Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 3451 du 4/8/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Procès-Karim- Point de presse des avocats de l’Etat : «Ce n’est pas un procès politique»
Publié le lundi 4 aout 2014   |  Le Quotidien


Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Face à la presse hier, les avocats de l’Etat ont apporté la réplique aux avocats de la défense. Une occasion pour Me Moussa Félix Sow, El Hadj Diouf et Cie d’affirmer que «Karim est coupable» et de demander la comparution du médecin traitant de Bibo Bourgi, dont ils doutent de la détérioration de la santé.
Après la bataille de procédure qui a été à l’origine du renvoi du procès avant-hier, place au combat médiatique entre la défense et la partie civile. Chacun y va avec ses arguments. Répliquant à la sortie la veille des avocats de Karim Wade qui ont soulevé un certain nombre de manquements, et parallélisme des formes oblige, les avocats de l’Etat dans cette affaire de lutte contre l’enrichissement illicite présumé ont, au cours d’une conférence de presse hier, écarté toute idée de connotation politique que leurs confrères de l’autre bord voudraient coller au procès du fils de l’ancien président de la République.
Selon Me Yérim Thiam, avocat de l’Etat et ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, «ce procès n’a rien de politique puisque grâce à son père, il (Karim Wade) ne pourra jamais être président de la République». Me Thiam fonde sa conviction sur la double nationalité de Wade fils, qui ferait que la Constitution de 2001 écarte d’office à une candidature à la Présidentielle. «M. Karim Wade s’est présenté à la barre comme étant un prisonnier politique parce que, dit-il, il serait peut-être candidat à la présidence de la République. C’est une question qu’il faut évacuer tout de suite, parce que Karim Wade est un double national (Sénégalais et Français). Or, la Constitution présentée par son propre père, et qui a été adoptée, interdit à un double national d’être président de la République. Grâce à son père, il ne pourra jamais être notre Président. Je ne vois donc pas en quoi le procès serait politique», argue l’ancien bâtonnier. Me El Hadji Diouf de renchérir : «Un prisonnier politique, c’est quelqu’un qui est arrêté pour ses opinions ou ses positions. Qu’on cesse de manipuler l’opinion. Ce sont des faits précis qui lui sont reprochés.»

«Il est coupable»
Dans ce même ordre d’idées, Me Soulèye Macodou Fall du barreau de Versailles, constitué pour défendre les intérêts de l’Etat du Sénégal, intervient et condamne d’office Karim Wade qui, affirme-t-il avec force, «est coupable». Un point de vu partagé par son homologue Yérim Thiam, qui soutient sans ambages : «Nous affirmons clairement que Karim Wade, Bibo Bourgi et les autres ont pris votre (le Peuple) argent. Ils ont grugé le Peuple.» S’agissant du classement sans suite de la plainte de l’Etat par la juridiction française, Me Simon Ndiaye souligne que cela n’est pas de nature à «blanchir Karim Wade». «Qu’on ne nous dise pas que Karim Wade a été blanchi par Paris. C’est absolument faux.» Me Ndiaye ajoute et précise que «l’objectif n’a jamais été d’organiser un procès à Paris de M. Karim Meïssa Wade, mais d’avoir un concours efficace de la justice française. Avant le classement sans suite, un procès-verbal a été dressé par les enquêteurs et identifie de nombreux biens d’une valeur significative pour notre pays. Il y a eu classement sans suite parce que les investigateurs, la police qui a fait le travail, n’est pas allée au bout de sa mission, s’est arrêtée à l’identification de ces biens, alors qu’elle aurait pu continuer jusqu’à déterminer l’origine de ces fonds». D’ailleurs, annonce-t-il, «l’Etat du Sénégal se réserve le droit de se constituer partie civile pour que des perquisitions et interrogatoires soient menées à l’encontre des personnes identifiées dont le patrimoine dépasse largement leurs revenus licites». Ainsi, précise à ce propos Me Soulèye Fall, «l’Etat du Sénégal va saisir le doyen des juges à Paris pour l’ouverture d’une information judiciaire».

Le médecin de Bibo Bougi appelé à comparaître
Quant à Bibo Bourgi, les avocats de l’Etat estiment que le président de la cour a fait preuve «d’humanisme» en ne lui appliquant pas la rigueur de la loi qui voudrait qu’en pareil, cas la liberté provisoire accordée au prévenu soit révoquée et qu’il lui soit servi un mandat de dépôt. Du moins, selon Me El Hadji Diouf qui doute à l’instar de ses collègues de la gravité de la maladie de Bibo Bourgi. Ainsi, demandent-ils que le médecin qui lui a délivré un certificat médical soit convoqué et appelé à «comparaître à la barre, parce que les Sénégalais ont besoin de savoir si effectivement Bibo Bourgi est malade, parce que l’homme qui était au Tribunal ne présentait aucun signe qui laissait croire qu’il est dans une situation alarmante».
Revenant par contre sur le bien-fondé de l’exception soulevée par Me El Hadj Diouf, que la cour devrait vider ce lundi lors de la reprise du procès, les avocats soulignent que «l’article 11 est bien clair» et espèrent que la cour en tirera toutes les conséquences. Selon Me Diouf, à qui d’autres voudraient que la même loi lui soit applicable, «l’alinéa 10 de cet article 11 dit que les avocats investis d’un mandat parlementaire sont régis par le Règlement intérieur de ces institutions, qui stipule qu’ils peuvent plaider pour l’Etat, mais pas contre l’Etat. Il en est de même pour les avocats investis d’un mandat municipal. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en tant que député, je n’ai pas pu plaider pour Habré à Abuja contre l’Etat du Sénégal».

 Commentaires