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Les Etats qui quittent la CPI se heurtent au Consil de sécurité (avocat)
Publié le dimanche 20 juillet 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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Le vice-président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Me Yaré Fall, a affirmé, samedi à Dakar, que si les Etats africains quittent la Cour pénale internationale (CPI), ils vont se heurter à la justice internationale qui va, à travers le Conseil de sécurité, les renvoyer vers cette juridiction.

‘’En quittant la CPI, l’Afrique ne va pas échapper à la justice internationale. Je crois que le combat de l’Afrique aujourd’hui c’est d’essayer d’inverser les choses pour que l’Afrique ait un siège au niveau du Conseil de sécurité’’, a-t-il dit.

Me Yaré Fall intervenait au cours d’un atelier de formation au profit d’une cinquantaine de journalistes sénégalais sur le thème: ‘’Complémentarité entre la justice pénale nationale et la justice pénale internationale’’.

La rencontre a été organisée par à l’initiative de la LSDH, pour ‘’mieux imprégner les journalistes sénégalais sur la portée et les mécanismes de la justice pénale internationale dans son aspect de subsidiarité par rapport à la justice nationale’’.

Son intervention a porté sur ‘’les conditions de mise en œuvre internationale et l’entrée en vigueur du Statut de Rome’’.

Pour lui, ‘’c’est cela qu’il faut faire et en ce moment, on pourra discuter d’égal à égal avec ces Etats au sein du Conseil de sécurité. Mais ce n’est pas parce qu’il y a ce déséquilibre qu’il faut quitter la Cour pénale internationale en pensant que quand on dénonce le traité, on échappera aux poursuites de cette cour. C’est faux’’.

‘’Même si vous n’êtes pas membre de la CPI, le Conseil de sécurité aura la possibilité de poursuivre dans votre pays en passant par le canal de cette structure avec les droits de véto. La justice pénale internationale est universelle et s’applique partout dans le monde’’, a rappel" l'avocat.

‘’Il ne faut pas que les gens pensent que la Cour pénale internationale est pour régler les problèmes politiques. Je pense que la CPI est quelque chose de très sérieux’’, a-t-il affirmé.

‘’Ce qu’il faut simplement retenir, c’est qu’au niveau de la Cour pénale internationale toutes les garanties d’un procès équitable sont prévues dans le code'', a encore dit Me Fall, avant d'ajouter: ''c’est un faux procès que l’on fait à cette cour en disant qu’elle est là pour les Africains’’.

Il est d’avis que ‘’le problème au niveau de cette cour c’est le problème qu’il y a au niveau de toutes les institutions internationales. C’est la loi du plus fort’’.

‘’Aujourd’hui, comment comprendre qu’au niveau du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, ils savent qu’il y a un Conseil de sécurité où quatre pays du monde dirigent le monde par leur droit de véto?’’, s’est-il interrogé.

‘’Je trouve que c’est injuste. Je ne peux pas comprendre qu’un seul continent (Europe) ait trois voix, parce que je considère la Russie comme un pays européen au sein du Conseil de sécurité (France, Grande Bretagne et Russie) la Chine de l’autre côté et les Etats-Unis et Afrique est exclue’’, a déploré Me Fall.

‘’Les choses viennent de là parce qu’il y a un mode de saisine de la cour pénale internationale qui passe le Conseil de sécurité des Nations-Unies’’, a-t-il fait savoir.

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