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Le Quotidien N° 3448 du 30/7/2014

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Demande d’expertises médicales : Le président de la CREI bloque Bibo à Dakar
Publié le jeudi 31 juillet 2014   |  Le Quotidien


L’hôpital
© Autre presse par DR
L’hôpital Principal de Dakar


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Alors que tout indique que sa situation se dégrade dangereusement, Bibo Bourgi ne pourra être évacué tant que les nouvelles expertises médicales commandées par le président de la Crei n’auront pas rendu leurs conclusions.
Les obstacles sont loin de se lever sur le chemin qui doit mener Bibo Bourgi en France pour se faire soigner. Alors que le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) avait fini par entendre raison et rendu une réquisition qui ne s’opposait pas à l’évacuation médicale de l’homme poursuivi, avec sept autres, dans le cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite, pour complicité avec Karim Wade, c’est le président de la Crei, le magistrat Henri Grégoire Diop, qui semble vouloir traîner les pieds.
En effet, le lundi dernier, contrairement à ce qui était attendu de tous les observateurs, inquiets de la dégradation de l’état de santé de M. Bourgi, le président a demandé deux expertises médicales avant de pouvoir se prononcer sur l’opportunité ou non de laisser partir Ibrahima Aboukhalil Bourgi en France. La première expertise devrait être effectuée par le cardiologue Ousmane Dièye, et la seconde par le chef du Service urologie de l’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy). Mais pour les observateurs, lesdites expertises semblent plus être du dilatoire, destiné à laisser durer encore l’agonie de Bibo Bourgi.
Pour s’en convaincre, ces personnes font remarquer que Ibrahima A. Bourgi a déjà fait l’objet, depuis son inculpation et son incarcération, de plusieurs expertises médicales, destinées à attester de la véracité de sa pathologie. Ainsi, dans son dossier, il est prouvé qu’il lui avait fallu deux expertises médicales pour obtenir son placement dans le pavillon carcéral de l’hôpital Le Dantec, qui sert de lieu de détention pour les détenus malades. Et deux autres expertises avaient été nécessaires pour convaincre les procureurs de signer sa liberté provisoire. De plus, son dossier médical fait état de deux pontages coronariens qu’il a eu à subir, ainsi que des avis des médecins qui indiquaient clairement que son état de santé est incompatible avec une longue détention.
Par ailleurs, le président de la Crei demande au chef du Service urologie de Hoggy de reconnaître que Bibo Bourgi, lorsqu’il a été interné dans ses services, a contracté une maladie nosocomiale. Ce qui aurait fait bondir d’indignation ses avocats, semble-t-il. L’un de ces derniers aurait assimilé cette réquisition du président de la Crei à une manœuvre dilatoire : «Quel médecin accepterait de témoigner qu’un patient a récolté une affection dans ses propres services ? Cela équivaut à lui demander de discréditer ses propres agents». Une manière de croire que les gens de la Crei ne semblent pas vraiment pressés de voir Bibo Bourgi quitter le sol sénégalais pour recevoir les soins que nécessite son état.

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