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Enquête Plus N° 926 du 15/7/2014

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Relations entre la Senelec et les municipalités: Entre accusations, menaces et tiraillements
Publié le mercredi 16 juillet 2014   |  Enquête Plus


La
© Autre presse
La Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec)


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La nouvelle polémique entre la mairie de Dakar et la SENELEC remet à l’ordre du jour les rapports souvent heurtés entre ces différents partenaires.

Dans un communiqué sorti hier au nom de Taxawu Dakar, les initiateurs ont tenu à dénoncer le refus de l’Etat, par le biais de la SENELEC, d’allumer les lampes sur l’autoroute. Ce qui est, à leurs yeux, ‘’une mauvaise manière de combattre le maire Khalifa Sall’’. Interpellé, le directeur de la SENELEC Pape Dieng s’est montré très avare en paroles. ‘’ Pour qu’il y ait alimentation, il faut que la personne physique ou morale s’abonne. Est-ce que la commune est venue s’abonner ?’’ se contente-t-il de répondre.

Cette situation n’est pas nouvelle. Les tiraillements entre municipalités et SENELEC datent de plusieurs années déjà. Chaque entité doit de l’argent à l’autre. D’un côté, ce sont les factures, de l’autre les taxes. Et il est constaté qu’à chaque fois que la SENELEC connaît des problèmes de trésorerie, elle s’en prend aux municipalités qui sont de mauvaises payeuses.

En novembre 2010, Karim Wade, alors ministre de l’Energie, avait menacé, à l’Assemblée nationale, de sevrer de courant dans les 48 heures toutes les villes qui ne payaient pas, citant au passage les villes de Dakar et Thiès dirigées par des opposants.

Il avait évalué la dette à 17 milliards. Lors du conseil des ministres du jeudi 25 novembre 2010, il fait la proposition à son père qui le désavoue. Me Wade avait fondé son refus sur le fait que ce serait les populations qui allaient en pâtir, sans en être les coupables. Deux mois avant, la société productrice de courant électrique s’en était prise à la mairie de Kaffrine. Pendant plus d’un mois, la municipalité sera plongée dans le noir.

Vingt communes délestées

En septembre 2006, la SENELEC avait coupé le jus à la mairie de Ziguinchor pour lui réclamer une dette de 24 millions. Appliquant la loi du talion, l’institution dirigée à l’époque par le socialiste Robert Sagna avait saisi le matériel de la société pour se faire payer ses 280 millions. La mairie était allée jusqu’à immobiliser les véhicules de la SENELEC, promettant en plus de bloquer les comptes de la société d’électricité. Finalement, la SENELEC avait dû négocier en mettant une avance de 100 millions sur la table pour décanter la situation.

Un peu plus d’une année auparavant, le pays avait connu une vive polémique. Au mois d’avril 2005, la SENELEC envoie dans les ténèbres 20 municipalités, pour 3,4 milliards. Il s'agissait notamment des communes de Guédiawaye, Pikine, Bambey, Diourbel, Mbacké, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Dagana, Richard-Toll, Saint-Louis, Tamba, Mbour, Pout, Thiès, Tivaouane, Bignona et Ziguinchor.

Les élus locaux, précisant que leur bourreau leur devait 4,5 milliards, avaient promis une riposte. Qui consistait à fermer les agences de la SENELEC situées dans leur commune. Les esprits s’étaient calmés par la suite, après le retour du courant.

Cette nouvelle polémique qui vient de naître est donc la preuve que les relations entre ces institutions ont longtemps été tendues, même si par ailleurs la Société peut aussi servir de bras armé contre les adversaires politiques.

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