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Gambie : des ONG alertent sur "la détérioration de la situation des droits humains"
Publié le mercredi 23 juillet 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d`Etat
Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert, vendredi, dans la capitale politique et administrative de la Côte d`Ivoire, Yamoussoukro en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo: Yaya Djammeh, président de la République du Gambie


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Des organisations de défense des droits de l’homme ont alerté mardi à Dakar la communauté internationale sur "la détérioration de la situation des droits humains" en Gambie, a constaté l’APS.

"Nous alertons la communauté internationale, en particulier la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et les gouvernements africains, sur la détérioration de la situation des droits humains en Gambie, durant ces 20 dernières années", a dit Seydi Gassama, le président de la section sénégalaise de l’ONG Amnesty International.

Lors d’un rassemblement des militants des droits de l’homme devant l’ambassade de Gambie au Sénégal, il a décrié "l’absence de voie de recours" en Gambie, pour les personnes traduites en justice dans ce pays.

Des dizaines de personnes ont protesté contre le non-respect des droits de l’homme par les autorités gambiennes, devant le siège de l’ambassade de Gambie, à Dakar.

La manifestation, organisée à l’occasion du 20e anniversaire de l’arrivée de Yahya Jammeh au pouvoir, s’est déroulée sous la direction des ONG Amnesty International/Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et Article 19.

"Gambie : 20 ans de peur", "Protégez les défenseurs des droits humains" et d’autres slogans pouvaient se lire sur des pancartes, lors de la manifestation.

Lisant une déclaration des ONG à l'initiative de la manifestation, M. Gassama a exhorté le président gambien Yahya Jammeh à s’assurer que les services judiciaires de son pays "promeuvent le respect des droits universels à la liberté d’expression, de réunion et d’association".

Les organisations souhaitent également que les autorités gambiennes "permettent aux journalistes, aux défenseurs des droits humains et aux militants des partis politiques d’exercer leurs activités sans crainte d’être attaqués arbitrairement, arrêtés, torturés et soumis à des disparitions forcées".

"Depuis l’avènement au pouvoir du président Yahya Jammeh, le système judiciaire gambien s’est considérablement affaibli, du fait de l’ingérence récurrente de l’exécutif et de l’adoption de lois toujours plus répressives", soutiennent Amnesty International/Sénégal, la RADDHO et Article 19.

Ces organisations ont aussi dénoncé les mesures "visant à réduire au silence les voix discordantes" dans ce pays, afin que "cessent la répression et l’impunité".

"Il est temps que les autorités gambiennes se réveillent et prennent des mesures elles-mêmes, pour mettre fin au régime de la peur en Gambie et relâcher les prisonniers politiques", a estimé François Patuel, chargé des campagnes d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest anglophone.

"C’est un appel à la communauté internationale, et particulièrement aux chefs d’Etat africains, pour qu’ils demandent des comptes à la Gambie pour sa non-mise en œuvre des décisions par exemple de la Cour de justice de la CEDEAO", a-t-il ajouté.

M. Patuel reproche aussi à la Gambie de ne pas exécuter les "résolutions de la CADHP en matière de liberté d’expression".

Le siège de ladite commission se trouve à Banjul, la capitale gambienne. Le président Jammeh dirige la Gambie d’une main de fer, depuis son accession au pouvoir, le 22 juillet 1994.

A cause de lui, de nombreux citoyens gambiens ont pris le chemin de l’exil. D’autres, selon les organisations de défense des droits de l’homme, sont morts ou détenus dans les prisons du pays.

D’autres encore ont simplement disparu. C’est le cas du journaliste Ebrima Maneh. Ses proches n'ont eu pas de nouvelles depuis 2006, après qu’il a eu maille à partir avec les autorités judiciaires gambiennes.

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