre la formation. Pour être édifiés, ils s’attendent à ce que des réponses soient apportées à un certains nombre de questions qu’ils se posent.

‘’Pourquoi les services de contrôle du ministère ont mis presque une année pour déceler de supposés cas de fraude ? Comment est-ce que les concernés ont pu déjouer tous les niveaux de vérification et arriver même á démarrer leur formation depuis quatre mois ? Comment est-ce qu’un concours qui est généralement fait par des personnes issues de familles modestes peut faire l’objet d’achat de place allant de 400 á 600 000 francs CFA comme le précise le ministre ? Si tel est le cas pourquoi est-ce que M. le ministre ne remonte pas la chaîne jusqu’au niveau des Inspections académiques (IA) et les Inspections de l’éducation et de la formation (IEF) pour établir les responsabilités des uns et des autres ? ‘’.

‘’Recrutements nébuleux’’

À toutes ces questions s’ajoute celle relative à ce que les autorités comptent faire du statut d’élèves-maitres que leur confèrent les lois et règlements. Par ailleurs, les élèves-maîtres invitent le ministre à s’expliquer sur l’écart parfois abyssal (de 12 á 18 sur 20) qu’il y a entre les rapports de carence de niveau et les notes de stage des élèves.

Une fois les arguments techniques épuisés, les élèves-maîtres font recours à des aspects sociaux de la question. ‘’Dans un pays où la demande sociale est une véritable bombe á retardement comment peut-on comprendre que les autorités cherchent á léser les droits de jeunes qui ont légalement passé et réussi un concours sur la base d’argument fallacieux et non fondé de fraude ?’’ Trouvant qu’il y a anguille sous roche, car, selon eux, le ministre peine à dresser la liste des 690 concernés, ils se demandent si Serigne Mbaye Thiam veut user de ce procédé pour se livrer á ‘’des recrutements nébuleux auxquels ils (les décideurs) sont habitués pour satisfaire la clientèle politique’’.

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