Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Faits Divers
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 3437 du 14/7/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Faits Divers

4 jours après les inondations : L’Etat fait le mort à Matam
Publié le mardi 15 juillet 2014   |  Le Quotidien


Inondations
© Autre presse
Inondations


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Après avoir bu l’eau «jusqu’au lit», les sinistrés de Matam attendent toujours un signe de l’Etat qui fait le mort. Pourtant, un drame se dessine sous leurs yeux affligés de peine. Après les dégâts matériels, il y a aussi une tragédie humaine qui se noue dans l’indifférence totale des autorités.
A Matam, on cherche toujours l’ombre du bienfaiteur pour conjuguer le drame des inondations au passé. Plus de 4 jours après la tragédie, les populations restent figées dans la détresse en implorant que le Ciel n’ouvre pas ses vannes. Alors que plusieurs personnes restent sans abris après les pluies diluviennes du jeudi qui ont avoisiné les 80 mm. Jusqu’ici, le gouverneur multiplie les sorties pour apaiser les sinistrés en procédant à un recensement des sinistrés. En compagnie des éléments de la Croix-rouge, l’Exécutif local masse les populations en insistant sur les promesses de soutien que l’Etat compte apporter pour abréger les souffrances des sinistrés. Jus­qu’ici, ils attendent des mesures fermes comme la mise en place d’un Plan Orsec pour apporter les premiers secours. Officiellement, les autorités centrales de Dakar restent plongées dans un silence total. Mépris ou absence de discernement ? «Je ne sais pas. Le gouverneur fait ce qu’il peut. C’est juste un exécutant qui ne peut rien promettre. Alors qu’aucun ministre n’est venu nous apporter son soutien dans cette épreuve que nous traversons. On dirait même un mépris dans la mesure où si c’était Dakar, les autorités seraient promptes à réagir pour afficher leur indignation. C’est vraiment désolant», s’indigne une autorité locale.
Il est clair que l’écho des inondations ne connaît une tonalité nationale que si la capitale et sa banlieue sont dans les eaux. Cette autorité rappelle que le Sénat a été supprimé à cause des inondations dans la banlieue, des élections législatives ont été reportées avec l’installation du plan Jaxaay en 2005. «Pourtant, c’est un véritable drame que vit la région de Matam. Il n’y a même pas eu un écho médiatique qui pourrait alerter les populations», renchérit un autre interlocuteur étreint par autant «d’indifférence».
Pourtant, le bilan de cette pluie diluvienne est lourd de conséquences : plusieurs dizaines de bâtiments sont effondrés, de nombreux boutiquiers ont perdu leurs marchandises. Sans oublier les vivres stockés dans les magasins de certains habitants qui achètent en gros leurs denrées alimentaires. A ce stade de la situation, les sinistrés essaient de compter sur la chaîne de solidarité mise en place par les parents. Les émigrés, qui tiennent pratiquement cette région à bout de bras, essaient de «faire des quêtes» pour apporter leur soutien à leurs parents. «Vu l’ampleur des dégâts, le soutien de l’Etat est indispensable parce que les prochaines pluies risquent d’amplifier les dégâts», préviennent des sinistrés.

Aucun soutien
Quid du drame humain ? Il est évidemment difficile de donner un chiffre exact sur les personnes décédées à la suite de ces fortes pluies. Plusieurs sources ne s’accordent pas sur le nombre exact de morts qui oscille entre 3 et 7. Ils ont néanmoins perdu la vie après la pluie : certains ont été noyés dans des mares ou engloutis par le pont de Dabia qui a cédé sous le poids des eaux (il est en train d’être rafistolé par Ageroute pour faire reprendre la circulation). Malgré une forte insistance auprès des autorités, notamment le ministère de la Restructuration des zones inondables (appelé à disparaitre), pour avoir leur réaction officielle, c’est le silence total.
Après avoir ouvert ses vannes dans la nuit du mercredi au jeudi, le ciel a arrosé une partie de cette région de désolation. Les peines sont les mê­mes dans plusieurs villages de cette région : de Boki­diawé à Nabadji Civol, de Ouro Sogui aux Agnam, en passant par Boyinadji, Sinthiou Mbaal, Doum­ga Ouro Alpha, Ndou­lou­madji, dans les Agnam, Asndé Balla, Thilogne, la pluie a fortement déversé son lot de désolation avec la destruction de plusieurs maisons et la Rn 2.

 Commentaires