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La CPI doit faire prévaloir sa compétence universelle, selon Sidiki Kaba
Publié le vendredi 11 juillet 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© aDakar.com par DF
Le ministre de la justice signe un accord de coopération avec l’Union européenne
Mardi 11 mars 2014- Le ministre de la justice Garde des sceaux a signé un accord de coopération liant l`Etat du Sénégal à l’Union européenne. Sidiki Kaba en a profité pour faire savoir qu`il n`a exercé aucune pression sur le procureur de Matam dans l`affaire de violences politique à Matam. Photo: Sidiki Kaba, Ministre de la Justice, Garde des sceaux


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Le ministre sénégalais de la Justice, Sidiki Kaba, a déclaré jeudi à Dakar que la Cour pénale internationale (CPI) devrait faire prévaloir sa compétence dans toutes les parties du monde, au lieu de ne cibler qu’une seule région.

"Les poursuites ne peuvent pas être limitées à une région. Le bureau du procureur de la CPI doit visiter tous les lieux de crime, en Afghanistan, en Irak, au Proche-Orient, en Ukraine et ailleurs", a soutenu M. Kaba.

Il s’exprimait à l’ouverture d’une conférence internationale sur le thème: "Justice internationale, réconciliation et paix en Afrique. La CPI et au-delà".

Cette conférence organisée à l’initiative du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) se poursuivra jusqu’à samedi.

Sidiki Kaba, avocat de profession et candidat à la présidence de cette juridiction internationale, estime que "l’idée de l’équité territoriale dans les poursuites des responsables d’autres Etats et d’autres continents va créditer l’idée d’une justice universelle et délégitimer toutes les critiques" envers la CPI. "Ce travail doit être fait par la Cour pénale internationale."

L’image de la CPI a été beaucoup écornée en Afrique, d’où viennent la plupart des personnes poursuivies par cette juridiction siégeant à La Haye (Pays-Bas).

"Trente-quatre Etats africains ont ratifié le Statut de Rome, ce qui veut dire que l’Afrique n’est pas contre la Cour pénale internationale (…). L’Afrique est engagée dans la lutte contre l’impunité", a fait valoir le garde des Sceaux du Sénégal.

Le Statut de Rome est le texte juridique fondateur de la CPI en 1998. Le Sénégal est le premier pays à l’avoir ratifié.

En raison du statut de "compétence universelle" qui lui est attachée, la Cour est habilitée à juger des citoyens des pays ayant ratifié le Statut de Rome, si les juridictions de ces mêmes Etats déclarent leur incapacité à les traduire en justice.

Qualifiant la CPI de "premier instrument juridique majeur du 21e siècle", Sidiki Kaba estime que les pays africains ont "massivement" adhéré à la création de cette juridiction.

"Avec toutes les situations qu’elle connaît aujourd’hui, la Cour concerne les Africains. Il y a une perception selon laquelle elle est discriminatoire et sélective", a ajouté Sidiki Kaba.

Il constate que pour certains, la CPI "instaure un impérialisme judiciaire et, comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, a été créée pour punir les chefs d’Etat récalcitrants" dans certains domaines.

Le candidat sénégalais à la présidence de la CPI préconise le renforcement de la coopération entre les Etats et cette juridiction. Selon lui, la Cour pénale internationale doit veiller à sa propre "universalité" et "travailler à éduquer l’être humain".

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