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Le Quotidien N° 3441 du 19/7/2014

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Abdoulaye Fall et ses rapports avec la rébellion casamançaise : Les haut faits d’un Général
Publié le mardi 22 juillet 2014   |  Le Quotidien


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© Autre presse
Le Général Abdoulaye Fall, ambassadeur du Sénégal au Portugal


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Le dossier casamançais fait à n’en pas douter des heureux. Il y en a qui s’enrichissent avec cette crise au Sud du pays et ce ne sont pas seulement ces gens estampillés «Messieurs Casamance». Même parmi nos vaillants chefs des cantonnements militaires, il y en a qui sont cités parmi ceux qui profitent du conflit. Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw a peut-être occulté certains faits dans son livre, mais des proches du maquis refusent d’oublier. Et, ils ont saisi Le Quotidien, pour rappeler des épisodes dans ce long métrage qu’est la crise en Casamance.
Le conflit casamançais n’en finira certainement jamais de nous livrer ses secrets les plus inédits au fil du temps. Le livre publié par le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw sur les pratiques dans la Gendarmerie et par ricochet, sur les rapports très «complices» entre l’ancien Haut-commandant et des factions rebelles, ne saurait être exhaustif par rapport à ce qui se passe réellement en Casamance.
Suite au brûlot de Aziz Ndaw, des informations nous sont parvenus au journal Le Quotidien et selon lesquelles, le Général Fall a été en réalité le «parrain» de plusieurs combattants, à la tête desquels, on retrouve le nommé Ousmane Gnantang Diatta. Selon des sources, proches du ma­quis, le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw a couché sur son livre, des informations réelles et vérifiables. «Le Général Abdoulaye Fall avait effectivement des relations fraternelles avec certaines factions du Mouve­ment des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), dont particulièrement celle dirigée en son temps, par Ousmane Gnantang Diatta», ont répété nos interlocuteurs.
A propos toujours de Ousmane Gnantang Diatta, il nous est revenu qu’il souffrait en fait d’une prostate aigue et son état de santé allait de mal en pis. Quand le Général Fall s’est emparé de l’information, il a vite saisi son «frère malade» par le truchement d’un intermédiaire nommé Lamine Sandjiba Manga. «Celui-là a réussi à convaincre les combattants à accepter l’idée selon laquelle Gnantang doit impérativement aller se soigner à Dakar s’il veut rester en vie. Nous nous étions opposés, dans un premier temps à cette idée, mais vu l’insistance de Sandjiba et face à la souffrance persistante de notre chef, nous avons cédé, mais nous lui avions demandé de le ramener, une fois qu’il a été soigné», nous confient encore des sources proches du maquis. Des interlocuteurs qui se sont empressés de demander et d’obtenir l’accompagnement de Ousmane Gnantang Diatta, par deux autres éléments du maquis à Dakar, à savoir Moussa Ké Goudiaby et Salif Diatta, pour lui tenir compagnie. Mais quatre jours seulement après son voyage sur Dakar, Ousmane Gnantang Diatta était envoyé en Espagne se faire soigner, après que le Général Fall a «confectionné» pour lui, une carte nationale d’identité et un passeport… diplomatique dans un délai «très court». Mais ce qui est frustrant dans cette partie de l’histoire, nous font remarquer nos interlocuteurs, c’est l’Etat du Sénégal, qui a mis des moyens conséquents, pour prendre en charge son séjour en Europe, jusqu’à son retour au Sénégal où il vit maintenant, dans une région très éloignée de la Casamance, pour protéger sa vie. «Il ne peut plus revenir dans le maquis à cause du manque de confiance des combattants à son égard, surtout après sa déclaration télédiffusée du 5 avril 2013 dans laquelle il a affirmé avoir renoncé à la lutte armée pour l’indépendance», rappelle-t-on.

Des armes de la gendarmerie entre les mains du maquis
Aujourd’hui, les Sénégalais de­vraient surtout se demander pourquoi et sur quelle base, l’Etat a-t-il accepté de prendre en charge les frais médicaux d’un chef rebelle ? Le Général Fall, par cet acte, a voulu faire croire à Maître Wade, qu’il était effectivement l’homme de la situation en ayant obtenu l’exfiltration de Antoine Diamacoune ou encore celle de Gnantang Diatta. Il ne s’en est pas arrêté à ces deux chefs rebelles, a-t-on encore appris, car après la défection de Gnantang en sa qualité de commandant du cantonnement du Balan­tacounda, une autre défection beaucoup plus spectaculaire a été notée. En effet, ce sont seize (16) combattants à qui, on avait promis d’amener en Espagne, qui ont été exfiltrés par les démarcheurs du Général Fall. «Ces éléments ont quitté le maquis le dimanche 27 juillet 2013 pour la première vague et le lundi 28 juillet pour la deuxième. Ils se sont retrouvés à Sao Domingo en Guinée d’où ils sont partis rejoindre leur chef Gnantang quelque part dans ce pays. Et ces rebelles sont protégés et soutenus financièrement par l’Etat du Séné­gal», soufflent nos interlocuteurs.
Avant cette épisode, le même Géné­ral Fall, alors tout puissant «Monsieur Casamance», a réussi à convaincre et à exfiltrer des combattants dont certains sont en service au niveau du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) à Dakar. «C’est grâce à ses gros moyens financiers et ses relations particulières avec certaines factions combattantes et politiques que le Général Fall a réussi à abuser de leur confiance, pour opérer des exfiltrations, qu’il brandit comme preuves de ses avancées dans les négociations auprès des autorités sénégalaises pour continuer à bénéficier de leur confiance et mieux se taper de l’argent», a regretté amèrement nos informateurs.
Il faut dire que dans ce conflit, il y a eu beaucoup de questions jusque-là sans réponses aussi bien du côté des rebelles que de celui des autorités. On se souvient en effet, des armes retrouvées dans des cantonnements rebelles et qui avaient le sceau de la gendarmerie sénégalaise. Celle-ci a vite fait d’étouffer l’affaire, mais beaucoup de nos interlocuteurs y voient encore «la main du Général Fall», qui se «permettait de tout pour avoir la confiance des rebelles, pour mieux les exploiter ensuite». Cette partie est sans doute la face visible de l’iceberg. Des révélations documentées par nos sources, qui prêtent foi au Colonel Aziz Ndaw à qui, elles recommandent de tout dire, parce qu’apparemment dans ce conflit casamançais, il y a à manger et à boire.

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