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Walf Fadjri L’Aurore N° 6705 du 23/7/2014

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Atteintes à la hiérarchie, violations de secrets d’Etat...: Macky, puissance zero
Publié le jeudi 24 juillet 2014   |  Walf Fadjri L’Aurore


Sommet
© aDakar.com par DF
Sommet du NEPAD sur le financement des infrastructures en Afrique à Dakar
Dakar, le 15 Juin 2014- Le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique s’est ouvert à Dakar, dimanche matin, en présence de trois chefs d’Etats d`Afrique de l`Ouest. Ils ont insisté sur la nécessité de briser toute dépendance vis-à-vis de l’extérieur, en privilégiant les financements sur ressources propres dans la mobilisation de ressources pour la réalisation de projets. Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal


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Avec ce qui se passe depuis quelque temps, l’autorité de l’Etat est en train de prendre de sérieux coups Les révélations et contre révélations de hauts galonnés de la Police et de la Gendarmerie avaient déjà suffisamment écorné l’autorité de l’Etat. Les petites confidences entre politiciens ont fini de briser le mythe. Dans les Facultés de droit, l’on enseigne que l’Etat, c’est une fiction juridique. Mieux, c’est un ensemble de mythes, de rites et de symboles. Autrement dit, au-delà du mythe, sa réalité ne renvoie à rien. Mais, ce sont ces petits «rien», cette virtualité assumée qui font que l’Etat est craint. Et plus il est craint, plus il est respecté. Et ceux qui l’incarnent avec lui. Mais, depuis quelque temps, force est de reconnaître que ce mythe et cette crainte sont en train de s’effilocher comme un vieux tissu. Il n’est que de rappeler ces anecdotes qui ont fini de convaincre les sceptiques que l’autorité prend de sérieux coups de canif. Lundi, en marge d’une cérémonie de passation de service, Mbagnick Ndiaye casse la baraque.

Le tout nouveau ministre de la Communication rate son test d’entrée dans le monde feutré de la Com’. Sans doute galvanisé par ses militants qui avaient transformé la cérémonie solennelle de passation en meeting, l’homme de Ndef leng raconte que lui et son successeur, Matar Bâ, doivent leur nomination à la magnanimité de la Première Dame. «Nous remercions le Président Macky Sall. Mais nous remercions aussi Marième Faye, il nous faut la remercier. Parce que si nous avons la confiance de Macky Sall pour être nommés ministres, c’est grâce à Marième. Si Marième lui avait dit : +Ne nommez pas tel, il ne l’aurait pas fait+». Les tentatives de rattrapage du Palais n’y feront rien parce que le mal était déjà fait. S’il est vrai que c’est Madame qui fait et défait les carrières, s’il est vrai que c’est elle qui «nomme aux emplois civils et militaires», Mbagnick Ndiaye n’a, en tout cas, rien à craindre. Cette anecdote est pourtant, de loin, la moins grave, comparée à la sortie du griot attitré du président de la République. Au lendemain de la formation du gouvernement de Mohamed Boun Abdallah Dionne, Farba Ngom s’est fait fort de préciser à qui voulait -et même à qui ne voulait- l’entendre que c’est lui qui a fait nommer Yaya Abdoul Kane.

«Au cours des tractations pour la formation du gouvernement, le président Macky Sall m’a joint au téléphone pour me demander une personne pour représenter le département de Matam dans le gouvernement, occasion que j’ai saisie pour mettre ce jeune (Yaya Abdoul Kane, ministre des Télécommunications et des Postes, Ndlr) qui me voue un respect considérable, je suis sûr que ce ministre ne va jamais me trahir, il va faire ce que ce je veux». Outre son caractère dangereux de la part de quelqu’un qui clame partout qu’il est dans le secret des affaires de la République, cette confidence faite en public trahit un déficit de respect vis-à-vis de la première institution de la République qu’est le chef de l’Etat. Depuis, aucun recadrage. Ni de la part du président de la République ni de la part du chef du gouvernement qui devra se résoudre à diriger, au sein de son équipe, des gens qu’il n’aura pas «proposés» à la nomination en vertu de la Constitution. Les élections locales passées ont, également, démontré les limites du pouvoir central. Le parti au pouvoir a montré son vrai visage d’armée mexicaine. Dans plusieurs localités, les responsables dudit parti ont royalement ignoré les directives du Président du parti. Conséquence : une situation qui a profité à une opposition en embuscade et prête à tirer profit du désordre ambiant. Ce chapelet d’exemples qui n’a, hélas, pas la prétention à l’exhaustivité est illustratif d’une situation dans laquelle il est légitime de se demander où est l’autorité de l’Etat.

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