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Sud Quotidien N° 6375 du 1/8/2014

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Dispositif sécuritaire au procès de Karim Wade: Du colossal pour dissuader les fauteurs de trouble
Publié le samedi 2 aout 2014   |  Sud Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Le procès de Karim Wade, fils de l'ancien président du Sénégal Abdoulaye Wade pour enrichissement illicite a démarré hier, jeudi 31 juillet, au Palais de Justice de Dakar, sous haute surveillance policière. L'important dispositif sécuritaire mis en place par les forces de l'ordre n'a laissé aucune chance aux partisans et sympathisants du détenu le plus populaire de manifester contre le procès qu'ils ont qualifié «d'acharnement politique».

Le Palais de Justice de Dakar a ressemblé hier, jeudi 31 juillet à une vraie forteresse. Toutes les artères qui mènent vers ce haut lieu de la justice sénégalaise, sis à coté de la gare routière Lat Dior de Dakar, ont été quadrillées par les forces de l’ordre. Les hommes de tenue étaient visibles partout autour du Palais de Justice. Les entrées à ce lieu ont été tamisées et il fallait montrer patte blanche pour pouvoir accéder à l’intérieur.

Pour cause, le procès pour enrichissement illicite de Karim Wade, ancien ministre sous l’ère libérale et non moins fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade, a démarré. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place par les forces de l’ordre, décourageant ainsi tout fauteur de trouble. Les éléments de la brigade d’intervention, armés jusqu’aux dents, avec leur dispositif anti-émeute, ont veillé au grain, interdisant tout rassemblement ou attroupement, quel qu’en soit le motif, devant le Palais de Justice. Même les allées et retours des passants et curieux ont été surveillés comme du lait sur le feu. Les pickups de la police effectuaient des navettes incessantes au niveau des artères qui mènent vers le lieu où se tient le procès.

Malgré ce lourd dispositif sécuritaire, certains pro-Karim avaient effectué le déplacement pour venir soutenir leur leader politique. Femmes et hommes, jeunes et vieux se sont invités aux alentours du Palais de Justice, sous une forte canicule. Ne pouvant pas accéder à l’intérieur de la bâtisse, ils se sont contentés de squatter les environs, tout en discutant et méditant sur le sort de leur mentor. En attendant que la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei) statue sur la suite à donner au procès, quelques partisans et sympathisants scandaient des slogans hostiles au régime de Macky Sall. «C’est une farce politique», «Libérez Karim», «Karim n’a rien fait», «c’est de l’acharnement politique», laissaient-t-ils entendre, face aux policiers en faction à quelques mètres d’eux. Pour éviter tout débordement face aux partisans de Karim qui devenaient de plus en plus nombreux, les policiers ont dû repousser ces derniers un peu plus loin. Par contre, d’autres pro-Karim assis à même le sol, patientaient sagement sous l’ombre au moment où les témoins comparaissaient à l’intérieur. Sur certains tee-shirts à l’effigie du fils de l’ancien Président, on pouvait lire :«Libérez les otages politiques».

Par ailleurs, les riverains, notamment les habitants, les marchands ainsi que les mécaniciens ont tranquillement vaqué à leurs occupations aux alentours du Palais de Justice. Même les autres services au sein du tribunal, à savoir les autres procès, ainsi que le service des états civils, fonctionnaient normalement hier, pendant le procès de Karim.
Au final, aucun incident majeur n’a été déploré lors de ce premier jour de procès de Karim Wade, ancien ministre sous la mandature de son père Abdoulaye Wade. Pour rappel, Karim Wade a été inculpé depuis plus d’un an pour d’abord un délit portant sur un montant de 694 milliards de Fcfa, avant que ce montant ne soit revu à la baisse et porté notamment à 117 milliards de Fcfa.

REACTIONS… REACTIONS….

IBRA DIOUF NIOKOBAYE, MEMBRE DU COMITE DIRECTEUR DU PDS - «La vérité ne sortira pas de cette Cour-là»

«D'abord, mon sentiment est que la vérité ne sortira pas de cette Cour-là. Parce que la Crei, c'est comme la Gestapo. Pour brimer un adversaire, on fait appel à des lois scélérates, à des cours de répression. Par conséquent, je ne me fais aucun doute que la vérité ne sortira pas de cette Cour-là. Pour la simple bonne raison qu'ils piétinent les droits des prévenus. Karim Wade ne devrait pas être jugé par cette Cour. Il devait l'être par la Haute Cour de justice. Cela, nous le savons pertinemment parce que nous avons ratifié toutes les conventions nationales et internationales. Mais ce qui me réconforte, c'est cette mobilisation des citoyens au-delà même des militants du Parti démocratique sénégalais. Nous resterons à coté des prévenus pour que justice soit faite. S'il y a des démocrates dans ce pays, en Afrique et dans le monde, ils doivent dire non à la Crei, parce que c'est une juridiction d'exception, et qu'une juridiction d'exception ne peut pas dire la vérité».

MODOU DIAGNE FADA, PRESIDENT GROUPE PARLEMENTAIRE PDS - «C'est l'occasion… de féliciter tous les avocats de Karim»


«Il y a une bonne mobilisation des militants et responsables du Pds pour venir marquer leur solidarité à notre frère Karim Wade et à l'ensemble de ses codétenus à l'occasion de ce procès. Nous sommes au début du procès. Il y a eu de belles empoignades, et c'est l'occasion pour moi de féliciter tous les avocats de Karim Wade. Ils se sont bien comportés, bien défendus. Maintenant, on n'est pas encore arrivé au fond du dossier. Mais ce que je voudrais dire, c'est qu'au niveau du Pds, nous avons confiance en Karim Wade. Nous pensons qu'il est innocent et que les avocats vont prouver son innocence. En ce qui nous concerne, nous sommes confiants et sereins.

Karim est dans un bon état d'esprit. Je lui ai serré la main, il est en pleine forme, et il sourit. Il y a une grande sérénité de sa part. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas de souci à nous faire et je suis sûr que les jours à venir vont nous révéler beaucoup de choses autour de ce fameux procès. Je ne pense pas que les avocats de l'Etat ou du Parquet puissent établir sa culpabilité. Nous sommes sûrs et certains que l'issue sera heureuse pour lui et pour nous, ainsi que pour l'ensemble de la communauté internationale. Parce qu'il faut qu'on en finisse avec ce dossier Karim qui est en train de polluer l'atmosphère et le pays. Il faut en finir dans de bonnes conditions pour nous, c'est-à-dire un non lieu total.

La longueur du procès dépend des acteurs du procès. C'est d'abord les deux partis, les avocats de l'Etat et la défense. Cela dépend aussi du président du tribunal. Le temps de la justice n'est pas le temps des hommes politiques que nous sommes. L'essentiel est que ça se passe dans de bonnes conditions, et que le droit puisse être dit. L'essentiel et que notre frère soit libéré à la suite de ce procès».

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