Championnat turc: le système de taxation des salaires aide à attirer les stars #aDakar

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Championnat turc: le système de taxation des salaires aide à attirer les stars

Publié le mercredi 23 juillet 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© Autre presse par DR
Demba Ba, footballeur international sénégalais qui évolue au poste d`attaquant à Chelsea

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L’attaquant sénégalais Demba Ba a quitté Chelsea pour rejoindre Besiktas Istanbul (Turquie), afin d'avoir du temps du jeu mais aussi et conserver un bon niveau de salaire, dans un championnat où les salaires des footballeurs sont les moins taxés d'Europe, indiquent plusieurs sources médiatiques.

Selon le magazine So Foot, ‘’en Turquie, et ce depuis 2003, les footballeurs profitent d’un rabais fiscal et ne sont imposables qu’à 15 pour cent de leurs revenus annuels’’. La France est à 46 pour cent l’instant et l’Angleterre à 50 pour cent, ajoute la même publication.

Avec cette taxation sur le long terme, la Ligue turque, qui avait déjà réussi à attirer de grandes stars au début des années 2000 (les Brésiliens Alex et Elano et le Français Nicolas Anelka), peut en attirer davantage.

Avec ces joueurs de bon niveau, elle peut enregistrer de bien meilleurs résultats comparés aux ligues grecque et suédoise avec lesquelles, elle était comparée dans un passé récent.

D’ailleurs, en 2013-2014, Galatasaray est l’un des rares clubs appartenant à un championnat européen de seconde zone à prendre part au huitième de finale de la Ligue des champions.

Avec ces joueurs étrangers, la ligue turque va toucher plus d’argent des droits de diffusion en générant de l’intérêt à l’étranger’’.

‘’Cela renforce le potentiel de la Süper Lig, qui, bénéficiant toujours de sa fiscalité très clémente, peut attirer au fur et à mesure des étrangers de meilleure qualité’’, poursuit l’auteur de l’étude. Il ajoute que là où neuf joueurs étrangers foulaient les pelouses de la Süper Lig en 2002/2003, ils sont aujourd'hui près de 200.

On comprend pourquoi certaines stars n’hésitent plus à venir, parce que pouvant jouer dans des clubs aux effectifs plus étoffés capables de faire un sérieux parcours en ligue des champions ou en Europa League.

Demba Ba, demi-finaliste de la Ligue des champions avec Chelsea, espère avec Besiktas qui va faire les préliminaires de la prestigieuse compétition de club, goûter aux effluves de cette compétition.

A ces faibles taux d’imposition, il faut ajouter la relative prospérité turque comparée à des pays européens malmenés par la crise économique.

La Turquie affichait des taux de croissance de 8,9 pour cent en 2010, 8,5 pour cent en 2011 et en 2012. Elle est en net déclin, avec 3 pour cent, selon les mêmes sources.

A titre de comparaison, la France, elle, affiche sur ces trois années des chiffres de 1,5, 1,7 et pour 2012… 0,3 pour cent.

A côté des droits de télévision qui connaissent de fortes hausses, les clubs surtout ceux d’Istanbul peuvent profiter de généreux sponsors et des supporters parmi les plus attachés à leurs couleurs.

En Turquie mais aussi dans la diaspora turque disséminée en Europe occidentale, ces fans sont de grands consommateurs de produits dérivés. Ils ne lésinent pas sur les moyens pour pousser leurs équipes.

Des images qui parviennent de la Turquie, ce sont stades bondés, des ambiances folles à toutes les rencontres notamment les derbys stambouliotes entre Beşiktaş, Fenerbahçe et Galatasaray – trois clubs qui rassemblent pas moins de 20 millions de fans, rien que sur le réseau social Facebook

Selon So Foot, les droits TV, sont passés de 160 à près de 250 millions d’euros, après négociations en 2011. De grosses sommes qui profitent essentiellement aux grands clubs stambouliotes – présidés par des hommes fortunés, s’il faut le préciser – qui peuvent donc se permettre de réinvestir cet argent sur le marché.

Avec de tels moyens, on peut comprendre que des footballeurs de renom comme Didier Drogba qui va repartir à Chelsea, Wesley Sneijder courtisé par l’AS Monaco, le Portugais Meireles et l’attaquant sénégalais Moussa Sow, dans un passé récent, aient déposé leurs baluchons au bord du Bosphore.

Si Demba Ba (Besiktas) et Moussa Sow (Fenerbahçe) occupent le haut de l’affiche, les internationaux sénégalais évoluant dans ce championnat constituent une véritable colonie en Turquie.

On peut citer l’ancien attaquant de la Jeanne d’Arc, Lamine Diarra à Antalyaspor, Diomansy Kamara à Eskisehirspor, Kader Mangane à Kayseri Erciyesspor, Ibrahima Sonko et Baye Oumar Niasse à l’Akhisar Belediyespor.

Lundi, la presse sénégalaise, citant des journaux turcs, a annoncé la signature imminente de l’ancien attaquant de l’US Ouakam, Baye Oumar Niasse, au Lokomotiv de Moscou.

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