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Le Soleil N° 13243 du 17/7/2014

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Protection sociale et sanitaire des travailleurs : Le projet de l’Institution de coordination de l’assurance maladie obligatoire lancé
Publié le vendredi 18 juillet 2014   |  Le Soleil


Mansour
© aDakar.com par DF
Mansour Sy, ministre de a fonction publique, du travail, du dialogue social et des organisations professionnelles


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Le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des relations avec les Institutions, Mansour Sy, a procédé, hier, à Dakar, en présence des représentants du patronat, et des organisations syndicales de travailleurs, au lancement de l’Institution de coordination maladie obligatoire (Icamo). Elle a pour objectif d’accompagner ou de redresser les Institutions de prévoyance maladies (Ipm) en difficulté.
Pour booster le taux de la couverture sanitaire à 75% d’ici à 2017 et mettre fin aux inégalités sociales, le président de la République a lancé, en septembre dernier, la Couverture maladie universelle (Cmu). Elle renferme 3 grandes composantes que sont l’assurance maladie obligatoire avec les Institutions de prévoyance maladie (Ipm), l’assurance maladie volontaire contenant des mutuelles de santé et l’assistance médicale pour les indigents et groupes vulnérables. La première composante fait l’objet d’une assemblée générale dite constitutive de l’Institution de coordination de l’assurance maladie obligatoire (Icamo). Le but de ce projet, d’après le ministre du Travail, est de faire en sorte que tous les travailleurs puissent avoir la Cmu. « Pour le faire, il faut que les structures existantes comme les Ipm soient renforcées », a-t-il dit.
Il a indiqué que les Ipm ont encore du chemin à faire pour arriver à une couverture totale de la population cible. En effet, parmi les 150 Ipm recensées dans le pays, certaines ont des problèmes de fonctionnement ou des difficultés financières voire de bonne gouvernance. « Il faut les réformer en améliorant leur gestion et solidarité », a suggéré le ministre.

Une initiative saluée
« C’est pour cette raison que le président de la République a signé un décret modifiant celui de 1975 qui régit le fonctionnement des Ipm en n’y intégrant des réformes majeures pour permettre à tous les travailleurs de bénéficier d’une couverture maladie universelle », a fait savoir Mansour Sy. Il a promis que son département compte, à travers cette réforme, instaurer progressivement une Cmu dans le monde du travail. Celle-ci, note M. Sy, s’articulera autours de 3 axes majeurs. Il s’agit d’une réforme juridique avec la réactualisation des principaux textes pour les réadapter au contexte actuel ; la mise en place de l’Icamo pour améliorer la coordination et le suivi et la mise en place du Fonds de garantie et de solidarité des Ipm, le renforcement des capacités des acteurs ainsi qu’une vaste campagne de sensibilisation et de contrôle pour faire respecter l’obligation… Au nom des Organisations syndicales de travailleurs, Mody Guiro de la Cnts a salué cette initiative du ministère. Selon lui, l’espoir né de la création des Ipm n’a pas duré parce que ne pouvant donner satisfaction aux travailleurs. Pis, avec la crise économique imposée par le désordre monétaire et la libéralisation du marché, l’existence des Ipm devenait de plus en plus difficile, voire précaire. « Ainsi, la plupart des Ipm ont disparu et celles qui résistent encore ne sont plus crédibles auprès de certaines structures de santé », regrette-t-il. Mody Guiro espère qu’avec l’Icamo, les Imp sortiront la tête de l’eau.
Le patronat a abondé dans le même sens. Cependant, le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, est préoccupé par les projets de statuts des Ipm. Ceux-ci proposent, pour la survie de l’Icamo, un prélèvement de 70% du montant devant alimenter les Fonds de garantie. Ils exigent aussi aux Ipm de verser à l’Icamo un prélèvement spécifique assis sur l’ensemble des cotisations encaissées avec un taux fixé à 2% et un plafond de 5 millions FCfa par an. Selon Baïdy Agne, ce prélèvement obligatoire risque de fragiliser la santé financière des Ipm solvables.
Néanmoins, il a souligné que l’Icamo peut aider au redressement des Ipm en difficulté. Ce qui devra permettre à tout travailleur et à sa famille de bénéficier de la couverture maladie. Il rappelle que la mise en place d’une Ipm est obligatoire pour toute entreprise employant 300 travailleurs.

Bientôt un régime simplifié pour le secteur informel
Pour les travailleurs du secteur informel, le gouvernement a mis en place un projet qui sera bientôt finalisé. Il s’appelle « Régime simplifié pour les petits cotisants », note le ministre Mansour Sy. « Il s’agit d’un régime obligatoire contributif qui vise, dans ce secteur, les travailleurs pouvant contribuer à offrir aux bénéficiaires, non seulement la couverture du risque maladie, mais surtout celle de risque retraite ou accident. C’est un projet important qui va accompagner le secteur informel et permettre à ces derniers d’avoir une Cmu et une protection sociale digne de nom », explique le ministre, même s’il reconnait que des travailleurs du secteur informel adhèrent déjà à des mutuelles de santé, bénéficiant ainsi d’une prise en charge sanitaire.

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