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Le maintien de la CADHP à Banjul est ’’un moyen de pression sur le régime’’ (activiste)
Publié le mercredi 23 juillet 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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L’expert du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH), Oumar Diallo, a plaidé mardi à Dakar pour le maintien à Banjul de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), afin de ''mettre la pression sur Yahya Jammeh et l’amener à abdiquer''.

‘’Je pense qu’il faut maintenir le siège (de la CADHP) à Banjul. Pendant très longtemps, je faisais partie de ceux qui pensaient qu’il faut délocaliser le siège’’, a-t-il dit au cours d’un séminaire sur "les 20 ans de répression du régime gambien" organisé par des organisations de défense des droits de l’homme.

Selon lui, ‘’quand on voit un peuple souffrir chaque jour sous la dictature d’un homme, le peu de lumière qui existe, le peu de justice qui existe là-bas, il ne faut pas le lui ôter''.

''C’est pourquoi je me suis dit que si les organisations mènent une campagne pour la délocalisation du siège, le peuple gambien restera seul entre les mains d’un dictateur’’, a expliqué M. Diallo.

‘’Je pense que la meilleure solution aujourd’hui c’est de profiter de ce bouclier diplomatique pendant les sessions une fois tous les six mois, de faire en sorte que toute la société civile soit là-bas et de parler de la Gambie d’une façon spécifique, de pousser les autorités gambiennes à prendre position sur la question sur laquelle elles sont interpellées’’, a indiqué M. Diallo.

Il a affirmé que ''c’est la meilleure façon d’informer le monde et de poser le débat à l’interne. Au moins pendant ce court moment, les Gambiens sauront de quoi il s’agit d’autant plus qu’on sait que l’information est verrouillée au niveau de la Gambie.

''Les Gambiens n’ont pas la bonne information sur le monde, même sur ce qui se passe dans leur pays’’, a encore dit Oumar Diallo.

‘’Le maintien de la commission est un bon moyen de pression contrairement à cette idée de délocaliser le siège de la Commission qui va encore plonger les gambiens dans le noir et il sera beaucoup plus dur pour le peuple’’, a-t-il laissé entendre.

‘’Il faut maximiser ces moyens de pression. Il faut que le cercle des organisations en Gambie s’élargisse et que les gens puissent se déplacer à chaque fois qu’il y a session et parler de la Gambie. C’est la meilleure façon de l’importuner mais la meilleure façon également de le provoquer et de l’amener à voir sa position et à revoir sa politique’’, a indique l’expert.

Contrairement à Oumar Diallo, le secrétaire général de la RADDHO, Aboubacry Mbodj pense que ‘’ qu’il faut délocaliser le siège de la Commission de Banjul pour l’amener vers un pays plus respectueux des droits humains’’. Pour lui, la Gambie, aujourd’hui, telle que dirigée par Yahya Jammeh ''n’offre pas la belle image’’.

‘’Yahya Jammeh, sur le plan de la démocratie, sur le plan du respect des droits humains, sur le plan du respect de la dignité humaine, sur l’ensemble du continent africain, il arrive le dernier. Il n’a pas le droit d’abriter un mécanisme des droits humains’’, a-t-il estimé.

Pour lui, ‘’il faut encourager des pays comme le Cap-Vert et le Ghana qui ont fait des avancées significatives en matière de démocratie pour pouvoir abriter la Commission et en cela inspirer les mauvais élèves à s’améliorer, à faire autant, parce que nous avons besoin d’Etats démocrates’’.

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